Essais

BMW Série 7 : Du bout des doigts…

Quand on dit qu’une voiture se commande du bout des doigts, on fait généralement allusion à une direction tranchante et à un châssis aux petits oignons. Mais cela peut dorénavant aussi sous-entendre qu’on la pilote à distance via une « smart-clé »…

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 29 octobre 2015
  • BMW
2,5
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 5,0
    Confort
  • 5,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • 3 ans de garantie
  • Confort
  • Equipement disponible pléthorique
  • Mécaniques performantes et discrètes
  • Comportement dynamique moins tranchant que par le passé
  • Gadgets électroniques inutiles
  • Quelques matériaux décevants (bois creux de la planche de bord)
  • Sécurité 2.0 parfois intrusive
  • Tarif final, options comprises

Le classicisme des lignes de la nouvelle Série 7 ne l’empêche pas de s’offrir les technologies les plus modernes. Cette sixième génération innove dans tous les domaines. A commencer par sa structure mêlant plastique renforcé à la fibre de carbone, acier à haute limite élastique et aluminium. Une première qui permet de diminuer le poids total à animer d’environ 130 kg par rapport à la précédente génération. Bon, cela dit, la 730d « de base » reste tout de même homologuée à 1.830 kg. Un beau bébé…

Clé magique

Mais c’est surtout dans le domaine des équipements électroniques que la limousine entame sa démonstration. Elle s’équipe par exemple d’une « smart-clé », dotée d’un écran tactile, permettant de configurer ou contrôler certains paramètres de la voiture à distance.

Mieux : cette clé d’un genre nouveau permet également de « piloter » la voiture depuis l’extérieur de l’habitacle sur quelques mètres. Une astuce pratique pour garer le paquebot dans un parking ou un garage étroit. Notons qu’il faut tout de même 40 cm de libre de chaque côté de la voiture pour que le système accepte de fonctionner.

Capteur de mouvement

On se prend encore un peu plus pour James Bond grâce à la nouvelle commande gestuelle de l’info-divertissement. En roulant, il suffit d’un geste de la main prédéfini pour accepter un appel téléphonique ou augmenter le volume de la radio par exemple. Dommage, par contre, que le capteur ne fonctionne que pour les mouvements de la main effectués depuis le siège du conducteur… Conducteur qui, de plus, peut déjà augmenter le volume de la radio ou décrocher en appuyant sur un bouton du volant sans devoir le quitter des mains !

Tablette spécifique

Aux places arrière, c’est la tablette Samsung élaborée exclusivement pour la Série 7 qui attire l’attention. Outre d’offrir les fonctions classiques d’une tablette (accès internet, mail, photos…), elle permet au « patron » installé à l’arrière de changer de radio, d’augmenter la température de la climatisation, de fermer les pare-soleils voire même de configurer le type de massage de son siège. On se croirait en first-class. Surtout si l’on retient la Série 7 longue, dont l’empattement est étiré de 14 cm au bénéficie de l’habitabilité arrière.

Confort ouaté

Dorénavant, la Série 7 jouit de suspensions pneumatiques sur ses deux essieux (juste à l’arrière précédemment). Ce qui surprend le plus en route, c’est le très haut niveau de confort de son amortissement. Le filtrage est irréprochable. Une véritable gomme à aspérité. Même si l’on opte pour la position « Sport » plus ferme, on évolue toujours sur un tapis volant.

En option, la Série 7 peut également s’équiper d’une caméra stéréo scrutant le profil de la route pour anticiper les grosses irrégularités. En conduite dynamique, la Série 7 reste assez agile compte tenu de ses mensurations XXL. Par contre, en misant davantage sur le confort, elle devient un peu moins tranchante que par le passé.

En option, on peut toujours opter pour les quatre roues directrices pour gagner en agilité. Mais la direction active (soit à démultiplication variable) qui va de pair avec cet équipement se montre un peu déroutante en entrée de courbe. Le train avant devient alors très incisif alors que la caisse reste « flottante » sur ses suspensions, même en configuration Sport.

Moteurs

En attendant l’hybride rechargeable (2.0l turbo essence), l’offre mécanique comprend deux variantes 3.0l diesel (730d de 211/265 ch et 740d de 320 ch) et deux blocs à essence : 740i (six cylindres 3.0l de 326 ch) et 750i (V8 4.4l de 450 ch). Les prix oscillent de 85.020 à 122.760€. Même si les performances et la sonorité du V8 essence s’avèrent envoutantes, on pourra déjà largement se contenter de la 730d. D’autant plus que cette fois, accélérer avec le six en ligne diesel ne donne plus l’impression de commander un bloc agricole. Parfaitement insonorisé, ce 3.0l diesel ne gronde plus vers l’habitacle. Et ses performances, avec 620 Nm de couple, s’avèrent plus que suffisantes…

Conclusion

BMW entend reprendre la première place du segment et détrôner la Reine Mercedes Classe S de son piédestal. Voilà qui se montre assez ambitieux compte tenu du succès commercial de la limousine étoilée. Cela dit, objectivement, la Série 7 possède les qualités nécessaires pour y parvenir. Qu’en penseront les clients ?

BMW

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?

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