Essais

Toyota RAV4 Hybride : Un long fleuve tranquille

Une carrière longue de plus de 20 ans, quelque 6,5 millions d’exemplaires produits et quatre générations de modèles. Autant dire que le Rav4 n’est pas un inconnu dans notre paysage automobile ! Et il risque de l’être encore moins avec cette nouvelle variante hybride.

  • Piette François
  • 21 janvier 2016
  • Toyota
1,9
score VROOM
  • 1,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 3,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Confort à bord
  • Douceur de conduite
  • Fiabilité reconnue
  • Habitabilité/volume du coffre
  • Équipement
  • Comportement très pataud (2wd surtout)
  • Direction (ressenti)
  • Présentation vieillotte de l'habitacle
  • Relances énergiques lancinantes
  • Tarif un peu élevé

C’est une première pour le RAV4, mais Toyota nous avait prévenus : le Japonais s’efforce de proposer une solution hybride sur la plupart de ses modèles ! Un mariage qui d’emblée, semble déjà plaire puisque les premières ventes (dans le monde et a fortiori, au sein de notre petit Royaume) établissent déjà ce modèle comme le RAV4 le plus populaire. Quitte à éclipser une nouvelle variante diesel équipée du moteur 2.0 D-4D fourni par BMW !

Dans les chiffres

Toyota n’est pas parti d’une page blanche pour ce nouveau venu. La base technique de ce RAV4 Hybride est globalement identique à celle du Lexus NX. Nous y retrouvons donc un moteur essence de 2,5 litres associé à un moteur électrique pour une puissance commune de 197 chevaux. Deux versions sont disponibles : traction avant ou AWD (4 roues motrices), auquel cas un moteur électrique de 50 kW se charge d’animer les roues arrière.

Les autres évolutions

L’apparition de cette version hybride n’est pas la seule nouveauté. Car le RAV4 profite d’un facelift de milieu de carrière qui lui vaut un spectaculaire nouveau museau et une face arrière aux feux redessinés. Vous jugerez selon vos goûts… Dans l’habitacle également, quelques petites touches subtiles rehaussent la qualité perçue.

Le fond plutôt que la forme

Typiquement japonais, l’habitacle présente une superbe qualité d’assemblage (aucun rossignol ne se fait entendre, même sur piste de graviers), mais une présentation peu enjôleuse… Certes, on y voit quelques inserts de cuir et d’Alcantara, mais ceux-ci ne suffisent pas à rajeunir l’ambiance, par ailleurs quelque peu plombée par des boutons en plastique d’un autre âge…

Ces détails ne parviennent toutefois pas à faire oublier l’essentiel : une habitabilité impressionnante aux 5 places et un coffre franchement généreux ! La version AWD perd cependant quelques dizaines de litres de volume de coffre et sa modularité se voit perturbée par un plancher pas tout-à-fait droit, présence des batteries oblige. Rien de vraiment dramatique, soyons honnêtes.

Sur la route

Assis au volant, vous dominez le monde. La position de conduite plaira aux amateurs du genre, quoique les grands gabarits regretteront peut-être de ne pouvoir descendre de quelques millimètres supplémentaires. Ce qui est surtout vrai pour le passager avant !

Et sur la route, il se comporte comment ? Tout dépend de votre style et de vos trajets ! En ville, le RAV4 est particulièrement agréable : la boîte automatique, le mode électrique et le confort général le rendent reposant. Sur route, à la condition de ne pas avoir un pied droit plombé et d’éviter les manœuvres brusques, le RAV4 se veut tout aussi relaxant.

Sportive ? Non. Confortable ? Oui !

Dès que ça tourne, le SUV nippon perd de sa superbe : mal amorti, il tangue très vite, les pneus crient à la rescousse, alors que la direction vague et trop assistée ne rassure pas beaucoup le conducteur. Pire : les relances énergiques font geindre une mécanique qui semble crier au supplice et qui fait rapidement cirer les roues. Arrêtez donc ce traitement barbare, le RAV4 n’est pas du tout taillé pour la conduite sportive ! Bon à savoir : la version AWD s’en sort très sensiblement mieux, avec une motricité évidemment optimale et un amortissement moins « bateau ». L’autoroute n’est pas non plus le lieu de prédilection du SUV : s’il y distille un confort correct, son groupe hybride s’y montre plus énergivore qu’en ville ou sur route.

Tarifs et équipements

Toyota propose désormais un pack sécurité qui propose les derniers équipements sécuritaires en vogue, à savoir le régulateur de vitesse adaptatif, l’alerte anti-collision, les grands phares automatiques, l’alerte de changement involontaire de bande et la caméra permettant une vision à 360 degrés. Pratique pour les manœuvres ! Cinq niveaux de finition sont proposés, avec un équipement déjà très correct dès le niveau d’accès.

La technologie hybride coûte cher : rien à moins de 34.990 € en deux roues motrices et de 38.770 € en quatre roues motrices. Quant à la consommation, elle est évidemment dépendante de votre pied droit et du circuit emprunté : un trajet urbain sera plus économique qu’un trajet sur autoroute, le moteur électrique prenant souvent le relais face au moteur essence !

Conclusion

Assez original dans cette formule hybride, le RAV 4 est un SUV calme et reposant qui plaira aux familles domiciliées dans les zones péri-urbaines. Son groupe hybride y fait alors des merveilles, relaxant la conduite. Pas du tout sportif, il axe clairement sa philosophie vers le confort, l’espace à bord et la douceur de conduite. Mais si votre profil vous impose de digérer inlassablement le ruban des autoroutes, mieux vaut s’orienter vers une version diesel.

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À propos de l'auteur : Piette François

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