Essais

le look et l’espace

Face à l’armada des berlines européennes, les Américains ont toujours eu du mal à percer le marché. Après la Sebring, le groupe Chrysler nous présente sa sœur jumelle aux prétentions plus sportives, la Dodge Avenger, qui entend charmer par son look, son prix et son habitabilité.
  • Piette François
  • 15 avril 2008
  • Dodge
Avantages et inconvénients
  • Aspects pratiques
  • Confort de suspension
  • Habitabilité, espace à bord
  • Moteur vigoureux et sobre
  • Rapport prix/équipement exceptionnel
  • Moteur rugueux et sonore
  • Mouvements de caisse
  • Pas de boîte auto en diesel
  • Qualité des plastiques
  • Visibilité ¾ arrière

 

Présentation

Si l’on excepte la sulfureuse Viper, Dodge est un constructeur assez méconnu chez nous. Pourtant, son offensive sur le sol européen devient de plus en plus pressante, avec la présentation d’une gamme complète de modèles. Après les Caliber et Nitro, c’est donc l’Avenger qui déboule sur le vieux continent, en attendant d’autres produits. Dodge se veut la division sportive du groupe Chrysler et l’Avenger affiche cette prétention par un look explicite. Si ce design sportif attire l’œil, il compromet la visibilité de ¾ arrière, obstruée par les épais montants C.

Moteur

Comme pour la Sebring, c’est le bon vieux 2.0 TDI qui gronde sous le capot. Avec ses 140 chevaux et ses 310 Nm à 1.750 tr/min, il n’éprouve aucun mal à déplacer la lourde Avenger (1.635 kg !). Dodge annonce une vitesse de pointe de 200 km/h et un 0 à 100 km/h en 11,8 secondes.

Concrètement, ce moteur affiche sa fougue dans son grondement caractéristique au-dessus des 2.000 tr/min. Au-dessous de ce régime, point de salut ! Fidèle à lui-même, ce TD pure souche avec injecteurs-pompes claque, vibre, gronde mais n’hésite pas à pousser vigoureusement quand la demande lui est formulée ! De plus, sa remarquable sobriété permet une belle autonomie : notre moyenne fut de 7,4 l/100 km. En termes d’émissions de CO2, Dodge annonce 170 grammes au kilomètre.

Comme pour les Sebring et Caliber, seule une boîte 6 manuelle est proposée. Celle-ci est plutôt agréable à manipuler et se démarque par ses verrouillages fermes et francs. L’étagement est idéalement pensé. On peut juste reprocher une course d’embrayage assez longue.

Tenue de route

Berline américaine oblige, la Dodge Avenger est plutôt souplement suspendue ! En dépit de sa connotation sportive, son amortissement est similaire à celui de la Chrysler Sebring. En clair, elle pompe joyeusement sur les bosses ! Les amortisseurs ne semblent pas suffisamment tarés que pour freiner efficacement les mouvements de caisse. En virage pris dynamiquement, la précision de conduite s’en retrouve donc perturbée. Mais rien de tout cela conduit à un comportement routier dangereux ! Bien au contraire, l’Avenger reste saine et logique en toutes circonstances. N’espérez simplement pas suivre le rythme d’une berline européenne déchaînée sur un parcours sinueux ! Direction et freins n’appellent pas de commentaire particulier.

Confort

Cette suspension « chewing-gum » filtre en revanche particulièrement bien les irrégularités de la chaussée, ce qui octroie un confort assez remarquable aux occupants ! Ceux-ci ne se plaindront sans doute pas beaucoup : l’habitabilité de l’Avenger est pensée pour les gabarits d’outre-Atlantique et caser quatre adultes – très – bien portants ne pause aucun problème. Seule la sellerie cuir de notre exemplaire peut être sujette à critiques : elle se révèle trop glissante et le maintien est assez symbolique.

Toujours au chapitre du confort, notons l’insonorisation qui capitule assez vite face aux grondements du moteur. A froid particulièrement, la sonorité de ce dernier n’a rien d’agréable et rappelle le monde des engins agricoles… Enfin, la finition est à l’image du prix : cheap ! Plastiques durs et clinquants à gogo, ajustements irréguliers, bref, rien qui ne fasse très « classe »… Mais au regard du prix, on aurait tort de se plaindre…

Aspects pratiques

L’Avenger est particulièrement bien pourvue sur ce plan ! La banquette arrière (60/40) se rabat en un tour de main et le siège passager avant peut également se replier pour permettre le chargement d’objets longs. Le coffre, en revanche, offre une contenance plutôt ordinaire, avec un volume de 438 litres. A noter que la finition de ce dernier est assez déplorable, avec un capitonnage inexistant sur le revers de la malle.

Spécificité typiquement américaine, cette voiture est la monture idéale des consommateurs de cannettes ! Outre les porte gobelets situés un peu partout, un compartiment situé au-dessus de la boîte à gants permet de réfrigérer quatre bouteilles d’un demi litre ! Dans la même optique, notons le support à cannette situé entre les deux sièges avant et capable de refroidir ou réchauffer votre boisson…

Tarifs et équipement

Véritable point fort de l’Avenger, les tarifs complètement cassés ! 23.300 € pour la version SE de base, c’est sûr, vu la berline que c’est, c’est pas cher ! A ce prix-là, la Dodge vous offre les rétroviseurs électriques et chauffants, les vitres électriques, les airbags frontaux et latéraux et même l’air conditionné ! La version SXT, de 3.200 € plus onéreuse, ajoute les jantes alliage en 17 pouces, les sièges avant chauffants, le siège conducteur réglable électriquement, la radio MP3,… En option, Dodge propose l’excellent système de navigation avec disque dur « MyGIG » à 2.600 €, une sono haute fidélité à 1.210 €, le chargeur 6 CD à 400 €,…

Conclusion

Contrairement à ce qu’affirme la marque, l’Avenger n’est pas une sportive. Elle est plutôt à prendre comme une confortable berline américaine. A ce niveau de gamme et d’équipement, la concurrence est bien plus chère ! Et cette dernière est généralement larguée en terme d’habitabilité ! Vue sous cet aspect, les quelques petits reproches concernant la finition et l’insonorisation passent au second plan…

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Dodge.

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