Essais

Ford Focus RS : L’ovale bleu embusque le Diable

La turbulente compacte verte à la voix caverneuse a troqué son charismatique 5 cylindres pour un 4 cylindres. De plus, elle est équipée d’une transmission intégrale. Mais cette discrétion aurait-elle pour but de mieux surprendre l’ennemi ?

  • Bervoets Wim
  • 03 juin 2016
  • Ford
2,4
score VROOM
  • 5,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 2,0
    Confort
  • 3,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 5,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Boîte manuelle
  • Comportement dynamique
  • Look discret
  • Moteur performant
  • Motricité au top !
  • avec un embrayage costaud !
  • Confort à bord
  • Quelques détails de finition
  • Rayon de braquage

En matière de discrétion, nos doutes se sont vite envolés à la vue de l’exemplaire mis à notre disposition par l’importateur Ford. D’une couleur « Nitrous Blue », elle s’impose à la vue et rappelle qu’il ne s’agit pas d’une traditionnelle Focus TDCi…

Difficile de rester modeste

Un loup déguisé en agneau : voilà une phrase qui colle difficilement à la carrosserie de cette Focus RS. Si l’exubérance du précédent modèle s’est un peu calmée, elle reste néanmoins explicite avec son diffuseur arrière, son pare-chocs avant largement percé, son aileron arrière et sa double sortie d’échappement. Cette dernière n’a d’ailleurs rien perdu en diamètre !

A l’intérieur, l’ambiance est nettement plus discrète, quoique quelques logos « RS » bleus rappellent les prétentions de la bête. A moins d’opter pour les sièges baquet nettement plus voyants !

Contact !

Une pression sur le démarreur et d’emblée, le moteur gronde. La perte d’un cylindre sous le capot est dissimulée par quelques artifices dans la ligne d’échappement qui donnent une voix de baryton dans l’habitacle et un bruit plus rauque de l’extérieur. Une sonorité qui en dit long sur les capacités du moteur !

Sous le capot, nous retrouvons donc le moteur 2.3 EcoBoost de Ford. Un moteur que nous connaissons déjà de la Mustang mais qui se voit ici sérieusement retravaillé pour délivrer 350 chevaux et 440 Nm de couple, voire 470 Nm avec la fonction « overboost ». Les prestations ? 4,7 secondes au 0 à 100 km/h et une vitesse de pointe illimitée de 266 km/h !

Le secret

Si la première génération de Focus RS était affublée de lourdes réactions dans le volant (effets de couple), la seconde génération a remédié à cela avec son train avant innovant doté du système RevoKnuckle. Le gros secret de cette nouvelle génération ? Sa transmission intégrale.

Quatre roues motrices ? Oui, mais la Focus RS reste une traction avant. Du moins, jusqu’au moment où les roues avant se retrouvent à court d’adhérence, auquel cas les roues arrière viennent au secours, en recevant jusqu’à 70 % du couple. Grâce à sa répartition dynamique du couple, la répartition peut même se faire sur une seule des roues arrière, à savoir, celle qui profite d’un grip supérieur.

En pratique ?

La Focus RS est une reine. La motricité est ébouriffante, ce qui est d’autant plus impressionnant que le moteur déborde de ressources à tous les régimes. Et la transmission intégrale renforce votre confiance : dans les virages, il est possible de remettre les gaz très tôt, plus tôt souvent que vous ne le pensez ! Quelle fusée…

Drift

Et oui, il y a en effet un mode « drift ». En actionnant celui-ci, la transmission envoie un maximum de couple sur le train arrière, ce qui se ressent rapidement. Voilà qui peut paraître contre-nature pour une petite compacte telle que celle-ci, mais… c’est plutôt sympa ! Les autres modes de la Focus RS sont au moins aussi réussis (Normal, Sport et Track).

Confort

Est-il possible de conjuguer au quotidien une Ford aux prestations aussi sportives ? Oui, plus ou moins. La Focus RS n’est disponible qu’en cinq portes, mais les passagers arrière perdent en habitabilité, la faute aux volumineux sièges avant. Et en mode « Normal », le confort est encore acceptable.

Nous devons toutefois relever quelques inconvénients : l’embrayage est du genre viril, le rayon de braquage est très grand et certaines personnes regretteront l’amortissement encore trop ferme. Vous pouvez le rendre encore plus ferme via un bouton séparé, mais cela est à réserver à un usage sur piste.

Budget

La Focus RS coûte 39.300 € et reçoit de série les phares Xénon automatiques et adaptatifs et une climatisation automatique. Pour les éléments plus « flashy », à l’instar de la couleur bleu « Nitrous », des sièges Recaro et des jantes noir, il faut mettre la main au portefeuille. Le système de freinage automatique, le régulateur de vitesse (indispensable pour préserver votre permis) et les capteurs de parking sont hélas, également en option.

Quant à la consommation, nous l’avons relevée à 11,7 l/100 km, en conduite relativement sportive… D’accord, ce n’est pas rien !

Conclusion

La Focus RS était une bombe très extravagante. Développer une succession n’était certes pas une mince affaire. Mais Ford a réussi : cette Focus RS est l’une des compactes les plus performantes et les plus compétentes que vous pouvez acheter aujourd’hui. Un segment qui compte d’ailleurs de plus en plus d’éléments intéressants.

Lire plus:

À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...
Photos ©: François Piette.

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