Essais

Renault Zoé Z.E.40 : Autonomie quasi doublée!

Avec les nouvelles voitures électriques qui émergent régulièrement sur le marché, on en avait presque oublié les pionnières du marché actuel. Renault se rappelle à notre bon souvenir en apportant une solution tant attendue pour sa petite Zoé !

  • Piette François
  • 15 décembre 2016
  • Renault
1,6
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 2,0
    Confort
  • 3,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 2,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 3,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Accélérations à basse vitesse
  • Agrément de conduite décalé
  • Autonomie confortable
  • Facilité déconcertante
  • Insonorisation
  • Consommation sur autoroute et en hiver
  • Finition perfectible
  • Habitabilité
  • Position de conduite (grands gabarits)
  • Reflets sur la planche de bord

Un grand nombre de conducteurs restent encore fort sceptiques à l’idée d’acquérir une voiture électrique : avec une autonomie réelle correspondant généralement à une grosse centaine de kilomètres, le confort d’utilisation reste assez éloigné de celui d’une voiture thermique. Mais en doublant l’autonomie de sa petite Zoé, Renault parviendra-t-il à séduire ?

Techniquement

La batterie, toujours logée sous le plancher, voit sa capacité quasi doublée. En passant de 22 kWh à 40 kWh, elle permet à la Zoé de prétendre à une autonomie théorique de 400 km ! Soit presque le double… De quoi rassurer les esprits inquiets. Mais qu’en est-il dans la réalité ? Renault n’a pas peur de se prononcer sur le sujet et annonce une autonomie confortable de 300 km en conditions réelles… Mais en été ! En hiver, Renault signale que l’autonomie tombe à 200 km.

Temps de recharge

C’est l’autre point faible des véhicules électriques. Et en doublant la capacité de sa batterie, la Zoé demande forcément, un temps de recharge deux fois plus long. Ainsi, sur un boîtier domestique de 3,7 kW (adéquat pour une installation traditionnelle monophasée de 16 ampères), la recharge dure environ 15 heures.

Certes, c’est un peu plus longuet que de faire le plein d’une voiture essence ou diesel, mais sachez qu’il s’agit là du temps nécessaire pour recharger la batterie de 0 à 100 %, ce qui ne se fait quasi jamais. Et l’utilisateur de smartphone que vous êtes sait que les trois derniers pourcents (qui apportent une dizaine de kilomètres seulement) requièrent nettement plus de temps. Une application sur smartphone permet de tenir la recharge, l’autonomie et le confort climatique de la petite puce à l’œil, sans vous déplacer de votre fauteuil !

Bon à savoir…

Si, à son lancement, la Zoé n’était pas rechargeable via une prise classique, c’est aujourd’hui le cas ! Mais sachez toutefois que 30 % des prises belges ne sont pas compatibles et que le temps de recharge s’allonge alors fatalement. Mieux vaut dès lors partir à la recherche d’une borne publique, plutôt que de demander « un peu de jus » à votre tante Hortense que vous êtes partis visiter… Ce qui, par ailleurs, est facilité par une application sur le système multimédia, permettant de trouver les bornes disponibles à proximité.

Deux moteurs

Aussi curieux que cela puisse paraître, Renault propose sa Zoé Z.E. 40 avec deux moteurs. Le moteur baptisé R90, de fabrication maison, est le plus « sobre », développe 68 chevaux et 225 Nm et se veut également moins cher de 700 €. En parallèle, Renault propose un moteur Q90 d’origine Continental, un brin moins puissant (65 ch et 220 Nm), plus onéreux donc et également plus énergivore. Quel intérêt ? Ce dernier accepte les recharges ultra rapide (43 kW) et sur borne adéquate, ne demande qu’une grosse heure pour recharger entièrement ses batteries, partant de zéro. Comptez environ 40 mn supplémentaires, dans le meilleur des cas, pour la plus rapide des recharges du moteur R90.

Facelift ? Pas exactement…

Affichant une longueur de 4,084 m, la petite Zoé n’a pas vraiment évolué d’un point de stylistique depuis son lancement en 2012. Tout juste relève-t-on un nouveau jeu de jantes, de nouvelles teintes et une finition haut-de-gamme Bose à la stéréo évoluée. Dans l’habitacle, nous relevons de nouvelles harmonies et une sellerie cuir spécifique à la version Bose.

A bord

Clairement, en développant ce modèle, Renault avait d’autres objectifs en tête que la qualité perçue et les détails pratiques : l’habitacle est un univers de plastiques durs (la planche de bord adore d’ailleurs vous renvoyer les reflets d’un soleil bas dans la poire…) et l’habitabilité est médiocre à l’avant et carrément serrée à l’arrière. Le coffre, pour sa part, affiche un volume quelconque de 338 litres, et dans le cas de la finition Bose, se voit empiété par un caisson de basse intégré comme une verrue sur le milieu du visage…

Si la sellerie cuir spécifique à la version « Bose » affiche une belle élégance et se montre ferme, mais confortable, elle enrobe malheureusement des sièges situés bien trop haut et non réglables en hauteur. Votre serviteur étant d’un gabarit certain (1m88), il a dû conduire le volant entre les genoux et le dossier incliné, pour ne pas rentrer en collision avec le ciel de toit… Bref, en guise de mise en bouche, on a connu mieux…

Essayez-la !

C’est en route que la Zoé dévoile tous ses charmes. Si le 0 à 100 km/h en 13,2 secondes peut sembler « pédestre » aux habitués des grosses cylindrées, sachez qu’elle grimpe à 50 km/h avec une vigueur stupéfiante ! Le tout se fait évidemment dans un silence parfait (hormis le son de signalement extérieur à moins de 30 km/h) et dans une absence totale de vibrations.

Montée sur des suspensions plutôt souples, la Zoé n’affiche évidemment pas un comportement routier de kart, mais son centre de gravité bas lui assure de belles prestations sur routes secondaires. Très confortable et évidemment superbement silencieuse, la Zoé se manipule d’autant plus aisément que sa boîte automatique affiche une grande douceur.

Quant à l’autonomie, Renault ne nous a pas mentis. Essayée sur un parcours accidenté et sinueux dans la région de Lisbonne, la petite Zoé nous a effectivement gratifiés d’une autonomie d’environ 300 km. Bon à savoir : la température extérieure était d’environ 15 degrés, nous avons fait usage des équipements de confort (climatisation, sièges chauffants) et avons roulé sur un tempo plutôt dynamique. Reste toutefois à essayer la petite puce par des températures négatives…

Tarifs

Renault propose toujours la Zoé avec sa batterie de 22 kWh. Celle-ci n’est toutefois plus proposée qu’avec une finition de base comprenant déjà la climatisation et le système de navigation. Prix de la chose : 22.050 €. Les versions Z.E. 40 sont, quant à elles, comprises entre 24.550 et 29.850 €. A cela, il faudra rajouter la location mensuelle de la batterie (de 69 à 119 € selon votre kilométrage pour la Z.E. 40). Si cette option de location de la batterie ne vous satisfait pas, vous pouvez toujours acheter la voiture complète, mais rajoutez alors 8.500 €…

D’un point de vue de la fiscalité, les particuliers de la Région flamande sont les plus gâtés : 5.000 € de prime (en 2016) et aucune taxe de circulation ou de mise en circulation. La Zoé coûtera plus cher pour les Wallons et Bruxellois : ces dernières taxes sont réduites (TMC de 61,5 € et TC de 77,35 €), mais aucune prime n’est prévue (sauf pour les administrations situées en Région Wallonne). Enfin, s’il s’agit d’un véhicule de société, il profite d’une déductibilité de 120 %, y compris pour les infrastructures nécessaires (bornes de recharge). Et ce, dans tout le pays !

Conclusion

Si Renault est leader en matière de voitures électriques en Europe, sur le marché belge, la petite Zoé se voit distancée par les Tesla Model S et autres Nissan Leaf. Avec cette nouvelle batterie, la petite Française revient à la charge. Certes, le produit pâtit d’une finition bâclée et son espace à bord est réduit. Mais ce sont les parties non visibles qui séduisent le plus. Agréable à conduire, la Zoé profite maintenant d’une autonomie très confortable, apte à faire réfléchir les inconditionnels des voitures essence et diesel. Si vous parcourez plus de 15.000 km par an, pensez-y !

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À propos de l'auteur : Piette François

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