Essais

BMW 330e : L’homme d’affaires gris dans une veste verte

Aux côtés des « i » et « d », le « e » est la troisième lettre pouvant être accolée à la malle arrière d’une Série 3. Celle-ci signifie naturellement « électrique » et désigne la motorisation hybride de cette Allemande. Procure-t-elle le même plaisir que les Série 3 traditionnelles ?

  • Bervoets Wim
  • 18 août 2016
  • BMW
2,1
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 3,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 2,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement dynamique
  • Consommation réelle
  • Motorisation réussie
  • Prestations dynamiques étonnantes
  • Coffre réduit
  • Habitabilité arrière moyenne
  • Masse supplémentaire
  • Prix final, options comprises

Avec son « e » derrière son nom, la 330e entre naturellement dans la lignée des BMW « iPerformance ». Au sein de celle-ci, nous retrouvons également les 225xe Active Tourer, 740e iPerformance et X5 xDrive40e iPerformance. BMW élargit ainsi lentement mais sûrement, sa gamme de modèles verts.

Anonyme

Toutefois, vu de l’extérieure, il est difficile de différencier ce modèle d’une Série 3 traditionnelle. Les spécificités de ce modèle sont en effet limitées à la petite trappe derrière la roue avant gauche. Voilà qui nous rappelle la 225xe Active Tourer, récemment essayée. C’est derrière cette trappe que vous insérez la prise pour recharger la batterie de cette 330e. Cela prend trois heures via une prise classique et un peu plus de deux heures via la « iWallbox » de BMW.

Sous le capot

Ces batteries alimentent naturellement le moteur électrique, qui fournit la puissance de 88 chevaux (65 kW) et un couple maximum de 250 Nm. En combinaison avec le moteur thermique 4 cylindres turbo essence de 184 ch et 290 Nm de la 320i, cela donne une puissance combinée de 252 ch et 420 Nm de couple. Ces valeurs transitent sur les roues arrière via une boîte automatique à 8 rapports.

Athlétique

La motorisation hybride spécifique alourdit l’ensemble, mais cela ne se remarque pas au niveau du chrono : le 0 à 100 km/h est évacué en 6,1 secondes et la vitesse maximale est annoncée à 225 km/h. Un détail qui devrait plaire aux puristes de la marque : le tout est inséré au sein du véhicule de telle manière que la balance des masses représente un parfait 50/50 entre les essieux avant et arrière. Voilà qui devrait garantir un comportement digne d’une Série 3 !

Etriqué

Le coffre, lui, souffre de la présence de cette motorisation hybride, avec un volume limité à 370 litres. Ce volume peut être étendu via une banquette arrière rabattable en 40/20/40, mais il est dommage que cette dernière ne figure que sur la liste d’options. Sur la banquette arrière, des adultes peuvent s’asseoir confortablement, quoique la garde aux jambes n’ait rien d’extraordinaire. A l’avant, tout va pour le mieux ! Les sièges sport optionnels sont un must : ils procurent un soutien bien supérieur à celui des sièges traditionnels.

eDrive

Derrière le levier commandant la boîte automatique à 8 rapports, nous retrouvons un bouton qui fait toute la différence : « eDrive ». A l’instar de la 225xe, celui-ci propose plusieurs modes : « Auto eDrive » pour une combinaison des moteurs électrique (jusqu’à 80 km/h) et thermique, « Max eDrive » qui n’utilise que le moteur électrique (jusqu’à 120 km/h et avec une autonomie limitée à 40 km) et « Save Battery » qui n’utilise que le moteur essence.

Sur la route

Au démarrage, vous utilisez par défaut le mode « Auto eDrive » en « Comfort ». Une combinaison qui fonctionne parfaitement. Le couple instantané du moteur électrique est sensible et il est possible d’accélérer relativement fort sans que le moteur essence ne démarre. Si vous passez au mode « Sport », les accélérations deviennent alors bluffantes. La boîte automatique, quant à elle, est exempte de toute critique.

Dans les virages…

Toute la puissance est envoyée sur les roues arrière, ce qui signifie que la Série 3 est encore une classique propulsion, contrairement à la 225xe. La berline munichoise préserve son équilibre si jouissif, ce qui est une excellente nouvelle. Mais si elle incite à un certain enthousiasme, cela va toutefois à l’encontre de sa philosophie verte.

Prix

La BMW 330e est au catalogue à partir de 43.250 €. Cela signifie un surcoût de 7.500 € par rapport à la 320i avec laquelle elle partage son moteur essence. Mais si vous regardez du côté de la 330i, identiquement puissante, la différence de prix tombe alors à 1.300 € environ. Voilà qui profile la 330e comme une alternative intéressante.

D’autant plus si vous prenez en considération la consommation : BMW annonce environ 2 l/100km, mais en pratique, celle-ci est bien évidemment plus élevée. Nous avons ainsi obtenu 5,1 l/100 km. Si nous considérons la masse et les prestations de la voiture, ce n’est certainement pas un mauvais résultat. Si vous habitez à moins de 40 km de votre travail et que vous pouvez recharger sur les deux emplacements, il est possible de ne rien consommer du tout ! Et bien évidemment, les 320i et 330i ont du mal à rivaliser avec ce fait.

Le seul défaut ? Prière d’y aller doucement avec les options. Une vieille rengaine avec les voitures allemandes.

Conclusion

Le vrai « plaisir de conduite » à la BMW, est-il préservé ? Mission réussie ! La 330e est une Série 3 puissante et confortable, qui peut également se révéler d’une belle sobriété. La lignée des BMW « iPerformance » est donc sur la bonne voie et nous sommes curieux de voir ce que les 740e et X5 40e ont à nous offrir. Vous serez bientôt avertis !

BMW

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À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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