Essais

Mazda MX-5 RF 2.0 SkyActiv-G : Plutôt coupé ou plutôt cabriolet ?

La MX-5, c’est LE roadster ludique par excellence ! Sauf qu’en Belgique, la conduite découverte est difficilement conciliable au quotidien. Mazda a pensé à nous (et aux autres pays pluvieux) et a remis le couvert avec une version à toit en dur rétractable ! Comme jadis ? Pas tout-à-fait !





  • Piette François
  • 31 juillet 2017
  • Mazda
3,4
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 4,5
    Tenue de route
  • 2,5
    Confort
  • 2,5
    Équipement
  • 3,0
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Calibrage des commandes
  • Comportement ludique et sportif
  • Concept coupé/cabriolet
  • Légèreté/châssis très équilibré
  • Bruits de vent (avec toit ouvert)
  • Politique d'équipement restrictive
  • Remous toit ouvert à haute vitesse

La précédente version de la MX-5 connaissait elle-aussi une version à toit en dur rétractable. Remarquablement compact, le système permettait de basculer le toit entier entre le coffre à bagages et l’habitacle. En revanche, question look, le toit fermé ne se démarquait pas par une grande originalité. Pour cette quatrième génération de MX-5, Mazda a désiré quelque-chose de nettement plus sexy…

Une véritable allure de coupé

Toit fermé, la MX-5 RF prend alors des allures de vrai coupé. Sa ligne de toit en pente douce rappelle d’ailleurs quelques coupés des années 1960, ce que les lignes arrondies de la voiture ne font que confirmer. Une vraie réussite esthétique ! Mais qui entraine toutefois quelques concessions, à commencer par la cinématique du toit qui ne fait se rabattre que la partie supérieure du toit et la lunette arrière. Princesse de la légèreté, la MX-5 RF (pour « Retractable Roof ») prend donc 45 kg, ce qui reste somme toute mesuré.

Au quotidien

La bonne nouvelle, c’est que cette Mazda préserve tous les aspects pratiques de la version à capote souple. La mauvaise nouvelle, c’est que cela n’est toujours pas le point fort du modèle. Comprenez que le coffre inchangé de 127 litres est assez riquiqui et que les espaces de rangement sont minuscules.

Bagages et conducteurs au format XS de préférence

Je vais vous faire une confidence : j’adore la MX-5. Je suis sans doute l’un de ses plus grands défenseurs et raffole tant du concept que du comportement joueur. Mais en revanche, je ne me vois absolument pas m’en offrir une en jour. En cause ? Mon gabarit de 1m88 qui entraine une invraisemblable position de conduite, jambes écartées pour laisser passer le volant, dos incliné pour éviter de frotter le toit et bassin courbé dans le siège pour la même raison. Vous en conviendrez, en matière d’élégance, on a vu mieux. Pas de jalousie pour le passager : il est logé à la même enseigne. C’est même presque pire !

La joie sur la route

Le slogan d’une certaine marque bavaroise pourrait parfaitement convenir à cette MX-5. Son gabarit inférieur à 4 mètres, son équilibre des masses, sa légèreté et ses roues arrière motrices la dotent d’une redoutable agilité ! On se plait à pointer le train avant vers la corde du virage et d’enrouler le tout avec une bonne dose de gaz. Pour cela, le 2 litres (4 cylindres atmosphérique, 160 ch et 200 Nm) que nous avions sous le capot de notre voiture correspondait parfaitement à ce style de conduite, avec du couple à revendre. Attention toutefois à trop en faire, les réactions peuvent être brutales. Point fort de cette version : la présence d’un autobloquant, indisponible sur le moteur de 1,5 l.

Du moteur, parlons-en : sa sonorité sportive est entrainante, sa réactivité surprend, mais il n’a ni la pétulance, ni les montées en régimes du plus petit 1.5 l (130 ch). Il monte d’ailleurs moins haut dans les tours (moins de 7.000 tr/min, contre 7.500 tr/min), mais il est toujours associé à une splendide boîte manuelle à 6 rapports. Les plus flegmatiques pourront toujours opter pour une unité automatique, uniquement associable à la mécanique de 2 litres.

Confort

Pour un roadster qui se veut polyvalent comme la MX-5, le confort est évidemment un élément essentiel. Et force est d’admettre que le confort de roulage est loin d’être exécrable : l’amortissement est plutôt tolérant, quoiqu’un brin trop ferme avec ce moteur 2.0 l, l’insonorisation est correcte, mais laisse tout de même percer quelques bruits de roulement. La climatisation et la stéréo Bose sont à citer en exemple.

Du vent dans les cheveux !

Mais c’est en conduite découverte que les choses se compliquent. En effet, si la garde au toit devient kilométrique, ce qui est tout bénéfice pour votre serviteur, sa coiffure (ce qui est un bien grand mot, j’en conviens) s’est vue confrontée à des bourrasques qui n’ont certes pas favorisé son élégance. Comprenez que jusque 80 km/h, les remous sont tolérables. Au-delà, les affaires se compliquent : les bruits de vent deviennent de plus en plus persistants alors que les remous rendent les longs trajets sur autoroute difficilement envisageables ! Pour ma part, j’ai rapidement abdiqué pour remettre le toit…

Budget

Face à la version à capote classique, Mazda réclame un supplément de 2.500 €. Indisponible dans la finition de base, la MX-5 RF s’échange à partir de 26.189 € pour le moteur 1.5 l et à partir de 30.290 € pour le 2.0 l uniquement disponible sur la finition haut de gamme SkyCruise. A la pompe, nous avons réalisé une moyenne de 7,6 l/100 km, certes encouragée par la rondeur du moteur à bas régimes et par… les turbulences à hautes vitesses !

Conclusion

Le supplément semble parfaitement justifié si nous considérons les modifications techniques et le style, très réussi. La MX-5, ainsi pourvue de ce toit, devient une coquette petite voiture de sport, plus adaptée à la ville où les coups de couteau dans la capote font peur. Mais entre nous, si comme nous, vous aimez surtout conduire les cheveux au vent et que la simplicité d’une MX-5 est pour vous, l’un de ses premiers atouts, préférez la version à capote souple, plus ludique et plus authentique ! Loin de démériter, cette RF s’éloigne plus de la philosophie en se présentant comme un coupé avec un toit ouvrant géant.





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À propos de l'auteur : Piette François

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