Essais

Le baroudeur des villes

Basé sur la même plateforme que les Peugeot 4007 et Citroën C-Crosser, le nouveau Mitsubishi Outlander est un SUV plus à l'aise dans les villes que dans les champs.
  • Piette François
  • 21 décembre 2006
  • Mitsubishi
Avantages et inconvénients
      Depuis 2003, le Mitsubishi Outlander mène une carrière discrète dans notre pays à cause de l’absence de motorisation diesel. Crossover entre un SUV et un break, le japonais souffre dans sa première version d’un positionnement commercial entre deux eaux. Afin de rectifier le tir, le constructeur vient de revoir sa copie de A à Z pour sa seconde mouture. Partageant sa plateforme avec les deux nouveaux futurs SUV du groupe PSA que les Peugeot 4007 et Citroën C-Crosser, le Mitsu fait figure de pionnier alors que les deux autres véhicules ne seront commercialisés que dans quelques mois. Si la base est la même pour tous les trois, le nippon adopte une mécanique différente des autres, à savoir l’incontournable TDI Volkswagen, ici dans sa version 2 litres 140 ch, déjà vu dans le Grandis. Accouplé à une boite manuelle à 6 rapports développée par Aisin, il permet à l’Outlander de passer de 0 à 100 km/h en 10,8 secondes. Plus anecdotiques, deux blocs essence, un V6 de 220 ch et un 4 cylindres de 170 ch viendront compléter par la suite la gamme. Par rapport à son prédécesseur, le Mitsubishi chance complètement de philosophie. Très inspiré du concept Pajero Evo présenté en 2002, il arbore la calandre « Mont Fuji » inaugurée il y a quelques mois sur le L200. Plus généreux dans ses mensurations que l’ancien, il est également plus proche d’un 4X4. Avec sa face avant dynamique, ses passages de roues marqués et ses feux arrière à LED, il s’inscrit parfaitement dans les canons esthétiques actuels. Possédant une surface vitrée importante, il possède une astuce au niveau de son coffre. En effet, si l’ouverture de ce dernier se fait au moyen d’un hayon classique, le pare-choc arrière, découpé en son centre, s’abaisse pour créer un seuil de chargement. Si cet artifice vu de nombreux véhicules américains semble pratique au premier abord, il n’en est rien. Très vaste (774 litres), le coffre est inaccessible à certains endroits à cause de ce panneau de carrosserie gênant. 5+2 places Modulable, l’Outlander permet de passer de 5 à 7 places au moyen d’une banquette intégrée au plancher de coffre. Réservée à des enfants pour de petits trajets à cause de son accès malaisé, de son espace aux jambes réduit et son confort très relatif, elle disparaît entièrement en tirant ses lanières de façon à libérer de l’espace de chargement. Très fermes, les sièges sont recouverts de cuir et de tissus dès la version Instyle. A l’arrière, la banquette 1/3-2/3 est réglable en profondeur alors qu’un système DVD optionnel se cache dans le plafond. Idéal pour les longs trajets de vacance ! Si les assemblages sont de bonnes factures, les plastiques durs qui composent le tableau de bord sont indignes d’un véhicule de ce niveau de prix. De plus, la direction ne se règle qu’en hauteur et pas profondeur, gênant de ce fait les plus d’1,75 m qui trouveront le volant placé trop bas. Très inspirée de celle d’un Lexus RX, la console centrale se pare d’ornements argentés et repend les commandes de la radio, de la climatisation, ainsi que du GPS proposé en option. Moyennant un supplément, le système audio Rockford Fosgate laisse plutôt sceptique quant à ses réelles qualités. Bien connue des amateurs de tuning, la marque américaine a développé ici un système de 650 watts qui comprend de nombreux haut-parleurs dont un gros woofer grillagé dans le coffre qui semble démesuré sur un SUV à vocation familiale… Mécanique VW Plutôt silencieux sous le capot des voitures du groupe VW, le moteur se fait malheureusement trop entendre dans l’habitacle de l’Outlander. Dommage car le tableau est assez positif avec des accélérations de bon aloi, une boite de vitesse de vitesses agréable et un comportement routier proche d’une berline. Avec un poids contenu à 1700 kg à vide grâce à l’utilisation de matériaux légers comme l’aluminium pour le toit par exemple, le Mitsu fait preuve d’un dynamisme certain dans les enchaînements de virages. Un bouton rond central permet de choisir le mode de transmission tout en roulant. En deux roues motrices, le SUV est une traction. Pour les chemins, le japonais peut passer en transmission intégrale. Si cela ne suffit pas, il est également possible de verrouiller le différentiel central pour transférer le couple aux roues qui ont en besoin. Cependant, malgré cela, il ne faut pas se leurrer quant à l’utilisation de l’Outlander. Tous chemins et non tous terrains, sa garde au sol réduite et ses pneus routiers l’empêchent d’effectuer tout franchissement. Proposé en quatre niveaux de finition (Invite, Intense, Intense + et Instyle), le Mitsubishi débute à 26 790 € pour le degré le plus bas pour culminer à 33 490 en haut de gamme. En perte de vitesse dans notre pays, la marque a fort à faire pour promouvoir son dernier-né, tant la concurrence est nombreuse. De plus, ses plus féroces ennemis risquent d’être ses deux frères français qui peuvent faire la différence avec leurs mécaniques différentes et leur équipement.

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      À propos de l'auteur : Piette François
      Photos ©: Manufacturer.

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