Essais

Porsche Cayman GTS : Le fils prodige

Le fin du fin dans la gamme Cayman, c’est lui, le « GTS » ! C’est nouveau, ça vient de sortir et ça rappelle aussi pourquoi le Cayman est un formidable reptile ! Puissance, équipement, look, tout est subtilement rehaussé vers le haut.

  • Piette François
  • 30 septembre 2014
  • Porsche
Avantages et inconvénients
  • Accord moteur/boîte pdk au top
  • Comportement fa-bu-leux !
  • Compromis comportement routier/confort
  • Futur collector ?
  • Sonorité moteur
  • Coût des options
  • Equipement de série pingre
  • Etagement de boîte trop long
  • Surcoût face à une cayman s
  • Surcroît de puissance assez mince

Chez Porsche, l’appellation GTS désigne des modèles à la sportivité peaufinée, mais pas forcément outrageusement performants. D’ailleurs, pour avoir l’honneur de porter ce badge, le moteur atmosphérique est imposé ! Un plaisir old-school ? Peut-être, mais nous, ça nous enthousiasme ! Toujours est-il qu’après les Panamera et Cayenne et en attendant la 911 (et qui sait le Macan ?), les Boxster et Cayman se mettent au fitness…

Plein la vue ! Enfin, presque…

Le badge GTS, bien visible sur le hayon arrière, met tout de suite dans l’ambiance. Pourtant, Porsche a eu la main assez légère sur les modifications : face avant et arrière subtilement revues, phares avant assombris, feux arrière fumés et c’est à peu près tout… Dans l’habitacle, un Pack GTS inonde l’ambiance de cuir et d’Alcantara, avec des surpiqures rouges à gogo. C’est sympa et il n’en faut pas plus…

Ça chatouille, mais ça ne mord pas

Chez Porsche, la hiérarchie, ça se respecte. Ainsi, le plus puissant des Cayman ne pouvait donc pas chatouiller la moins puissante des 911. Question de standing, aussi. Voilà qui explique sans doute pourquoi le Cayman GTS ne présente que 15 chevaux supplémentaires face au Cayman S, mais en accuse aussi 10 de moins que la 911 Carrera… Ce qui nous fait malgré tout un joli total de 340 chevaux à 7.400 tr/min pour un couple de 380 Nm. De bien belles valeurs pour ce sublime 6 cylindres à plat de 3,4 litres.

Mais ça hurle !

A l’usage, ce « flat-six » est un phénomène extraordinaire. Magnifié par l’échappement sport, il gronde d’une voix sourde, un brin caverneuse à bas régimes. Souple et plein de bonne volonté, il laisse augurer un tempérament frivole au fil de la montée en régimes. Poussez au-dessus de 4.000 tr/min et le bonheur est total : symphonique et ultra réactif, le moteur hurle sa rage, vocifère tant qu’il peut et propulse le tout avec une vigueur exponentielle ! Fabuleux ! Et je ne vous parle pas des petites explosions au lever de pied…

4,6 secondes

Côté transmission, Porsche laisse le choix entre une boîte manuelle à 6 rapports et, contre monnaie sonnante et trébuchante, une unité automatique PDK à double embrayage et 7 rapports. Dans ce dernier cas, les performances sont assez énergiques : 4,6 secondes pour le 0 à 100 km/h et une vitesse de pointe de 283 km/h. Pour l’anecdote, signalons aussi que c’est avec cette boîte que le Cayman consomme le moins : officiellement 8,2 l/100 km contre 9 l/100 km. Alors, toujours une Porsche de petit joueur, le Cayman ?

Sur la route, la boîte PDK de notre exemplaire est un exemple de douceur, d’efficacité et de rapidité. Difficile de faire mieux : souple en usage urbain, elle devient féroce en utilisation sportive où chaque action sur les palettes est traitée instantanément. Seuls griefs : un étagement assez long qui lisse les accélérations et un levier au mode manuel fonctionnant dans le sens inverse (il faut tirer pour rétrograder).

Le tiroir à options

Avec quelques petites révisions esthétiques et un moteur subtilement plus puissant, difficile de justifier les 10.000 € d’écart face à une Cayman S… Voilà pourquoi Porsche a ouvert en grand le catalogue d’options et relève la dotation de série de son reptile : suspensions adaptatives PASM, pack Sport Chrono, jantes « Carrera S » de 20 pouces, sièges sport et intérieur cuir et Alcantara sont de série.

C’est beau et propre

Certes, l’ambiance dans l’habitacle, plutôt sombre, n’évoque pas vraiment la grosse plaisanterie. Mais la voix métallique du moteur et le comportement routier donnent le vertige : époustouflant d’efficacité, le Cayman GTS se manie du bout des doigts. Equipé de bonnes chaussures, il se rue vers la corde d’un virage à la suite d’un freinage indestructible, pour en ressortir promptement grâce à une motricité sans faille (sec). La direction est un bonheur de réversibilité et de précision.

Mais plus encore que ce grip phénoménal, on raffole de son amortissement : en mode normal, il efface les ornières pour stabiliser la bête et surtout, éviter tout mauvais traitement de vos vertèbres. C’est dingue, mais c’est étonnement confortable ! En mode Sport (ou Sport +), le tout est raffermi, mais sans atteindre des sommets d’inconfort. Avec ces godasses de 20 pouces, c’est un exploit…

Budget

Un Cayman GTS sans option vous reviendra à 76.230 €. Rajoutez quelques babioles et vous dépasserez les 90.000 €… Une zone de prix équivalente à celle de la Jaguar F-Type V6 S ! Bref, du joli monde et entre les deux, honnêtement, c’est surtout une affaire de coup de cœur… Toujours est-il que le supplément face à une Cayman S, déjà pas donnée, est vraiment costaud ! D’autant que l’on relève toujours quelques mesquineries sur l’équipement de série et que le prix des options donne vite le vertige…

La consommation, heureusement, est un sujet d’étonnement. Tout en profitant de temps à autre de son formidable potentiel, mais en roulant en souplesse le reste du temps, le Cayman GTS nous aura gratifiés d’une consommation moyenne de 10,9 l/100 km. Beau !

Conclusion

Certes, la raison nous martèlera que cette GTS ne justifie pas pleinement l’investissement face à une Cayman S… Mais le cœur, lui, verra les choses différemment : il s’agit sans aucun doute d’un futur collector, un objet raffiné et fabuleusement performant, qui relève encore d’un cran les extraordinaires prestations de la Cayman. Si le portefeuille est d’accord : foncez ! En voilà une qui ne cessera jamais de vous donner le sourire…

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette.

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