Pratique !

Présentation

Rigoureusement identique à la Clio 5 portes jusqu’aux portes arrière, la Clio Grand Tour s’en démarque à partir de la vitre de custode arrière, où l’intégration d’un volume de coffre supérieur s’est faite d’une manière assez esthétique et élégante. La longueur totale atteint 4.203 mm, ce qui en fait l’un des breaks les plus compacts du marché. Mais les impératifs esthétiques ont également leur revers : la ligne de toit fuyante n’a pas permis une augmentation de la garde au toit aux places arrière.

Le coffre a naturellement vu son volume de chargement grimper à 439 dm³, ce qui représente une augmentation de 50 %, face à la Clio berline. Banquette arrière rabattue, cette valeur peut grimper jusqu’à 1.277 dm³. La modularité n’a pas été oubliée, avec un astucieux double plancher, une banquette arrière rabattable 1/3 - 2/3 et un cache bagage pouvant se démonter et se ranger dans un espace dédié à cet effet au fond du coffre.

Motorisations

Nous avons essayé deux versions, à savoir les 1.5 dCi 85 et 105 chevaux. Le premier des deux fournit 200 Nm et est donné pour 174 km/h et 36,6 secondes au 0-100 km/h. Le second rajoute 40 Nm, atteint 190 km/h et passe la borne kilométrique après 32,9 secondes.

Certes le 105 ch est plus vaillant et augmente d’autant l’agrément de conduite, mais la version 85 chevaux propose déjà des performances suffisantes. Toutefois, en charge, la variante 105 ch sera plus à l’aise, son couple supérieur permettant un plus grand confort de conduite.

Vient enfin le sujet des boîtes de vitesses : si la 105 ch s’associe à une très agréable unité manuelle à 6 rapports, bien guidée, la 85 ch s’en remet encore à une boîte 5 vitesses dont la commande présente un agrément typiquement Renault, à savoir sans consistance imprécis et parfois accrocheur…

Tenue de route

Privilégiant le confort, la Clio Grand Tour n’en reste pas moins efficace sur la route, avec un comportement routier agile, sain et même… ludique ! A rentrer dans un virage sur les freins, l’arrière pivotera gentiment ! L’ESP optionnel réduit ce phénomène et n’est déconnectable que sous 50 km/h. Petit bémol : la direction, assistée électriquement, manque de feeling.

Confort

C’est sur ce point que l’on mesure les immenses efforts réalisés depuis la première Clio ! Silencieuse et offrant une position de conduite correcte (volant non réglable en profondeur), la Clio enchaîne les kilomètres comme une grande ! D’autant que la finition est à l’avenant et que l’équipement de bord peut être très fourni ! Les quelques petits reproches vont à l’habitabilité, qui ne progresse pas face à la berline et à la qualité de certains plastiques.

L’ergonomie est ben pensée, même si l’on regrette l’emplacement du limiteur/régulateur de vitesse, situé en face… du genou gauche du conducteur !

Tarifs et équipement

A finition égale (Pack GT), 1.000 € séparent les versions 86 (18.050 €) et 106 chevaux (19.050 €), ce qui semble raisonnable. Pour la 105 ch, un filtre à particules est disponible en échange de 500 €. Quant à la 86 ch, elle est disponible en une variante moins onéreuse, appelée Expression. Ce modèle donne déjà droit à l’air conditionné manuel, l’ordinateur de bord, au volant et pommeau de levier de vitesses en cuir, la radio avec quatre haut-parleurs,…

En option, le constructeur propose le régulateur/limiteur de vitesse à 300 €, l’ESP avec ASR à 300 € également, le toit ouvrant panoramique et électrique en verre à 800 €, la garantie 4 ans ou 120.000 km à 510 €,…

A titre de comparaison, la Peugeot 207 SW HDi est vendue à 17.660 € (90 ch) ou 19.110 € (110 ch) et la Skoda Fabia Combi à 15.540 € (80 ch) ou 16.440 € (105 ch).

La consommation moyenne des deux modèles a tourné aux alentours de 5,7 l/100 km, ce qui est un excellent résultat ! En termes d’émissions de CO2, cela donne 117 gr/km (85 ch), 123 gr/km (105 ch) et 126 gr/km (105 ch FAP)

Conclusion

A n’en pas douter, cette Clio Grand Tour a tout à fait sa place dans la gamme. Plus basse et agréable à conduire qu’une Modus, elle n’en dispense pas moins un beau volume de coffre. Avec ses petits 1.5 dCi, elle fait de plus preuve d’une sobriété impressionnante ! Si la variante 85 ch suffit déjà amplement, elle pêche par une boîte de vitesses à la commande désagréable. La 105 ch remédie à ce problème avec une boîte 6 qui abaisse de plus, le régime sur autoroutes. Et c’est cette boîte de vitesses, plus que l’apport en performances pures, qui nous fait pencher en sa faveur…