Essais

Enivrante

A peine sortie de son écrin, la version cabriolet de la sublime 8C Competizione s’est offerte à nous, le temps de dévoiler ses charmes sur le bitume surchauffé d’un circuit, à l’abri des regards.
  • Piette François
  • 28 juillet 2009
  • Alfa Romeo
Avantages et inconvénients
  • Coloris et matériaux de finition
  • Freinage puissant et endurant
  • Ligne superbe
  • Sonorité envoûtante
  • équilibre général
  • Limité à 500 exemplaires
  • Masse élevée
  • Prix élevé
  • Tarif élevé

Balocco, 8h30 du matin par une chaude journée d’été. Il faut montrer patte blanche pour pénétrer dans l’enceinte du « Fiat Proving Ground », le centre d’essai du groupe italien situé à une cinquantaine de kilomètres de Milan. C’est là qu’Alfa Romeo nous a donné rendez-vous pour découvrir son dernier bijou : la 8C Spider. Dans le petit showroom dédié à cet effet, un exemplaire bleu clair pastel (Light Blue), une couleur identique à celle de la Giulietta Spider des années ’50, sort du lavage. Celle-là n’est pas pour nous. Elle est destinée à l’un des 500 heureux clients. Car comme ce fut le cas pour le coupé 8C Competizione, la production du Spider est limitée à 500 exemplaires, pas un de plus. En Belgique, il y en aura 19, et chaque client sera suivi personnellement par un ambassadeur de la marque, depuis la commande jusqu’à la livraison. Une exclusivité savamment orchestrée…

Plein les oreilles

Autant vous dire tout de suite que les responsables d’Alfa ne nous ont pas lâchés comme ça, sans précautions, sur les 50 kilomètres de piste du site. Les premiers tours de roues s’effectuent donc dans le baquet de droite, à côté d’un des responsables technique du développement de la voiture. Et le circuit, lui, il le connaît par cœur. Petit coup d’œil au tableau de bord : le témoin indique que l’ESP (VDC) est déconnecté… Quelques coups d’accélérateur pour se mettre dans l’ambiance. On en prend plein les oreilles. La sonorité du V8 de 450 chevaux est rageuse, à la fois sourde et métallique. Et sans toit, forcément, c’est encore mieux ! Pour son Spider, Alfa a opté pour une capote en toile qui se replie en Z. La partie centrale fait donc office de couvre-tonneau, ce qui évite d’alourdir inutilement la voiture. La commande est hydraulique, mais le verrouillage s’effectue manuellement, ici encore pour éviter le poids d’un moteur supplémentaire.

Peu de remous

Après avoir goûté à la parfaite maîtrise de mon accompagnateur, en glisse dans pratiquement tous les virages, c’est à mon tour de prendre place derrière le volant. Le profond baquet ne se règle pas en hauteur, mais la position de conduite est bonne. Le volant tombe bien sous la main, et les deux palettes en carbone fixées à la colonne ne demandent qu’à jouer. Pourtant, c’est sur le mode automatique de la boîte robotisée que j’effectue mon premier tour, histoire de prendre quelques repères. C’est aussi l’occasion de me rendre compte que le travail aérodynamique a été bien réalisé : les turbulences sont discrètes, même à plus de 200 km/h (si, si, c’était le tour de reconnaissance).

Rigide

Second tour, une pression sur le bouton « S » de la console centrale fait passer la gestion automatique en mode sport, et le 4,7 litres d’origine Maserati prend plus de tours. Les 450 chevaux sont atteints à 7.000 tr/min, mais le rupteur n’intervient que 500 tr/min plus tard. De quoi voir venir… Les 6 rapports passent en un temps record et les virages sautent au visage. Comme le coupé, le Spider semble bien équilibré. Le système transaxle (boîte à l’arrière) assure une bonne répartition des masses, et les ingénieurs ont avancé le réservoir jusque derrière les sièges. Châssis en acier, carrosserie en carbone : le Spider est plus lourd que le coupé d’une petite centaine de kilos, mais la rigidité est stupéfiante.

Du bout des doigts

Le rythme s’accélère, c’est le moment de vérifier la puissance et l’endurance du système de freinage carbone/céramique (de série sur le Spider, contrairement au coupé). « Tu freines au panneau ‘100 m’ avant la chicane » me dis mon copilote. Oui mais… on arrive tout de même à 220 km/h. Ca passe, et ça passera de la même manière à chaque tour, sans aucune perte d’efficacité. La confiance aidant, le gars de chez Alfa me propose de déconnecter le contrôle de stabilité VDC. Pour ne pas tenter le diable, ce n’est qu’en sortie des virages lents que je me suis exercé à l’exercice délicat du contrôle de la dérive. De toute façon, la 8C Spider est assez nettement sous-vireuse en entrée. Avec un peu d’habitude, la voiture se laisse contrôler du bout des doigts, sans jamais se faire peur. La figure est d’autant plus facile à réaliser que 80% du couple moteur est disponible dès 2.000 tr/min, et que la rapidité d’utilisation des palettes en mode manuel permet d’être toujours dans le bon rapport de boîte. Un bonheur !

A quel prix!

Véritable sculpture sur roues, cette Alfa de rêve joue du bel canto dès qu’on lui titille l’accélérateur. Moins agile que certaines sportives plus radicales, elle distille cependant un plaisir de tous les instants. Mais à quel prix : 213.000 euros, c’est 50.000 euros de plus que le coupé !
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Alfa Romeo.

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