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Essai Mini John Cooper Works : Embourgeoisée ?

C’est le haut de gamme sportif de la gamme Mini : pensez donc, avec 231 chevaux, la Mini « John Cooper Works » a de quoi enfumer pas mal de grosses berlines prestigieuses ! Autrefois assez radicale, avec une suspension en bout de bois et une sonorité omniprésente, la nouvelle venue tente d’arrondir les bords. Au péril de son caractère ?

  • Piette François
  • 02 octobre 2015
  • MINI
2,5
score VROOM
  • 5,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 5,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 2,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement plaisant et efficace
  • Performances
  • Polyvalence préservée
  • Présentation/ambiance
  • Sonorité ronflante bien sympathique
  • sauf sur le mode sport
  • Accessibilité aux places arrière
  • Mécanique trop lisse ?
  • Plus si mini
  • Prix

Plus de 6.000 € d’écart avec une Cooper S classique, cela fait une sacrée somme ! Et en échange de ce montant, la Mini « JCW » offre effectivement quelques caractéristiques alléchantes : outre les gimmicks de style, pointons le moteur poussé à 231 chevaux, les trains roulants spécifiques et un équipement revu à la hausse. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Oui. Et non. On vous dit pourquoi.

Le cœur de la bête

Insérer un « gros » 4 cylindres turbo de 2 litres dans les entrailles d’une voiture de moins de 3,9 mètres, c’est une recette assurée pour afficher une banane du matin au soir ! Et avec moins de 1,3 tonne sur la balance, la Mini JCW ne manque effectivement pas d’entrain : le 0 à 100 km/h est avalé en 6,1 secondes alors que la vitesse de pointe est annoncée à 246 km/h. Ne cherchez pas plus loin, nous avons là, la Mini la plus rapide de l’histoire. D’abord exclusivement disponible avec une boîte automatique à 6 rapports, la Mini JCW est désormais également disponible avec une unité manuelle pour les puristes… On note déjà là, un certain virage dans la philosophie.

Rigolote

Alléchante avec sa « parure de guerre » plus mignonne qu’agressive, la Mini John Cooper Works donne également le sourire, une fois dans l’habitacle. L’ambiance est toujours aussi sympa, mais se voit ici rehaussée d’une instrumentation spécifique et de quelques inserts qui rappellent les velléités sportives du modèle. Ambiance vous voulez ? Ambiance vous avez, surtout après avoir démarré le moteur ! Le grondement sourd du double échappement est prometteur de bien des plaisirs…

Oui, mais…

Quelque 231 chevaux sur le seul train avant, cela doit occasionner quelques débordements, non ? Non. Bien sûr, il convient de se rappeler que les 320 Nm de couple du moteur se ruent sur les deux seules roues avant, mais dans l’ensemble, la Mini JCW motrice plutôt bien. Mieux que cela, elle n’est en rien le bout de bois que nous craignions : à la condition de ne pas opter pour le mode Sport, la petite bombe anglo-allemande bondit de virage en virage en maîtrisant ses mouvements de caisse et sans imprimer le relief dans le bas du dos des occupants.

Sur petites routes sinueuses, il est difficile de dissimuler son plaisir : ça fait « vrooop » dans les lignes droites et ça pousse franchement, la direction est précise et il est possible de faire dériver le train arrière lors d’un lever de pied bien calculé en virage. Bref, ce n’est que du plaisir pour les petits voyous ! Evitez tout de même le mode Sport, car s’il rajoute quelques explosions à l’échappement lors des décélérations, il rend l’amortissement assez intraitable. Enfin, les sportifs regretteront peut-être le tempérament un peu lisse de la mécanique, poussant de manière linéaire jusque 5.000 tr/min et s’évanouissant progressivement au-delà.

Au quotidien

Relativement confortable, la Mini JCW n’est pas plus contraignante qu’une autre Mini au quotidien. Et sa boîte automatique à 6 rapports, d’abord considérée comme une hérésie par les puristes que nous sommes, colle en fait, plutôt bien au caractère du bolide : rapide et efficace sur les modes sport et manuel, elle devient douce et confortable en mode normal. Reste évidemment les habituels défauts d’une Mini : une habitabilité arrière réduite et un coffre restreint. Mais on n’achète pas une Mini pour déménager bobonne !

Tarifs

On s’en doute, c’est ici que se révèle le plus gros défaut de la Mini JCW. A 31.390 €, la finition John Cooper Works réclame plus de 6.000 € supplémentaires face à une Cooper S équipée du même moteur, mais dans une variante dégonflée. Cher ! Pour la version à boîte automatique, Mini réclame 33.120 €. Gloups… Et ce n’est pas tout ! Les options, toutes fort tentantes, font rapidement grimper la note à plus de 38.000 €. Notre modèle d’essai était même affiché à 42.000 € ! A ce prix-là, vous pouvez vous offrir une Mazda MX-5 et une Renault Captur 1.5 dCi neuves, toutes deux correctement équipées.

Comme d’habitude sur les produits Mini et BMW, la consommation est un sujet d’étonnement. Notre moyenne de 7,6 l/100 km le prouve ! Un usage particulièrement « enthousiaste » se soldera tout de même par une moyenne proche des 10 l/100 km.

Conclusion

Jadis vue comme l’enfant terrible de la gamme, la Mini John Cooper Works a tempéré ses ardeurs tout en se montrant plus efficace que jamais ! La « petite garce » est devenue plus polyvalente, avec un comportement routier efficace, une sonorité moteur bien ronflante et un confort parfaitement acceptable ! Mais pour notre part, pour le même prix, on se ferait plutôt plaisir avec une Cooper S offrant quasiment les mêmes prestations, avec en prime, une réserve suffisante pour s’offrir une Mazda MX-5 première génération d’occasion. On ne se refait pas, que voulez-vous…

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À propos de l'auteur : Piette François

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