Essais

Skoda Yeti 2.0 TDI : un excellent tout chemin

En 2009, Skoda se lançait pour la première fois dans le segment des SUV compacts. Après 5 ans et quelques nouveaux concurrents, c’est l’heure du facelift. Et ça se voit : la grande nouveauté, c’est la face avant entièrement redessinée et la disponibilité d’une version citadine ou Outdoor.
  • Van den Bogaert Robin
  • 03 mai 2014
  • Skoda
Avantages et inconvénients
  • 2.0 tdi souple, boîte dsg douce
  • Comportement au sommet
  • Fonctionnalité
  • Qualité de la finition et de l'assemblage
  • Perte de personnalité
  • Suspension un peu trop ferme

Un facelift réussi ? Sur cette question, les avis sont partagés… Personnellement, nous étions fans de l’ancien visage du modèle, avec ses doubles feux ronds qui donnaient au Yeti un visage bien à lui, très différent du style de ses concurrents. Ces feux sont désormais remplacés par des optiques rectangulaires plus anonymes (disponibles avec un éclairage bixénon). Quant aux antibrouillards, ils sont maintenant intégrés plus bas dans le nouveau bouclier. Ils sont plus plats que par le passé et peuvent (en option, ou en série à partir du niveau Elegance) éclairer les virages. A l’arrière, on remarque que le coffre adopte le pli de carrosserie triangulaire déjà vu sur la nouvelle Octavia et la Superb restylée. Les feux arrière ont également été légèrement retouchés. 

Schizo ?

Le Yeti serait-il devenu schizophrène ? L’engin est en tout cas désormais disponible en deux variantes : une version « de ville » et une version Outdoor. Les différences sont surtout d’ordre esthétique. La version « de ville » est totalement peinte dans la couleur carrosserie, tandis que l’Outdoor dispose de pare-chocs et de bas de caisse noirs avec des accents argentés. L’Outdoor est également plus à l’aise sur les terrains défoncés car elle est plus haute sur patte (garde au sol de 180 mm contre 155).

Côté vente, les commandes du Yeti sont restées stables après le facelift, avec environ 1.500 exemplaires immatriculés tous les ans en Belgique. Ce qui reste loin des chiffres des Hyundai ix35, Kia Sportage, Dacia Duster, Nissan Qashqai ou Volkswagen Tiguan. D’après l’importateur, le client Skoda n’est pas très sensible aux effets de mode. Les acheteurs recherchent surtout la fonctionnalité et le confort, deux domaines dans lesquels le Yeti a toujours su convaincre. 

2.0 TDI

Les moteurs les plus populaires sont les 1.2 TSI à essence (une version qui se veut économique mais qui n’a mystérieusement pas droit au Stop&Start, ni par ailleurs à la transmission 4x4) et 1.6 TDI, tous deux développant une puissance de 105 ch. Pour cet essai, nous disposions du 2.0 TDI dans sa version la plus puissante (170 ch et couple de 350 Nm). Ce 4 cylindres diesel est toutefois disponible également en variantes moins puissantes, avec 110 ch (280 Nm) ou 140 ch (320 Nm). Beaucoup de clients ont choisi la version 140 ch. Et ça se comprend car, en pratique, la différence est minime avec la 170 ch, qui est bien sûr très performante. Le coupleux 4 cylindres assure de vives reprises et forme un excellent duo avec la boîte robotisée DSG à 6 rapports, qui est rapide et surtout très douce. Petit bémol toutefois : pour consommer le moins possible, la boîte a tendance à opter systématiquement pour le plus haut rapport, le moteur tourne alors à trop bas régime et vibre. Rouler à 50 km/h en 5e, ce n’est pas idéal… Pour ceux qui préfèrent changer eux-mêmes les rapports, la boîte DSG dispose d’un mode séquentiel. Et une boîte 6 manuelle est également disponible.

Plaisir de conduite

Le Yeti a toujours fait partie des SUV les plus agréables à conduire en ce qui concerne la tenue de route. La direction à assistance électromécanique est suffisamment directe et guide un agréable train avant. Les mouvements de caisse sont bien maîtrisés et on n’a donc jamais l’impression d’être au volant d’un SUV pataud. Une agilité que le Yeti doit en partie à ses dimensions compactes. Le modèle repose sur la plate-forme de la VW Golf VI et, coutume allemande, sa suspension est assez ferme. Ne vous attendez donc pas à un confort moelleux. Ceci dit, cette fermeté n’est jamais vraiment gênante et les sièges avant sont accueillants.  

Très pratique

L’espace intérieur impressionne, surtout au regard des dimensions extérieures. A l’arrière, on retrouve les sièges VarioFlex, à savoir trois sièges séparés coulissants, repliables en portefeuille sur les sièges avant ou même extractibles. Le siège du milieu se transforme en quelques secondes en tablette avec porte-gobelets. En option, le dossier du siège avant droit peut également se rabattre. Dans cet habitacle très clever, il ne manque finalement qu’une troisième rangée de sièges. 

En plus d’être fonctionnel, l’habitacle est également bien assemblé et bien fini, ce qui n’est par exemple pas le cas de la nouvelle Skoda Rapid… Le Yeti offre aussi une très bonne ergonomie et quelques astuces intéressantes qui facilitent la vie, comme un support dans les bacs de portes pour maintenir les objets à leur place, ou encore la lampe de poche amovible située dans le coffre.    

Bon marché ?

Disons-le tout de suite : le Skoda Yeti ne casse pas les prix. La version la moins chère, l’Active, coûte 18.200 euros en 1.2 TSI ou 21.699,99 euros en 1.6 TDI. L’airco manuel, la radio/CD et l’ordinateur de bord sont présents de série, mais pas le système de navigation de base Amundsen ni la connexion USB, l’accoudoir central avant, les tablettes intégrées au dos des sièges avant, l’éclairage à diodes pour les feux de jour et les feux arrière, l’allumage automatique des phares, les feux antibrouillard avant, etc.    

On note encore qu’il faut aussi payer pour disposer des fixations Isofix sur le siège passager avant (50 euros), de la roue de secours (120 euros) ou encore des tapis de sol (50 euros). Heureusement, la plupart des options ne sont pas trop chères. Si votre budget le permet, on vous conseille le toit panoramique (1.100 euros), le système audio à 12 haut-parleurs et équaliseur. En ce qui concerne le GPS, le Yeti n’a pas droit au dernier système du groupe VW, mais se contente selon les versions du système Amundsen ou, mieux, du Columbus. Le lifting apporte par contre avec lui une caméra de recul, qui était jusqu’ici indisponible.

Et la consommation ? Cela dépend bien sûr du style de conduite. Avec notre 2.0 TDI 170, nous avons noté une moyenne de 7,3 l/100 km (soit un litre de plus que la consommation normalisée annoncée). La transmission intégrale n’a pas une très grande influence sur ce point puisqu’elle ne renvoie le couple vers l’arrière que lorsque le train avant patine.  

Conclusion

Le SUV au nom d’abominable homme des neiges roule bien, affiche une belle finition et se révèle très fonctionnel à l’usage. Ce tout chemin ne souffre donc pas de gros défauts. On lui reproche juste une suspension un peu trop ferme à notre goût et un prix qui n’est pas vraiment bon marché (comptez jusqu’à 39.020 euros pour « notre » version 2.0 TDI 170 4x4 en version haut de gamme L&K). On regrette aussi que le Yeti ait perdu en personnalité suite à ce facelift. Reste à voir si le public lui en tiendra rigueur ou pas. 

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À propos de l'auteur : Van den Bogaert Robin
Photos ©: François Piette - Robin Van den Bogaert.

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