Audi
Après les Sportback et berline, l’Audi A3 gagne une nouvelle variante allstreet à l’occasion de son récent facelift. Mais cette carrosserie est-elle le seul ajout intéressant au sein du catalogue de la compacte allemande ?
Ce monocylindre quatre soupapes à refroidissement liquide et à injection d'essence se distingue par une puissance très respectable de 37,2 ch, ce qui le situe au top de sa cylindrée. Si, du 125, il reprend les lignes récemment rajeunies, il voit bien entendu son châssis renforcé pour encaisser le surcroît de tempérament généré par le bloc inauguré sur le Metropolis. La fourche, de plus gros diamètre, accueille deux disques de frein. Hélas, pas (encore) d'ABS, ni même de freinage couplé à ce jour, une faiblesse face à la concurrence. Notons enfin la dimension de 14" pour les deux roues.
Au niveau du look, le Satelis nouveau joue plutôt dans la cour des GT malgré un gabarit relativement contenu, tout en se pimentant de velléités sportives dans sa définition RS, bizarrement la seule disponible sur notre marché.
RS
Celle-ci apporte dans la corbeille quelques éléments flatteurs, parmi lesquels un plancher inox, une selle spécifique, des protections latérales Top Block, les jantes, la fourche et le carter de transmission recouverts de noir, une déco spécifique et une bulle sport Ermax fumée, plus courte que celle qui équipe en option notre RS, identique en fait à celle montée d'origine sur les Satelis. Notre RS s'enrichit encore de l'option "top case". Rien de bien particulier, mais un prix à la hausse de quelques centaines d'euros par rapport à une version de base (indisponible en Belgique!), sans autre justification réelle qu'un look (un peu!) plus sportif et des teintes spécifiques. Le jeu en vaut-il la chandelle?
En faisant le tour du propriétaire de notre scooter, nous apprécions la finition soignée et flatteuse de l'ensemble, et de nombreux aspects pratiques non négligés par le constructeur français. La béquille latérale permet de laisser tourner le moteur, sans pour autant autoriser de démarrer, les espaces de rangements sont nombreux. La partie arrière de la carrosserie se soulève avec la selle, dégageant un coffre suffisamment profond que pour y accueillir des raquettes de tennis, suffisamment vaste que pour y loger (en chipotant un peu) deux intégraux.
Du plus ou moins pratique
Petit bémol toutefois, lorsque le Satelis est équipé du top case, puisqu'il faut préalablement le basculer vers l'arrière. Prière de le verrouiller avant, pour éviter de voir tout son contenu étalé par terre. Et ça se présente mal si vous venez d'acheter des œufs chez Delhaize… Le centre du guidon se montre malicieux avec un petit couvercle abritant un vide-poches particulièrement accessible.
Plus classique, notons encore la trappe verrouillée à clé sur le côté gauche du tablier, et qui abrite une prise allume-cigare. Toujours sur le tablier, un pratique crochet repliable permettra d'arrimer un sac entre les jambes tandis qu'un petit portillon à la naissance de la selle contient une housse imperméable pour la recouvrir en cas d'intempéries. Dans le tablier encore, deux évents d'air chaud qui prennent tout leur sens en hiver, avec la pose d'un tablier.
Finition léchée
Le tableau de bord abrite le compteur et un compte-tours entre lesquels se niche un pavé LCD aux multiples informations: jauge à essence, température d'eau, heure, température extérieure, kilométrage partiel et total, autonomie restante, consommation moyenne et instantanée, avec un seul malheureux petit poussoir mal fichu pour commander le défilement des infos, la remise à zéro et le réglage de l'heure.
Parmi les autres petits détails plaisants, listons encore les doubles optiques halogènes soulignés de Leds, les feux arrières Leds, les rétros carénés avec rétrovision asphérique, le warning et l'appel de phares, le coupe-circuit mais, a contrario, l'absence de frein de parking, parfois bien utile. Ah, oui, dernière petite remarque pratique: la béquille centrale se manie avec aisance, et ça tombe bien: un de nos collègues, un peu indélicat, avait bousillé la latérale juste avant notre essai! Quelles brutes, ces journaleux!
Le boulet… de canon!
Allez zou, en route, maintenant. Sapristi, il pousse, le berlingot Peugeot! Le RS s'arrache au feu rouge comme un boulet, et ne manque pas d'allonge, puisqu'il dépasse allègrement les 150 km/h réels. Pas de souci pour faire de l'interurbain avec un pareil engin! Seul petit bémol, un bruit un peu envahissant et des vibrations sous les 4.000 trs/min.
Relativement compact par rapport à un scooter grand tourisme, il brille par un comportement routier sans reproche, même à haute vitesse, et même avec le top case, ce qui ne va pas automatiquement de soi.
Freinage puissant avec les trois disques, bon feeling, rien à dire de ce côté, hormis l'impasse, incompréhensible mais provisoire sur l'ABS, un "plus" indispensable sur ce genre de machine. Le confort n'appelle pas de remarque particulière, hormis le décrochement dans la selle qui fige la position du pilote, et un amortissement un peu trop ferme en ville, à basse vitesse.
Une question de bon sens
Parfait hors de la ville, très convaincant intra-muros où son gabarit relativement contenu ne l'handicape pas trop, le Satelis se révèle une arme pour le commuting, et ne craindra pas une petite escapade à la mer ou en Ardennes le week-end.
Il n'apportera sans doute pas les mêmes satisfactions qu'un Tmax, mais à 6.299 €, soit près de la moitié du prix de l'icône japonaise, la question ne se pose même pas, et confirme si besoin en était combien un scooter 400cc représente sans doute le meilleur choix en termes de polyvalence et de rapport prix/prestations.
