Alfa Romeo
L’ex-Alfa Romeo Milano a de beaux arguments à faire valoir.
AC Cobra, c’est l’alliance improbable entre un léger châssis anglais et une puissante motorisation américaine. Carroll Shelby y va par étape : il remplace d’abord le 6 cylindres en ligne de 2 litres originel par un V8 de 4,2 litres, puis rapidement, par un V8 de 4,7 litres. La puissance de près de 300 chevaux transforme ce frêle châssis en un véritable monstre et Shelby accumule les victoires et massacre la concurrence européenne. C’est la Cobra « 289 ».
« 427 »
En 1965, la petite équipe de Carroll Shelby va encore plus loin. Cette fois, il n’est plus question d’un V8 de 4,7 litres, mais bien d’un « big block » de 7 litres de cylindrée ! La puissance d’environ 400 chevaux, absolument faramineuse pour un châssis à la base prévu pour en accueillir 100, métamorphose la chose. Parallèlement à cette évolution, la Cobra mue d’un point de vue physique, avec des ailes hypertrophiées et une gueule béante. Les performances sont surréalistes pour l’époque (0 à 100 km/h en 4 secondes environ), mais seuls les meilleurs pourront en tirer la quintessence… Une légende née.
Authentique !
Ne vous fiez pas aux Cobra que vous voyez défiler dans la rue ou lors des concentrations : il s’agit très certainement de répliques. En effet, seuls 350 exemplaires de cette « 427 » seront produits. Et celle, ci, « CX3178 », est bien évidemment un modèle parfaitement authentique ! Il s’agit, vous l’aurez compris, de son numéro de châssis. Commandée en 1965 par un certain « Horn-Williams Ford » du Texas, cette voiture n’aura connu qu’un seul propriétaire : Carroll Shelby himself !
Boîte auto !
Stupeur et tremblement : la voiture est équipée d’une boîte automatique à trois vitesses ! En effet, dans le cadre d’une utilisation régulière, Carroll Shelby a souhaité équipé son monstre d’une boîte automatique. Il s’agit d’un équipement rarissime sur cette sportive, plutôt habituée à la boîte mécanique à 4 rapports ! Restée sous la propriété de son créateur jusqu’à son décès, cette Cobra aura connu deux restaurations : en 1972 et au début des années 2000. C’est lors de ces remises en forme que la voiture s’est vue affublée d’un rassurant arceau de sécurité. Autre spécificité : cette voiture est équipée d’un V8 « 428 », à la cylindrée légèrement supérieure à 7 litres, mais à la puissance un peu inférieure (plus ou moins 385 chevaux)…
Estimation
Une telle occasion ne se présente évidemment pas souvent et RM Sotheby’s proposera cette voiture à sa vente aux enchères de Monterey les 19 et 20 août prochain. L’estimation ? Environ 1,5 million d’euros…
