Essais

Audi A6 Avant vs Mercedes Classe E Break : boîtes magiques !

Boîtes magiques les jours de déménagement grâce à leur volume de coffre dignes d’un petit utilitaire, les Audi A6 Avant et Mercedes E Break s’équipent maintenant de transmissions automatiques à 7 voire 9 rapports. Des boîtes tout aussi magiques à l’usage ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 11 mars 2015
  • Mercedes-Benz
Mercedes-Benz E
  • Comportement dynamique
  • Possibilité d'équipement pléthorique
  • Assistance de direction peu naturelle
  • Banquette arrière pour deux seulement
  • Toucher de route un peu ferme en suspension classique
Audi A6
  • Equipement, notamment sécuritaire, à la pointe
  • 2.1l diesel sonore en charge
  • Comportement dynamique plus pataud
  • Poids élevé

Si certains clients professionnels préfèrent descendre d’une case dans la hiérarchie en adoptant un modèle plus compact en réaction à la nouvelle méthode de calcul de l’avantage de toute nature (ATN), d’autres pourraient être tentés de conserver la même longueur de carrosserie… en optant pour des versions CO2 « friendly » ! Bonne nouvelle pour eux : les constructeurs allemands profitent du passage aux normes Euro 6 pour à la fois baisser les émissions CO2 de leurs blocs diesel et en augmenter les performances. A ce petit jeu, c’est Audi qui se montre le plus convaincant dans le segment des grands breaks routiers. L’A6 Avant profite ainsi de son restylage pour descendre ses émissions de CO2/km à seulement 115g avec son 2.0 TDI Ultra si l’on retient sa nouvelle boîte automatique S-Tronic, un module à double embrayage égrenant 7 rapports remplaçant la précédente boîte à variation continue Multitronic. Et ce, peu importe le niveau de puissance retenu : 136, 150 ou 190 ch ! 

BlueEfficiency 

Cela dit, en s’équipant de la toute nouvelle boîte 9G-Tronic, la Classe E Break 220 CDI (2.1l de 163/170 ch) la talonne de près. La version BlueEfficiency Edition se contente d’émettre 118g/km malgré sa puissance de 170 ch. Compte tenu de leur profil d’armoires normandes, voilà qui s’annonce plutôt flatteur dans les deux cas. Surtout si l’on pense à leur poids à vide qui flirte avec la barre des… deux tonnes ! 

Rapports en pagaille 

Voilà pour la théorie. Et en pratique ? A l’usage, le 2.0l TDI d’Audi remporte la palme de l’agrément grâce à une plus grande discrétion. Si le 2.1l diesel de Mercedes assure des prestations plus soutenues, notamment grâce à un couple généreux de 400 Nm (contre « seulement » 350 Nm sur le 2.0 TDI 150), il se montre aussi un peu plus rugueux et sonore en charge. Côté consommation, on a affaire à deux chameaux. On peut facilement rester sous la barre des 7l/100km. Surtout si l’on roule aux allures stabilisées en dévorant les « bornes » sur autoroutes. Grâce à leurs rapports en pagaille ces breaks au long cours peuvent cruiser autour des… 1.500 tr/min sans se trainer ! Malgré ses deux rapports supplémentaires, la Mercedes ne tire au final que 100 tr/min plus court à l’allure légale que l’Audi. 

G ou S-Tronic ? 

En route, ces deux routières jonglent avec leurs nombreuses vitesses en toute discrétion. En haussant le rythme, la boîte S-Tronic, à double embrayage, se montre la plus véloce au moment d’enquiller les rapports. La G-Tronic de Mercedes met, quant à elle, en avant son convertisseur de couple pour offrir davantage de souplesse en conduite coulée. Des accords « moteur-boîte » en adéquation avec le tempérament général des deux modèles. La Classe E se révèle effectivement toujours très prévenante et confortable alors que l’A6 se veut plus dynamique. Dommage, par contre, que le récent facelift apporté à l’Audi ne lui permette pas de proposer une direction plus convaincante. Son rendu reste artificiel et ses variations d’assistance fatigantes. L’Audi se rattrape, par contre, grâce à son insonorisation de référence. Encore meilleure que celle de la Classe E dont le quatre cylindres diesel perturbe, on l’a dit, la quiétude des occupants sur les relances. 

Raccourcis 

Si le facelift de la Classe E se marque très distinctement de l’extérieur (contrairement à celui, nettement plus discret, de l’A6….), son tableau de bord n’évolue guère. Sa molette de commande centrale n’étant pas couplée à des touches de raccourci directes, la Classe E impose soit de porter la main vers le dessous de l’écran central, soit de recourir à plus de manipulations pour arriver à ses fins. Dans ce domaine, le MMI d’Audi semble plus intuitif. Et plus rapide grâce à sa remise à niveau technique apparue avec le face-lift. Dans les deux cas, la finition est exemplaire. Surtout celle de l’Audi, vraiment irréprochable… 

Déménageuse 

On s’en doute vu le gabarit de ces engins, qui flirtent avec la barre des 5 mètres l’air de rien, les passagers arrière jouissent d’une habitabilité royale. En dépit de ces mensurations généreuses, ces deux concurrentes se profilent toutefois davantage comme des quatre que de cinq places. C’est surtout sensible à l’arrière de l’A6 dont le tunnel central est plus encombrant. Côté coffre, en volume brut, la Mercedes E Break reste la championne de la catégorie avec ses 600l qui peuvent être portés à 1.855l en configuration deux places ! De quoi faire rougir d’envie des petites camionnettes ! Cela dit, pour arriver à bout des 565l (1.680l en deux places) de l’A6 Avant, il faudra déjà emporter de nombreuses valises… 

Conclusion 

A ce niveau de perfection, difficile de désigner un bon et un mauvais élève. D’autant plus qu’avec les nombreuses options disponibles, avec un peu de patience et surtout beaucoup d’argent, on peut véritablement les personnaliser à sa guise. Si l’on doit toutefois se contenter des versions d’accès comme voiture de société, l’Audi se positionne comme un peu plus dynamique et la Classe E comme un peu plus confortable…

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
Photos ©: Jean-François Christiaens.

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