Essais

Seat Ibiza : La fête continue !

Bien qu’elle se rapproche doucement du cap des 35 ans, la Seat Ibiza enfile de tous nouveaux dessous ­ plus affriolants que jamais ! ­ pour continuer à séduire la jeune génération. À bord de cette Ibiza regonflée à bloc, la fête ne semble pas prête de s’arrêter ! On vérifie ça sous le soleil de Barcelone ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 10 mai 2017
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Avantages et inconvénients

      Seat va bien, merci. Enfin mieux, pourrait-on dire… Après huit longues années de pertes financières, la branche ibérique du groupe Volkswagen vient enfin de renouer avec les bénéfices en 2016. Un succès que l’on ne doit pas encore (totalement) au SUV Ateca dont les livraisons ne sont arrivées qu’en cours d’année. L’année dernière, Seat n’a par contre jamais vendu autant de Leon et d’Alhambra. La marque espagnole retrouve d’autant plus le sourire que 2017 devrait être encore meilleure grâce à l’effet Ateca, dont le succès ne se dément pas, mais aussi à l’arrivée sur le marché de la nouvelle génération d’Ibiza et de sa variante SUV Arona. Ne couvrant que 53% du marché en 2015, Seat augmentera alors le curseur à 72% à la fin de cette année. Ce n’est pas tout : la famille SUV comptera un troisième membre, un « maxi-Ateca », à partir de 2018.

      Nouvelles proportions

      En près de trente-cinq ans de carrière et quatre générations, l’Ibiza a séduit plus de 5,4 millions de clients. Inutile de préciser qu’il s’agit d’un modèle crucial pour Seat. Le groupe Volkswagen a donc décidé de lui laisser l’honneur d’étrenner la toute nouvelle plateforme MQB A0 destinée aux futures VW Polo, Audi A1 mais également aux petits SUV VW T-Roc et Seat Arona. Voilà un changement de stratégie notable. Jusqu’ici, l’Ibiza devait généralement se contenter des « recycler » des solutions techniques éprouvées par la Reine Polo… La petite espagnole profite de sa nouvelle plateforme pour afficher de nouvelles proportions. Si l’encombrement total n’évolue guère, pour ne pas grever ses aptitudes citadines, l’empattement et la largeur des épaules s’étirent de 9 cm.

      Habitabilité royale

      À bord, on découvre un espace habitable en net progrès. C’est surtout sensible aux places arrière qui peuvent dorénavant facilement embarquer deux adultes. L’espace pour les jambes progresse, par exemple, de 3,5 cm. Les passagers avant profitent aussi des nouvelles proportions de l’Ibiza. Les sièges offrent ainsi une largeur d’assise 4,2 cm plus large. Tout en restant fidèle à la barre des 4 mètres, l’Ibiza réalise dans le même temps l’exploit de libérer un volume de coffre référentiel pour le segment (+65l). Dorénavant, on peut charger 355l de marchandises ! Sans surprise, la modularité reste par contre assez basique avec des dossiers rabattables 1/3-2/3 et un plancher de chargement (presque…) plan si l’on prend la peine de positionner le double plancher en position haute.

      Uniquement en 5 portes

      Ne vous attendez, par contre, plus à pouvoir commander une Ibiza en variante break ST pour bénéficier d’un volume de coffre (encore) plus généreux. Le SUV Arona prendra sa place dans la gamme Seat. Du reste, si vous étiez l’un des rares derniers clients appréciant la carrosserie à 3 portes, sachez que l’Ibiza n’existera plus non plus en coupé SC. Sur le plan stylistique, l’Ibiza affiche dorénavant une face avant rappelant celle de la grande sœur Leon. Elle peut d’ailleurs lui reprendre ses phares full LED à la signature lumineuse, en triangle, caractéristique. La poupe, elle, se révèle par contre plus originale.

      Mon cher écran…

      Impossible de ne pas remarquer l’écran tactile trônant au centre de la planche de bord en s’installant à bord. Sur les versions haut de gamme, il affiche une diagonale de 8’’ et offre une connectivité à la pointe avec MirrorLink, Android Auto et Apple Car Play. Les jeunes, cible par excellence de la Seat Ibiza, questionnés lors des études « cliniques » ont été clairs : leur voiture doit être smartphone-friendly ! Du coup, on retrouve aussi une zone de recharge par induction pour le précieux sésame. Par contre, les plastiques utilisés pour habiller la planche de bord restent durs et creux : ça, les jeunes s’en soucient apparemment aussi peu que de leur premier Nokia ! L’ensemble paraît néanmoins flatteur à l’œil, avec un grain qui imite les plastiques moussés. Pour égayer l’ensemble un peu austère, Seat propose également un bandeau coloré qui peut, selon le coloris retenu, s’accorder à la peinture extérieure. À partir de 2018, un affichage digital style « Audi Virtual Cockpit » pourra en outre remplacer les traditionnels compteurs.

      Equipement à la page !

      D’une manière générale, l’équipement proposé sur cette Ibiza entièrement refondue la propulse dans un autre univers. Outre les phares full LED et la zone de recharge par induction déjà cités, signalons notamment l’arrivée d’un freinage automatique d’urgence avec reconnaissance des piétons, d’un régulateur de vitesse adaptatif, d’un accès et démarrage sans clé, d’une caméra de recul, de divers modes de conduite (Eco, Normal, Sport) ainsi que d’une sono haut de gamme de 300W et 7 haut-parleurs signée Beatsaudio.

      Propre et précis

      Allégée et plus rigide (+30%), la nouvelle plateforme magnifie le comportement routier de l’Ibiza. La petite espagnole affiche une stabilité et une efficacité assez impressionnantes pour le segment tout en conservant un niveau de confort appréciable. Par contre, comme de coutume dans le groupe Volkswagen, aussi efficace soit-elle, l’Ibiza reste assez « sage » et pas particulièrement agile ou amusante à cravacher. Notons que la finition sportive FR se campe sur des suspensions sportives abaissées (-15 mm) et peut chausser des jantes allant jusqu’à 18 pouces. Forcément, le filtrage des irrégularités en pâtit un peu… Mais, pour les douillets, Seat propose alors un amortissement piloté à deux modes en option sur la version FR.

      Trois cylindres

      Sur le plan mécanique, l’Ibiza ne débute sa carrière qu’avec des blocs trois cylindres essence. En entrée de gamme, on retrouve le 1.0 MPI, atmosphérique, de 75 ch. Le cœur de gamme est, quant à lui, constitué par la variante turbocompressée (TSI) de ce petit bloc décliné en deux niveau de puissance : 95 et 115 ch. Le premier est couplé en série à une boîte manuelle à 5 rapports contre 6 rapports sur la 115 ch. Cette mécanique est également la seule proposée en Belgique avec la boîte à double embrayage DSG à 7 rapports. En route, le TSI 95 ch se montre déjà assez convaincant mais donne un peu plus de voix dans l’habitacle. La version 115 ch paraît plus ronde et moins sonore.

      TDI et TGI

      Après l’été, Seat ajoutera au catalogue le nouveau 1.5 TSI 150 ch étrenné récemment par la Golf. Un moteur qui assure des prestations nettement plus soutenues à la petite espagnole même si l’on déplore un petit manque de ressource dans les plus basses rotations. Dans la foulée, Seat transplantera le 1.6 TDI sous le capot de l’Ibiza. En Belgique, on ne retrouvera que les variantes 80 et 95 ch, le 1.6 TDI 105 ch proposé sur d’autres marchés n’étant pas programmé. Ni même la boîte DSG 7 sur la version 95 ch pour remplacer la boîte manuelle à 5 rapports. Enfin, l’Ibiza pourra « carburer » au gaz naturel avec la version TGI élaborée sur base du 1.0 TSI ramené à 90 ch. Les prix ne sont pas encore connus officiellement. Mais le prix de base (1.0 MPI Reference) devrait rester sous la barre des 14.000€ et le cœur de gamme (1.0 TSI 95 ch en Style) tourner autour des 17.000€. Enfin, comptez environ 21.000€ pour un 1.0 TSI 115 en boîte DSG avec les finitions sportive FR ou « bourgeoise » Xcellence.

      Conclusion

      Indiscutablement, la Seat Ibiza possède toutes les cartes en main pour séduire. Sa montée en gamme est indéniable, son habitabilité/volume de coffre en net progrès et son comportement routier frise l’excellence. On déplore bien la présence de quelques plastiques durs à bord, certes. Mais il faut bien laisser à la future Polo l’occasion de justifier ses tarifs supérieurs, non ?

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      Christiaens  Jean-Francois
      À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?

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