Essais

le petit tout-chemin yankee

La marque américaine vient d'introduire sur nos marchés ce petit tout-chemin aux formes séduisantes, qui se profile en tant que futur grand frère de l'Opel Antara. D'une longueur respectable (4,64m), la Captiva peut proposer jusqu'à 7 sièges, ce qui en fait une alternative stylée et aux allures de barouder face aux monovolumes habituels ou un concurrent fonctionnel comparé aux tout chemins. un positionnement qu'a aussi adapté le Hyundai Santa Fe. Alors, ce Captiva, un concurrent de choix ? Réponse dans cet essai au volant d'une version 2.4 l essence.
  • Piette François
  • 02 septembre 2006
  • Chevrolet
Avantages et inconvénients
      Un moteur à la traîne Le moteur 2.4 l essence équipant notre version est loin d'être un foudre de guerre. Pour s'en rendre compte, il suffit d'examiner la fiche technique. Développant 136 chevaux à 5.000 tours/minute, ce moteur est loin d'atteindre le rendement des moteurs européens… La nervosité n'est donc pas son point fort et il est inutile de chasser l'aiguille du compte tours vers la zone rouge (à 6.500 tours/minute), le moteur ayant déjà tout – bruyamment – donné bien avant celle-ci. Il faut dire que l'étagement de la boîte de vitesse (à seulement 5 rapports) ne fait rien pour arranger les choses, les rapports étant incroyablement longs. Voilà qui n'aide pas vraiment la progression en tout terrain. Heureusement, ce moteur a pour lui une souplesse de bon aloi (220 Nm à 2.200 tours/minute seulement), ce qui lui permet de reprendre à très bas régime sans trop de soucis. La version diesel sera donc la bienvenue, proposant non seulement de meilleures performances, mais une économie d'utilisation supérieure. En effet, ce moteur a une tare, il boit ! Un véritable assoiffé qui essore rapidement le réservoir. Malheureusement, l'absence d'ordinateur de bord nous a empêché de mesurer la consommation avec précision. En cycle mixte, la consommation devrait tourner autour des 12 litres en respectant une prudence élémentaire avec le maniement de la pédale de droite… Vive l'asphalte ! L'habit ne fait pas le moine, et, contrairement à ce que l'on pourrait penser, la version essayée ne disposait que de deux roues motrices… Mieux vaut donc éviter les escapades hors du macadam, les terrains boueux pouvant laisser de mauvais souvenirs… Pour disposer des 4 roues motrices, il faut rajouter 5.700 euros, somme qui ne vous permettra toutefois pas d'inscrire le Captiva au Paris-Dakar. En effet, la boîte, comme expliqué précédemment, est bien trop longue, aucune gamme courte n'étant prévue. De plus, la version à 4 roues motrices dispose d'un embrayage multidisque qui ajuste la répartition du couple suivant le profil de route rencontré. En d'autres termes, en conditions normales, ce Captiva 4 roues motrices se comporte comme une traction. Le comportement sur routes apparaît sain et assez facile. La direction reste néanmoins trop légère et n'apporte que trop peu de sensations. Un confort ferme Si la direction laisse parfois penser que vous évoluez sur de la soie, la suspension, elle, ne laisse guère de doute quant au type de terrain rencontré. Assez sèche, elle se conjugue à des sièges qui le sont tout autant pour laisser une impression de fermeté. L'habitabilité est en revanche dans la bonne moyenne, avec un espace aux jambes respectable à l'arrière. Niveau fonctionnalité, le coffre fait très fort ! Vaste, il est de plus équipé de multiples rangements dissimulés sous les panneaux, ce qui se révèle fort pratique à l'usage. La climatisation, manuelle sur notre version, refroidit rapidement et reste silencieuse… Au contraire du moteur qui mugit bruyamment sous le capot, au point de vite lasser les occupants du véhicule. Les plastiques sont assez "cheap" et se rayent facilement. Quant aux rangements, ils sont nombreux et pratiques. Une note salée Proposé à 23.999 € en version LS de base, ce Captiva 2.4 l est 1.000 euros plus cher qu'une Dodge Caliber 2.0 diesel haut de gamme… Voilà qui donne à réfléchir, surtout si l'on prend en considération la vigueur des moteurs. La version de choix dans la gamme du Captiva est sans doute la diesel (2.0 l – 150 ch) à 4 roues motrices et en configuration 7 places (finition LT). Une version qui vous coûtera 32.000 euros, soit un petit peu plus cher que le Hyundai Santa Fe dans une version équivalente (2.2 CRDi Comfort), proposé à 30.799 euros. Le Toyota Rav4 (2.2 l diesel, 136 ch) se situant dans la même zone de prix que le Santa Fe. Conclusion Ce Captiva se distingue par une ligne séduisante et des aspects fonctionnels fort pratiques à l'usage. Mais notre version d'essai, peu performante, gloutonne et assez chère, manquait singulièrement d'attrait. Le moteur ayant, il est vrai, une bonne part de responsabilité dans ce constat… Le prix à payer pour disposer de 4 roues (parfois) motrices semble aussi quelque peu déplacé. En somme, elle possède le look mais pas la saveur d'un vrai tout terrain… Reste à espérer que la version diesel répondra aux attentes…

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      À propos de l'auteur : Piette François
      Photos ©: Lionel Hermans, Manufacturer. Source ©: Chevrolet.

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