Audi
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Après l’essai approfondi et insolite du Toyota Hilux d’il y a quelques semaines, nous avions presque oublié que d’autres pick-up japonais peuplaient le marché. Le Nissan Navara, par exemple, qui fût complètement revu à la fin de l’année passée.
Le Nissan Navara impressionne, cela ne fait aucun doute. Comment pourrait-il en aller autrement avec des dimensions telles que celles-ci : 5,33 m de long, 2,08 m de large et 1,84 m de haut. De quoi toiser de haut ces crossovers et SUV qui peuplent nos routes ! A propos de SUV : le nouveau Navara (ou plutôt, le NP300 Navara) entend se rapprocher de ce segment.
Et cela se remarque, par exemple, dans l’habitacle : sièges chauffants, régulateur de vitesse, climatisation bizone et système d’infodivertissement complet. Des équipements que nous retrouvons habituellement sur un SUV et qui ne manquaient pas non plus sur notre voiture d’essai. Le fait que le volant ne soit pas réglable en profondeur rappelle les origines utilitaires de notre véhicule et les matériaux sont typiquement japonais avec des plastiques sombres et peu valorisants. Mais ceux-ci sont taillés pour durer !
Le Navara est disponible en deux configurations : en King Cab, avec des portières arrière à ouverture « suicide » et deux sièges d’appoint à l’arrière, ou en Double Cab, avec de véritables portières arrière et une vraie banquette pour trois passagers. Si vous jetez un œil dans le catalogue d’accessoires, il existe deux possibilités pour couvrir la benne : un recouvrement en dur ou un véritable hard-top avec lunette arrière ouvrante. Pratique, mais les réflexions de cette deuxième lunette dans le rétroviseur rendent la vision vers l’arrière peu évidente.
Nissan introduit un nouveau moteur sous le capot moteur : un 4 cylindres diesel 2.3 dCi, un bloc disponible en deux puissances : avec un seul turbo, soit 160 ch et 403 Nm ou en version biturbo, avec 190 ch et 450 Nm de couple, soit la motorisation de notre exemplaire. Notre modèle était équipé d’une boîte automatique à 7 rapports, mais une unité manuelle à 6 rapports est livrée de série. Sur papier, la consommation de notre exemplaire devrait être relevée à 7 l/100 km environ, mais en pratique, et avec beaucoup d’autoroutes, nous avons réalisé une moyenne de 11,2 l/100 km.
Le Navara repose encore et toujours sur un robuste châssis en échelle. Le King Cab confie sa suspension arrière à des lames de ressort. Le Double Cab, pour sa part, s’en remet à une suspension à ressorts hélicoïdaux. Celle-ci relève le confort, sans compromettre la charge admissible : 1 tonne dans la benne et 3,5 tonnes pour le remorquage.
Sur routes normales, le Navara est une propulsion classique. Mais si le terrain devient plus hostile, il est possible de tourner une molette du tableau de bord et d’engager la transmission intégrale. Celle-ci est limitée à 100 km/h. Si les choses se compliquent réellement (sable, boue ou de très fortes côtes), une gamme courte est prévue. Bon à savoir : Nissan a également prévu une aide au démarrage en côte et un contrôle de descente.
Le confort de roulage était l’une des grosses priorités du modèle. Ce que nous confirmons : le bloc diesel dCi est bien assourdi, et sa sonorité utilitaire n’est perceptible que lorsqu’il est sollicité. L’amortissement, pour sa part, privilégie clairement le confort. Toutefois, les dimensions imposantes de la chose donnent parfois l’impression d’être aux commandes d’un navire sur un petit canal…
Les clients qui veulent utiliser le Navara pour tracter seront ravis d’apprendre qu’ils peuvent compter sur le couple, disponible dès 1.500 tr/min. Sans remorque, le Japonais s’arrache promptement : 0 à 100 km/h en 10,8 secondes. Pas mal pour une voiture de deux tonnes !
Chapitre important : la sécurité. Nissan équipe de série son modèle d’un avertissement anti-collision avec freinage d’urgence, d’une répartition électronique du freinage, de 7 airbags et d’un différentiel électronique qui freine la roue qui patine. Sur les exécutions les plus élevées, nous retrouvons une caméra 360 degrés qui offre une vision parfaite autour du véhicule, ce qui complète idéalement la caméra de recul et les capteurs de parking.
La Nissan NP300 Navara est disponible à partir de 28.200 € en finition King Cab. A ce prix-là, le véhicule n’offre évidemment pas un confort absolu, mais se veut déjà très sûr. Le Double Cab est disponible à partir de 33.850 €. La version la plus chère, la Tekna, démarre à 37.380 €. A titre de comparaison, le Toyota Hilux est disponible à partir de 34.480 € et un Ford Ranger comparable, à partir de 33.000 €. Et nous oublions encore les Mitsubishi L200, Isuzu D-Max, VW Amarok, SsangYong Actyon Sports, etc… La clientèle pick-up a de nombreuses possibilités !
Pour celui qui cherche un pick-up confortable et agréable à conduire, le Navara est un bon candidat. S’il n’est pas tout-à-fait au niveau d’un SUV, son confort est néanmoins appréciable pour les cinq passagers, alors que son niveau d’équipement n’a rien à envier aux crossovers habituels. Cependant, il ne renie pas pour autant ses origines utilitaires : sa capacité de chargement et son comportement en tout terrain sont toujours d’un très bon niveau !
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