Volkswagen
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Avec 550 chevaux toujours prêts à bondir sur les seules roues arrière, la Jaguar F-Type R est un sacré animal sauvage ! Peut-être un peu trop aux yeux de certains clients, qui préfèrent voir cette puissance se répartir plus sagement sur les 4 roues. Voilà qui est chose faite ! Mais le tempérament reste-t-il intact ?
La robe sculpturale de la F-Type n’est heureusement pas trop altérée par l’arrivée de cette transmission intégrale. Seul un bossage supplémentaire sur le capot trahit la présence d’un système à quatre roues motrices.
Cette transmission, développée en interne chez Jaguar, a été étudiée pour garder le caractère joueur et propulsif de la F-Type. En clair, comprenez qu’en situation normale, la puissance transite sur les seules roues arrière. Ce n’est donc qu’en cas de perte d’adhérence que les roues avant sont sollicitées. Et pour la petite histoire, sachez que ce sont les cardans relevés qui sont à l’origine de bossage du capot.
Le moteur, lui, reste inchangé. Ce V8 de 5 litres à compresseur développe toujours la bagatelle de 550 chevaux pour un couple « camionesque » de 680 Nm. Au démarrage, il ne perd rien de son panache en emplissant l’air d’un tonnerre d’échappement. Ses rugissements furieux et démoniaques, il les doit à son échappement actif qui peut libérer les orgues depuis une pression sur le bouton ad-hoc.
Et puis, il y a sa réactivité : une pression sur la pédale de droite et ce V8 répond instantanément, en plaquant les occupants contre les sièges et en vociférant comme un diable ! Démoniaque... Disponible sur toute la plage de régimes, il se marie parfaitement à la boîte automatique à 8 rapports : douce en conduite souple, réactive en conduite dynamique et sacrément percutante quand l’heure est au sport !
Il faut tout de même avouer que le comportement routier n’a pas perdu grand-chose de son côté joueur. La F-Type R, même avec quatre roues motrices, reste très vive du train arrière lorsque le conducteur chatouille la pédale de droite plus que de raison ! Toutefois, les dérobades sont rattrapées plus facilement, grâce au train avant qui, lui aussi, « gratte » le tarmac pour tirer la voiture sur sa trajectoire. AWD ou non, la F-Type demande donc une certaine dose de vigilance sous la pluie. N’allez donc pas croire que vous obtiendrez l’efficacité d’une Subaru WRX STI !
Joueuse, la F-Type est néanmoins saine dans ses réactions. Une fois le mode d’emploi parfaitement assimilé, elle devient très amusante, à défaut d’être très efficace. Les quatre roues motrices ne castrent donc pas le plaisir de conduire. C’est une prouesse ! Elle apportent une aide bien utile quand la situation se dégrade, sans devenir une entrave à la conduite enjouée.
Affichée à 114.870 € en version coupé, la F-Type R AWD réclame plus de 8.000 € supplémentaires face à une F-Type R propulsion. Une sacrée différence, plus ou moins équivalente à ce que Porsche réclame pour passer d’une 911 Carrera 2 à une Carrera 4.
La consommation, elle, dépend fortement de la pesanteur de votre pied droit ! La moyenne peut facilement dépasser les 15 l/100 km si vous « arsouillez » la bête de temps à autre, mais peut également se maintenir à 12 l/100 km en conduite souple. Et puis, il y a tellement de couple qu’il est inutile d’aller chercher la zone rouge pour atomiser tout ce qui roule !
Avec ses quatre roues motrices, la F-Type R AWD devient un peu plus civilisée par temps humide. N’allez toutefois pas croire qu’elle en devient aseptisée pour autant car la circonspection reste de mise quand les conditions se dégradent : ce sont toujours les roues arrière qui sont favorisées et cela se ressent dès la remise des gaz ! Cette transmission intégrale a donc le mérite de calmer légèrement l’ardeur sauvage du modèle, sans le bâillonner complètement. Reste que pour nous, la solution la plus homogène, c’est toujours la V6 S, bien plus efficace et plus « facile ».
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