Mercedes-Benz
On en a assez peu parlé, mais la Mercedes Classe B a elle aussi, profité d’un récent facelift. Un comble, sachant qu’elle pourrait bien être la meilleure des Mercedes compactes ! Hélas, le plaisir sera de courte durée…
Inutile de trop s’attarder sur le look : d’une discrétion absolue, la Polo n’opère que quelques légers changements à ses pare-chocs et à ses optiques. Voyons le bon côté des choses : les propriétaires des anciennes moutures seront ravis pour la valeur de revente de leur véhicule qui semblera toujours aussi récent ! Dans l’ensemble, cette petite Polo affiche des dehors bien sérieux, avec une grande affinité pour les traits nets. Germanique, on vous dit !
Une gamme complète…
La gamme Polo est nettement plus large qu’il n’y paraît : depuis le petit 1.0 de 60 chevaux à la GTI de 192 chevaux, en passant par la version Cross-Polo, il y a une Polo pour tout le monde, comme dirait un commercial en manque d’inspiration… Pour notre part, nous avons jeté notre dévolu sur le cœur de la gamme : une 1.4 TDI de 90 chevaux en version 5 portes.
Sous le capot !
Si le capot, lui, ne bouge pas, il n’en va pas de même pour ce qui s’y dissimule ! En effet, la gamme des moteurs a été largement remaniée, avec un nouveau petit tricylindre essence en bas de l’échelle et un tricylindre diesel flambant neuf qui remplace les anciens 1.2 et 1.6 TDI. Les puissances sont annoncées à 75, 90 et 105 chevaux.
Dedans ?
Dedans, ben… C’est du VW ! C’est-à-dire que l’ambiance n’est pas fantaisiste et même franchement sombre. Mais on se régale de la qualité de finition, stupéfiante pour une voiture de ce segment ! En option, il est possible d’opter pour un système multimédia chipé à la Golf, avec capteur d’approche. Pour les « geeks », précisons que la Polo est également disponible avec le « Mirror Link » qui se veut le miroir de votre smartphone et de ses applications.
Et on continue…
Et la liste est loin de s’arrêter en si bon chemin, puisque la Polo propose également (toujours contre supplément), la suspension adaptative, le régulateur de vitesse actif, le dispositif de freinage d’urgence, les phares LED…
Un petit diesel bien agréable
Au volant, la Polo surprend : son petit moteur de 90 chevaux fait preuve d’une étonnante santé et d’un caractère assez volontaire, assorti d’une sonorité typique de 3 cylindres. On s’y fait, tout comme aux petites vibrations à basse vitesse. Mais le point fort de cette nouvelle mécanique, c’est sa disponibilité entre 1.500 et 3.000 tr/min ! Dommage qu’il ne soit pas associé à une boîte 6 vitesses : les 5 rapports sont trop espacés que pour vraiment libérer le plein potentiel de la mécanique.
Rigoureuse
Dans sa présentation, comme dans sa tenue de route, la Polo ne cède jamais à la fantaisie : rigoureuse, elle pardonne les bêtises, s’inscrit sur des rails et libère un bon rendu dans la direction. Le confort, lui, ne souffre aucunement de cette rigueur : confortable, la Polo abat de longues distances avec gourmandise ! Le silence à vitesse stabilisée et le confort des sièges sont à citer en exemple.
Côté pratique…
Bien sûr, il s’agit d’une petite voiture, mais l’habitabilité n’en reste pas moins honorable. Et VW a fait son possible pour générer un maximum d’espaces de rangement. Côté pratique toujours, le coffre offre un double plancher qui permet d’obtenir un plancher plan lorsque la banquette arrière est rabattue. La contenance reste très honorable pour une voiture de cette taille. Un seul grief, étonnant de la part de VW : une assise de siège arrière non revêtue dans son revers, ce qui pique les yeux lorsqu’elle est rabattue !
Budget
Ce 1.4 TDI 90 chevaux est disponible dès l’exécution de base, la Trendline, à 16.800 €. Comptez 18.340 € pour la Comfortline et 18.510 € pour la Sportline. Des tarifs assez élevés, que l’on aura vite fait de relever davantage avec de multiples options. A ce sujet, la liste est plutôt longuette… Une vieille rengaine…
Annoncée à 3,4 l/100 km et 88 g CO2/km, notre monture aura finalement consommé 4,8 l/100 km en moyenne, sur un parcours alternant ville et autoroute, à allure normale. Un bilan flatteur, mais finalement moins impressionnant que celui d’une Golf 2.0 TDI de 150 chevaux, capable du même résultat !
Conclusion
D’une polyvalence absolue, la Polo rend aujourd’hui les services de la Golf d’hier… Tant d’un point de vue performances, que confort ou équipement, jamais on ne ressent l’impression d’être aux commandes d’une « petite voiture ». Sous des dehors inchangés, la petite Polo s’est donc vue suffisamment améliorée que pour rester au sommet de son segment.
