Essais

Audi A5 2.0 TDI vs BMW 420d : Tout en style et en muscle !

Non, décidemment, la berline, ce n’est pas votre truc. Rien de tel qu’un coupé sensuel pour doper votre cœur tous les matins au moment de partir travailler… Avec sa nouvelle Série 4, BMW tient-il une muse assez alléchante que pour rivaliser avec la sublime A5 d’Audi ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 05 mars 2014
  • BMW
BMW
    Audi A5

      Il va falloir s’y habituer : dorénavant, tous les coupés siglés BMW s’en remettront à une nomenclature paire. Adieu donc Série 3 Coupé et… vive la BMW Série 4 ! Cela dit, si la nouvelle appellation décidée par les pontes du marketing tente de le dissimuler, la Série 4 n’en reste pas moins une… Série 3 coupé ! Elle reprend la plateforme de la nouvelle Série 3, exactement le même empattement et quasiment le même poste de conduite.

      Hanches saillantes

      Les designers se sont toutefois attelés à offrir une ligne plus distinctive à la Série 4. C’est surtout de profil que l’évolution paraît la plus notable avec le pavillon fuyant lui donnant l’impression de fendre le vent. Mais la touche du chef se trouve au-dessus des roues postérieures : élargies tout en élégance, les ailes jaillissent du flanc comme les muscles d’un prédateur prêt à bondir !

      A ses côtés, l’Audi A5, la plus italienne (grâce à son designer Walter de Silva) des voitures allemandes reste néanmoins toujours aussi sculpturale. La simple retouche de ses feux de jour à LED lors de sa remise à niveau technique lui permet de rivaliser sans peine côté style. A votre cœur de trancher entre ces deux lignes plantureuses…

      Plaisirs partagés

      Si ses longues portières de la Série 4 ne s’avèrent pas toujours pratiques à manipuler dans les endroits restreints, elles libèrent néanmoins un accès un peu moins acrobatique vers les places arrière que celles de l’A5. Le long empattement de la BMW (2,81m contre 2,75m pour l’A5) l’aide également à libérer un rayon aux genoux un peu plus généreux aux places arrière.

      L’espace aux coudes (1,4m) et la garde au toit (91 cm) restent par contre similaires. Dans les deux cas, on relève donc une habitabilité suffisante pour embarquer deux passagers supplémentaires à l’occasion. Enfin si l’on se contente d’amis qui n’ont pas oubliés d’arrêter de grandir, évidemment…

      Coffre en stock

      Même si l’on ne choisit généralement pas un coupé uniquement pour ses aspects pratiques, un petit coup d’œil vers le coffre s’impose. Profitant de leurs dimensions généreuses (plus de 4m60 dans les deux cas), ces deux coupés libèrent un volume total appréciable : 455l pour l’A5 et 445l pour la Série 4.

      L’Audi se démarque par la forme très régulière, plus facilement exploitable de son coffre. Dans les deux cas, on pourra rabattre facilement les dossiers arrière depuis le coffre via des poignées. Qui a dit qu’un coupé ne pouvait pas être pratique ?

      Ras du sol

      En s’installant à bord, les « puristes » préféreront la position de conduite de la Série 4. On y est assis sensiblement plus bas qu’à bord de l’Audi. Passant sous les 50 cm, le centre de gravité de la Série 4 devient d’ailleurs le plus bas des BMW de production récentes.

      L’A5 se rattrape avec sa finition irréprochable. Mais dans les deux cas, l’ambiance à bord reste davantage bourgeoise que réellement sportive. Et puis les tableaux de bord ne brillent pas par leur originalité : c’est du copier-coller d’A4/Série 3.

      Hargneux ou silencieux

      Même si BMW et Audi proposent des motorisations à essence sportives au catalogue, on s’est contenté des 2.0l diesel pour notre rencontre. Développant respectivement 184 et 177 ch, les 2.0l diesel BMW et Audi permettent déjà de bénéficier de performances de haut niveau tout en soignant leur consommation.

      Dans les deux cas, on jouit ainsi de 380 Nm de couple et d’une homologation CO2/km inférieure à 125g. Sur le papier, le quatre cylindres bavarois devance son homologue d’Ingolstadt avec un 0 à 100km/h expédié en 7,5s contre 8,2s. Une sensation qui se confirme sur la route avec un caractère plus « hargneux » de la mécanique BMW. Par contre, côté agrément c’est le 2.0l TDI qui prend clairement les devants avec une « onctuosité » supérieure. Et une insonorisation mieux soignée.

      Huit rapports

      Outre les boîtes à six rapports manuelles de série, il est possible d’opter pour une transmission automatique dans les deux cas. BMW propose l’excellente transmission à huit rapports d’origine ZF alors qu’Audi retient sa transmission à variation continue Multitronic. Un accord moins sportif mais, à nouveau, assez confortable à l’usage.

      Bras de renfort

      Et sur la route ? Inutile de trop s’emballer : clairement embourgeoisés, ces coupés préfèrent soigner le confort de marche que d’assurer un comportement sportif. C’est sensible davantage à bord de l’Audi qui, bien que très efficace, manque d’un peu de « sel » en conduite dynamique. Dommage, par exemple, que sa direction n’offre pas un rendu plus naturel. Le couple généreux transitant par les roues avant communique également quelques « tensions » vers le volant.

      En conduite dynamique, la BMW Série 4 se montre du coup un peu plus convaincante. Le bras de renfort installé sur le train avant, entre le support d’essieu et le bas de caisse, la rend en tous les cas plus mordante que l’actuelle Série 3. Mais on ne retrouve pas pour autant la vivacité si plaisante des précédents coupés compacts de BMW…

      Conclusion

      Dans les deux cas, il faudra faire son deuil d’un comportement vraiment sportif. Les trajets gagneront, par contre, en confort de marche à bord de ces coupés. A ce petit jeu, c’est l’A5 qui tire son épingle du jeu grâce notamment à son 2.0l TDI nettement moins sonore. Conservant un tempérament un peu plus sportif, la BMW Série 4 réalise au final une meilleure synthèse pour les conducteurs à la recherche d’un coupé un peu tranchant…

      BMW

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      Christiaens  Jean-Francois
      À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
      Photos ©: Jean-François Christiaens.

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