Essais

Citroën C3 Aircross : Pratique, ludique et atypique !

C’est un véritable escadron de SUV compacts qui déferle sur le marché en cette seconde moitié d’année. Comment dès lors, différencier son produit du restant de la meute ? Demandez à Citroën, ils ont une idée sur le sujet…





  • Piette François
  • 28 septembre 2017
  • Citroen
3,6
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 3,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Ambiance à bord
  • Excellent confort
  • Modularité/habitabilité
  • Possibilités de personnalisation
  • Style exotique
  • Commande de boîte accrocheuse
  • Ergonomie du système multimédia
  • Garde au toit arrière (toit panoramique)
  • Prestations dynamiques en retrait
  • Sièges perfectibles

Le segment des SUV compacts, dits « B SUV », connaît un engouement sans précédent. Cela, vous le savez déjà puisqu’on vous le répète sans cesse depuis des mois. Après avoir essayé les récents Kia Stonic, Opel Crossland X et en attendant de prendre les commandes du Hyundai Kona et du VW T-ROC, on peut déjà vous confirmer que ces modèles mettent le paquet pour présenter une personnalité propre. Mais chez Citroën, on pousse le bouchon encore un brin plus loin…

Ludique et confortable

Tous se veulent robustes et dynamiques… Chez Citroën, le mot « dynamique » est (provisoirement ?) mis entre parenthèses car les Français préfèrent mettre le paquet sur le confort de marche. Un vrai retour aux sources, diront les Citroënistes ! Quant à la robustesse, elle est évidemment mise en évidence, c’est un SUV après tout, mais elle est doublée d’une vraie personnalité ludique, avec un style joyeusement atypique.

En bref…

Le C3 Aircross, c’est le C3 Picasso de 2017. Ce dernier a connu une carrière faste avec un demi-million d’exemplaires écoulés, mais l’heure n’est plus aux monovolumes mais bien aux SUV. Citroën a néanmoins voulu marier le meilleur des deux mondes en préservant la modularité des premiers tout en adoptant le style des secondes. Le résultat ? C’est 4,15 mètres de Citroën, un engin haut perché (1,64 m avec les barres de toit), un look de baroudeur urbain appuyé (merci les extensions en plastique !) et pas moins de 90 combinaisons de couleurs, en mélangeant les teintes de carrosseries, de toit et les packs de couleurs extérieurs.

Modularité au sommet !

Dans l’habitacle, Citroën ne nous a pas menti. Il n’y a d’ailleurs pas de raison de regretter l’ancienne C3 Picasso : l’espace y est vraiment généreux, que ce soit aux places avant ou arrière. Seule la garde au toit arrière peut se révéler problématique pour les plus grands, si la voiture est dotée du grand toit panoramique optionnel. Nous avons apprécié la banquette coulissante sur 15 centimètres en deux parties (40/60) et les dossiers inclinables en 5 positions. Cerise sur le gâteau, le dossier avant est repliable en portefeuille pour le transport d’objets longs.

Ambiance pirouette-cacahuète

Rajoutez à cela un coffre au volume généreux (de 410 à 520 litres, voire 1.289 litres banquette arrière rabattue) et surtout, une ambiance assez pittoresque : quand les concurrents vous titillent les mirettes avec des looks savamment étudiés mais respirent l’austérité dans l’habitacle, le C3 Aircross continue sur sa lancée. Les inserts de couleurs, les divers matériaux employés et la présentation de l’ensemble respirent l’originalité. Certes, celle-ci ne sera pas au goût de tous et les plastiques durs pourront décevoir les amateurs de modèles premium mais au moins, Citroën a osé prendre un pari clivant.

Equipement archi-complet

Dernier modèle en date de la firme, le C3 Aircross embarque une quantité impressionnante d’équipements, allant de la caméra de recul au toit panoramique ouvrant, en passant par les diverses aides à la conduite (en ce compris un limiteur de vitesse intelligent couplé au système de reconnaissance des panneaux routiers) et même, l’affichage tête haute. Dommage que le système multimédia ne soit pas plus réactif et que l’écran ne soit pas d’une meilleure définition. On regrette également son ergonomie, obligeant à chipoter dans les menus pour effectuer des opérations simples, comme ajuster sa température, par exemple.

Gamme des moteurs

C’est évidemment les moteurs essence qui sont les plus plébiscités sur notre marché et cela tombe bien, car la palette de ces derniers est plus large. Le 3 cylindres de 1,2 litre est dérivé en divers niveaux de puissance : 82 (atmosphérique), 110 (turbo, avec boîte auto en option) et 130 chevaux. En diesel, le 1.6 BlueHDi est décliné en 100 et 115 chevaux. La transmission est exclusivement confiée aux roues avant, mais un antipatinage intelligent vous permettra de sortir d’un (pas trop) mauvais pas en cas d’escapade hors des sentiers battus.

Comment ça roule ?

Lors de cette première prise en main, nous avons pu mettre la main sur deux versions très différentes : 1.6 BlueHDI 115 en boîte manuelle et 1.2 Puretech 110 ch avec boîte auto et pneus M+S, soit la plus baroudeuse des deux. Commençons par la première : surprise, si Citroën insiste sur le confort à bord, l’amortissement est toutefois plus ferme qu’à bord d’une C3 classique. Sans que cela ne nuise trop au confort, cela permet de mieux maintenir les mouvements de caisse en virage. Si le comportement ne brille toutefois pas par son dynamisme, l’ensemble se défend honorablement.

Mais surtout, nous avons apprécié la bonne insonorisation d’ensemble et le diesel très souple, dont les reprises à bas régimes sont très convaincantes… Ce qui est une excellente chose, d’autant que la commande de boîte s’est montrée particulièrement revêche, notamment lors des passages 4-3 à la volée. Dernier grief, peut-être dû à la taille de votre serviteur (1m88) : un confort d’assise perfectible.

En essence, la musique est toute autre : le 3 cylindres crépite en sourdine et ne se fait entendre que lors des montées en régimes. En ville, le duo Puretech et boîte auto est absolument remarquable de douceur et de facilité. Sur routes plus sinueuses et/ou sur un relief accidenté, en revanche, le constat est moins favorable, la carrosserie prenant plus de gîte et la boîte houspillant le moteur à tricoter sur les plus hauts régimes ! Le manque de couple se fait ici sentir. Les pneus M+S et le train avant plus léger de cette version forment une combinaison très perfectible en matière d’adhérence et d’agrément en courbe.

Tarifs

Trois finitions sont au programme (Live, Feel et Shine), pour un tarif démarrant à 15.755 € (1.2 l 82 ch, Live) et culminant à 23.055 € pour la Shine 1.6 BlueHDi 115. Les niveaux de CO2 sont compris entre 100 et 126 g/km.

Conclusion

Finis les produits consensuels, Citroën veut oser, étonner. Le C3 Aircross n’est pas un pari très risqué car il débarque sur un segment en pleine explosion, mais il surprend malgré tout par ses choix stylistiques polarisants et sa fraicheur de vivre. Un vrai produit Citroën, intelligent, confortable et très agréable à vivre. Nul doute qu’il assurera quelques belles années à la marque.





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À propos de l'auteur : Piette François

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