Essais

Peugeot 308 vs Renault Mégane :Combat de coqs

La deuxième Peugeot 308 du nom a donné le ton : les françaises peuvent aussi monter en gamme ! La Renault Mégane suit-elle la même tendance ? Et, surtout, parvient-elle à rivaliser sur le plan de l’agrément de conduite avec la Peugeot, référence du genre pour le segment ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 08 mars 2016
  • Renault
Renault Megane
    Renault Megane

      En se basant sur les entrailles du nouvel Espace, la Mégane change d’univers. Elle vise un positionnement plus premium et profite de dessous techniques inédits pour le segment. Comme quatre roues directrices, par exemple. Mais pour ça, il faut obligatoirement lorgner vers la finition GT indisponible avec le 1.5 dCi 110 qui devrait représenter une grande partie des ventes.

      Basée sur la nouvelle plateforme modulaire CMF de l’Alliance Renault-Nissan, étrennée par le Qashqai et déjà reprise par les Kadjar, Espace et Talisman, la nouvelle Mégane ne partage quasiment plus rien avec sa devancière. Même constat chez Peugeot. Hormis l’appellation 308 qui rempile, la nouvelle mouture est inédite.

      Poids de forme

      Dans l’aventure, c’est la 308 qui en profite le plus pour soigner son poids de forme. Elle le doit à une traque stakhanoviste du moindre kilo superflu, mais également à la réduction de ses cotes d’encombrement par rapport à sa devancière (surtout en hauteur !). Du long de ses 4,25m, c’est elle la plus compacte de notre confrontation.

      Il faut dire qu’à l’inverse, la Mégane profite de sa nouvelle base technique pour encore s’étirer de 6,4 cm et atteindre les 4,36m. Revers de la médaille : à motorisation équivalente, la Renault reste plus lourde que la Peugeot d’environ… 100 kg ! Officiellement, la 308 1.6 BlueHDI 120 est annoncée à 1.185 kg contre 1.280 kg pour la Renault Mégane 1.5 dCi 110.

      Habitabilité ou coffre ?

      La Mégane en profite tout de même pour libérer un espace habitable généreux pour les passagers arrière. On s’y sent nettement plus à l’aise qu’à l’arrière de la Peugeot 308, assez chiche sur ce plan. Le coffre de la Mégane ne libère, quant à lui, qu’un 384l assez quelconque compte tenu des 11 cm de carrosserie en sus par rapport à la 308 (420l). On peut, en outre, jouir d’un plancher relativement plan quand on rabat les dossiers de la sochalienne.

      Côté pratique, le coffre de la Mégane déçoit : son seuil est assez haut et surtout le pare-chocs arrière saillant rend les manœuvres de chargement plus compliquées. De plus, la modularité offerte est plus que basique. Les dossiers arrière se rabattent simplement sur la banquette sans permettre de jouir d’un plancher plan en l’absence de double plancher dans le coffre.

      Haut de gamme

      La 308 opte pour une planche de bord moderne et sobre. Elle abandonne les traditionnels boutons et autres interrupteurs et mise sur une grande tablette tactile. A l’usage, devoir passer par un sous-menu pour changer la température de la climatisation ou de station de radio ne s’avère tout de même pas toujours très pratique. La Mégane est globalement plus ergonomique à l’usage. A condition de ne pas vouloir trop explorer les sous-menus de la tablette R-Link 2 qui reste assez nébuleuse.

      Sur le plan de l’équipement, la 308 est clairement en retrait par rapport à la nouvelle Mégane qui se positionne en référence du genre pour le segment. On retrouve, en vrac, l’alerte de franchissement de ligne, le régulateur de vitesse adaptatif, un affichage tête-haute, un freinage automatique d’urgence, un système de reconnaissance des panneaux de limitation et divers modes de conduite activables via le programme Multi-Sense…

      Agrément au top

      Certes, on n’aborde pas tous les jours une petite spéciale de rallye pour aller travailler. Mais peu importe : inutile de rouler sportivement pour apprécier l’excellent agrément de conduite de la 308. Légère et vive, elle donne l’impression de conduire un modèle de taille inférieure. Cette légèreté couplée à l’expertise de Peugeot dans le domaine des liaisons au sol permet de bénéficier à la fois d’un comportement de haut vol et d’un toucher de route confortable.

      Juste derrière cette référence d’agrément, on retrouve la Renault Mégane. Avec ses voies sensiblement élargies par rapport à sa devancière, la nouvelle génération gagne en sérénité. Confortable en conduite coulée et dynamique, voire amusante à la demande, elle confirme l’expertise de Renault dans le domaine des liaisons au sol. Mais on ne ressent tout de même pas le côté « léger » et tranchant de la 308.

      Mécaniques sobres

      La 308 profite à la fois de son poids « plume », de sa boîte manuelle à six rapports bien étagée et de la souplesse de son 1.6 BlueHDI 120 pour assurer des prestations quasi sportives. Elle descend sous la barre des 10 secondes pour franchir les 100 km/h : 9,7 s contre 12s pour la Renault Mégane 1.5 dCi 110 qui ne peut suivre le rythme.

      Par contre, c’est bien le petit bloc diesel de la Mégane qui se montre le plus discret de la bande. Peu importe la pression exercée sur la pédale de droite, ce moteur se contente toujours de murmurer. Une invitation au voyage ! Côté homologation CO2/km, la Peugeot est imbattable : 88g contre 95g pour la Mégane.

      Conclusion

      La Mégane monte clairement en gamme. C’est sensible du côté des équipements. Mais également de la finition, soignée, et de l’insonorisation, excellente. Tout en restant confortable, la Mégane s’offre le luxe d’afficher un comportement dynamique de haut vol en toute sérénité. Cela dit, du côté de l’agrément de conduite et des performances, la Peugeot 308 reste imbattable. Elle perd juste des points du côté de l’équipement, moins complet, et de l’habitabilité aux places arrière. Les familles gagneront à s’orienter vers la Mégane. Les célibataires/couples sportifs, vers la 308 !

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      Christiaens  Jean-Francois
      À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
      Photos ©: Jean-François Christiaens.

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