Le charme british sans les ennuis !

Mélodrame anglais…

Tout a commencé en décembre 2007. Probablement très naïf, je n’avais d’yeux que pour une MG Midget 1500 de 1977, proposée à un prix indécent ! Ni une, ni deux, je me rue sur l’affaire et la vente fût rapidement conclue… Je me voyais déjà, cheveux au vent, le bourdonnement sourd de l’échappement dans les oreilles et la vue incomparable sur les ailes avant délicieusement arrondies. Ça, c’était l’idée de départ… Dans les faits, j’ai accumulé une improbable collection de pannes, souillé le sol du garage, écopé la voiture lorsqu’il pleuvait, fait du magasin de pièces détachées mon QG hebdomadaire et ai attrapé une remarquable série de sinusites et autres rhumes ! Bref, la mort dans l’âme, j’ai fini par revendre l’affaire… Mon planning presse prévoyait peu après un essai MX-5 : là, ce fût la révélation ! Les rondeurs tendues, l’ergonomie impeccable, la fabuleuse tenue de route et surtout, la fiabilité métronomique, tous les ingrédients y étaient pour me faire replonger !

Et aujourd’hui…

Toujours pas de MX-5 dans le garage, mais il n’est clairement pas évident de rester objectif avec une voiture adulée par la majorité de mes confrères et moi-même ! « Mimix », c’est un concept fabuleux, une idée de génie, car… très simple ! Pas de fioriture, pas de complexité inutile, pas de gadgets pour distraire le conducteur, juste ce qu’il faut pour donner le sourire ! Un concept plus tout neuf, car très largement employé par les constructeurs anglais il y a 40 ans et – beaucoup – plus ! Mais Mazda y ajoute sa légendaire fiabilité, un atout qui faisait cruellement défaut à ces vieilles anglaises !

Engouement immédiat

C’est dans un contexte difficile que la MX-5 fût pour la première fois présentée au public : entre les normes antipollution et autres lois destinées à sacrifier les roadsters sur l’autel de la sécurité, Mazda file à contre-vent et présente un petit roadster des plus séduisants ! C’est immanquablement la Lotus Elan des années 60 qui a inspiré les ingénieurs nippons. La Mazda MX-5 reprend la recette de ces roadsters anglais : simple, abordable, pas de chipo et un ensemble mécanique des plus fiables ! L’engouement fût immédiat ! Pour preuve : 20 ans plus tard, la Miata, comme on l’appelle Outre-Atlantique, a connu pas moins de trois générations et s’est vendue à plus de 900.000 exemplaires !

20th Anniversary

Partant d’une version de base, à savoir équipée du moteur 1.8 l et à capote souple, cette série spéciale se distingue par sa calandre, ses poignées de portière et ses phares chromés, ainsi que par les phares antibrouillards argent, les jantes de 17 pouces en alliage spécifiques et les logos ‘20th Anniversary’. La MX-5 sera disponible en trois couleurs (comme à ses débuts, en 1990) : True Red, Crystal White Pearl et, pour l’occasion, un nouvel Aurora Blue, avec des éléments décoratifs assortis à l’intérieur. Une barre de suspension a été ajoutée pour renforcer la maniabilité. Une plaquette numérotée vient rappeler l’exclusivité du modèle, qui n’est produit qu’à 2.000 exemplaires ! Pour la Belgique, seuls 10 exemplaires sont prévus !

Descendons au volant

Prendre le volant d’une MX-5, vous l’aurez compris, procure un indicible plaisir ! Tout semble taillé pour vous donner le sourire : le visage souriant de l’auto, ses dimensions compactes, sa position de conduite impeccable et vraiment basse, son ergonomie fantastique et son petit levier de vitesses qui tombe tout pile sous la main ! Seul regret, et il est de taille (elle est facile, j’en conviens…), la position de conduite pour les grands gabarits, qui taperont du genou contre la colonne de direction et auront la tête dans la capote ! Le pédalier : une vrai merveille, avec ses pédales rapprochées, idéalement disposées pour le talon-pointe, qui ne m’a d’ailleurs jamais semblé aussi évident !

En route !

Un conseil, fuyez les autoroutes pour vous réfugier sur les petites routes secondaires ! Vous profiterez alors de son châssis de propulsion souverainement équilibrée et de ses commandes ultra-directes ! Le volant ne demande que de petites impulsions pour les changements de cap, alors que le levier de vitesses est un pur régal à manier : des petits mouvements de poignet suffisent pour changer de rapports : hop-hop et ploc c’est fait ! Un plaisir incroyable ! Et le moteur ? Bon, c’est sûr, ce n’est pas le meilleur point de la voiture. Suffisamment vif avec ses 126 chevaux, il procure de bonnes accélérations et on sent que Mazda a travaillé son acoustique, sans pourtant arriver à un résultat vraiment probant. Mais il manque de caractère, se révélant d’une grande linéarité : parfait pour une berline, un peu irritant sur une voiture de sport ! Question confort, la MX-5 est assez étonnante, très éloignée de l’image du roadster tape-cul ! Filtrant de manière assez efficace, elle s’avère de plus relativement pratique, avec un coffre capable d’embarquer les effets des deux occupants pour un week-end !

Prix

Avec ses jantes de 17 pouces, l’air conditionné, la peinture métallisée et son exclusivité, cette version spéciale n’est franchement pas chère, à 23.500 €. Un tarif très honnête ! Si le stock est déjà épuisé, pas de soucis, n’hésitez pas à vous reporter sur une MX-5 « standard » : le plaisir est le même et vous aurez un joujou extra entre les mains !