Essais

Skoda 4x4 : Sans Haldex, t’es déjà mon ex !

La sécurité d’abord ! Et chez Skoda, comme chez quelques autres d’ailleurs, le degré ultime de protection pour parer à toute mauvaise surprise, c’est le système Haldex ! En clair, la transmission intégrale, celle qui donne vie aux roues arrière quand ça sature à l’avant ! Petite mise en bouche…

  • Piette François
  • 10 juin 2014
  • Skoda
Avantages et inconvénients

      En clair, c’est quoi ?

      La majorité des voitures ne s’animent que via deux roues motrices. Et celles-ci, croyez-nous, elles ont fort à faire : la direction (dans le cas des tractions avant, la majorité du parc auto) et la transmission de la puissance. Facile dès lors, de deviner que vos pneus avant dégustent dès que les conditions deviennent précaires ! Une fois les roues avant débordées, l’adhérence fout le camp et donc, votre sécurité également. C’est aussi simple que cela…

      D’où l’idée, plus toute récente il est vrai, de transmettre la puissance du moteur sur les quatre roues. C’est vrai, ça consomme un peu d’énergie, ça pollue un brin plus et aussi, c’est un poil plus cher… Mais lorsqu’il en va de la sécurité de vos loulous, on voit peut-être les choses différemment, non ?

      Fromage et dessert

      Et ce système Haldex, il combine un peu le fromage et le dessert. Comment ? Par son architecture légère qui permet de laisser les roues avant s’occuper de la traction la plupart du temps, ce qui économise dès lors de précieuses gouttes de carburant. Mais si les conditions deviennent précaires, les roues arrière viennent en renfort avant même que les roues avant ne se retrouvent débordées et patinent. Zorro à la rescousse de la veuve et de l’orphelin, mais uniquement quand c’est nécessaire. Les connaisseurs apprécieront la présence d’un différentiel autobloquant électronique tant sur l’essieu avant qu’à l’arrière.

      6 modèles dans la gamme !

      Et chez Skoda, comme dans le reste du groupe VW d’ailleurs, le 4x4 a la cote ! Ainsi, pas moins de 6 modèles sont équipés de cette transmission intégrale : Yéti, Yéti Outdoor, Superb, Superb Combi, Octavia Combi et, c’est pour tout bientôt, Octavia Scout.

      Un tour en Yéti ?

      Ce genre de transmission est évidemment indispensable pour vagabonder hors des sentiers battus. Et justement, Skoda nous propose un parcours « offroad » avec son Yéti. Et honnêtement, au volant d’un engin pareillement équipé, on se sent un peu spectateur. Il suffit tout simplement d’avoir pressé le bouton « offroad » et d’avoir un peu de bon sens quant au choix de ses trajectoires pour effacer toutes les difficultés qu’un parcours 4x4 peut offrir !

      Depuis les croisements de pont où la voiture se retrouve à franchir une cavité avec une patte en l’air aux descentes de pente vertigineuses, elle accepte tout et tranquillise le conducteur. A dire vrai, nous avons été tout à fait stupéfaits de l’aisance avec laquelle le Yéti se dépatouille dans ce genre de situation, surtout avec la boîte DSG. Le franchissement devient alors une balade de santé ! Bien sûr, n’espérez pas non plus les capacités de franchissement d’un authentique tout-terrain, mais il y a là déjà de quoi se sortir de nombreuses situations.

      Cours d’acrobatie !

      Pour la deuxième partie de cette présentation, Skoda nous propose des Superb et Octavia, en transmissions 4x4 et traction avant, sur divers terrains rendus extrêmement glissants par un revêtement spécifique détrempé. En clair, des conditions hivernales sont recréées, histoire de nous laisser comparer au mieux les deux modes de transmission.

      Premier exercice : forte côte et slalom. Et ça tombe bien, pour mon premier passage, je suis au volant d’une Octavia traction avant. La côte devient un jeu de patience : un centimètre de trop sur les gaz et les roues avant patinent avec pour effets immédiats, une direction devenue inutile et une vitesse qui baisse. Pour retrouver de l’adhérence, pas le choix, il faut lever le pied et imprimer le plus petit angle possible au volant.

      Au volant de la version 4x4, cette côte, c’est de la roupie de sansonnet ! Ça motrice impeccablement et si le conducteur s’enthousiasme et rajoute une petite louche de gaz, l’arrière dérive gentiment pour enrouler autour du virage. Bref, c’est facile, drôle et incroyablement plus sécurisant et rapide qu’au volant de la traction avant.

      Deuxième exercice : le slalom à une vitesse de 25-30 km/h. Ici, la transmission intégrale ne permet pas de passer beaucoup plus vite qu’avec la traction avant. Une poignée de kilomètre-heure tout au plus. Mais les sensations sont très différentes : là où la traction avant tire du nez pour éviter les obstacles en pointant tout droit à chaque accélération, la 4x4 présente un meilleur équilibre, toujours sensiblement sous-vireur, mais pouvant éventuellement virer au neutre (glisse équitable des 4 roues) sur pression de l’accélérateur.

      Troisième exercice : le virage en U. Le but est d’ici d’accélérer progressivement dans le virage jusqu’à la perte d’adhérence. Vu la patinoire sous nos roues, inutile de mettre beaucoup de cœur à l’ouvrage ! Ici encore, la différence de vitesse de passage est négligeable. Mais la sensation de sécurité apportée par la transmission intégrale est frappante : à accélérer, la voiture glisse des quatre roues parallèlement et assez gentiment vers la sortie. A bord de la traction avant, c’est beaucoup plus brutal : sous l’effet du couple moteur, les roues avant tirent tout droit et s’écartent complètement de la trajectoire.

      Dans ce genre de condition extrême, la différence est flagrante. Le système 4x4 ne permet pas toujours de passer plus vite, loin de là, mais assure une bien meilleure stabilité à la voiture et peaufine la sensation de sécurité à bord. Garde toutefois : quel que soit le mode de transmission, l’adhérence d’un pneu est la même pour tout le monde ! Et c’est encore l’être humain assis derrière le volant qui reste responsable…

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      À propos de l'auteur : Piette François
      Photos ©: Manufacturer.

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