Essais

du fun à prix doux

Avec sa bouille de jouet, son encombrement réduit et son toit pivotant, ce coupé-roadster fait souffler un vent de fraîcheur sur le marché de la voiture-plaisir.
  • Piette François
  • 01 juillet 2010
  • Renault
Avantages et inconvénients
  • Comportement joueur
  • Cote attractive
  • Prix attractif
  • Sonorité moteur
  • Toit original
  • Volume de coffre constant
  • Autonomie en conduite dynamique
  • Pas de gps intégré
  • Position de conduite
  • Qualité des plastiques
  • Visibilité périphérique

Vous cherchez une petite voiture deux places au look exclusif, avec un toit rigide escamotable, un grand coffre et amusante à conduire ? Renault vous a entendu. Partant du principe qu’il n’y a actuellement aucune voiture sur le marché répondant à ces critères, et qu’il y a donc une place à prendre, la marque au losange met sur le marché (commercialisation en septembre chez nous) la Wind. Ses concurrentes ? On l’a dit, il n’y en a pas vraiment. On aurait pu penser à la smart roadster coupé, mais elle n’existe plus. La nouvelle Honda CR-Z ? Elle n’est pas découvrable. Alors, celles qui se rapprochent le plus de l’esprit Wind se nomment Fiat 500 C, Citroën C3 Pluriel, Peugeot 207 CC, la confidentielle Daihatsu Copen, Mazda MX-5 et Mini Cabriolet.

Plateforme de Clio RS

Pour parvenir à proposer un tel concept à un prix vraiment compétitif, Renault a forcément fait du recyclage. La plateforme utilisée est celle de la Clio RS. Pas l’actuelle, l’ancienne (Clio II). Avec ses 3,83 mètres, elle se situe juste à mi-chemin entre la Twingo (3,6 m) et la Clio actuelle (4 m). Côté look, on ne peut pas vraiment dire que la Wind soit jolie. Mais elle a le mérite d’être (très) originale, voire exclusive, ce qui n’est déjà pas si mal, surtout à ce prix. Sportive, robuste, avec un capot plongeant, une ceinture de caisse haute, des flancs très sculptés et un arceau fixe, elle ne passe vraiment pas inaperçu dans la circulation, et les sourires étaient nombreux le long de notre parcours d’essai dans les Alpes de Haute Provence. De profil, on remarque rapidement que la traverse supérieure du pare-brise est positionnée très en avant par rapport à la tendance actuelle qui vise à recouvrir la tête des occupants. La Wind (vent, en anglais) porte donc bien son nom, et ne vise pas la première place en termes de protection des occupants contre le vent. D’ailleurs, il semble que les ingénieurs se soient rendu compte que c’était même un peu « too much » puisqu’un original coupe-vent, actuellement encore au stade de prototype, sera proposé ultérieurement.

Forte personnalité

Si la plateforme et les groupes motopropulseurs sont connus, l’habitacle, lui, est tout nouveau et apporte une véritable personnalité à la voiture. Certes, la qualité des plastiques laisse un peu à désirer, mais on aime les sièges enveloppants aux appuie-tête intégrés, la casquette de compteurs translucide (inspirée de l’univers de la moto) rouge ou noire, le pédalier en alu, le volant sport, etc. Par contre, le siège conducteur n’est pas réglable en hauteur, et même si on est assis 4 cm plus bas que dans une Clio RS, ce n’est pas satisfaisant pour les grandes jambes. D’autant que le volant n’est pas télescopique. Du coup, on n’est pas parfaitement bien installé, ce qui est dommage pour une voiture-plaisir.

Vive le pivot !

L’une des grandes originalités de cette Wind, c’est sont toit rigide escamotable. Vous allez dire, on connaît. Eh bien non, car il s’agit ici d’un articulé pivotant en une seule pièce. Il ne se replie pas, mais pivote électriquement autour d’un axe pour venir se positionner sur le coffre, et être ensuite recouvert par un couvre coffre à double bosselage. Après l’avoir déverrouillé manuellement, il ne lui faut que 12 secondes pour disparaître. Cette technique originale présente trois avantages. D’abord, elle est légère : l’ensemble ne pèse que 22 kilos, soit 5 fois moins que les toits rigides classiques. Ensuite, la cinématique utilise très peu de pièces en mouvement, ce qui constitue un gage de fiabilité. Enfin, last but not least, le volume du coffre reste constant, que le toit soit ouvert ou fermé. Il est de 270 litres, soit la même capacité que celle d’une Clio. Petit bémol tout de même, deux triangles de rigidification encombrent un peu l’espace, mais c’est pour la bonne cause…

Promesses tenues

Fun oblige, c’est l’équipe de Renault Sport technologies qui s’est penché sur le châssis. La rigidité est assurée par des renforts sous la caisse et dans le coffre, des bavolets renforcés et la cloison de séparation avec l’espace à bagages. Quant à la direction (entièrement électrique), elle est aussi directe que celle de la Clio III RS. Pour notre galop d’essai, nous avons opté pour la motorisation 1.6 16v, identique à celle qui anime la Twingo RS. Au programme : 133 chevaux perchés très haut (6.750 tr/min, le rupteur intervenant à 7.000 tr/min). Creux à bas régimes (en-dessous de 4.500 tr/min), il demande à être constamment cravaché pour donner le meilleur de lui-même. Après avoir plusieurs fois tenté de passer les épingles des cols en seconde vitesse, on se rend compte qu’il faut carrément passer le premier rapport si on veut en sortir correctement. Autre petit souci en virages : la visibilité. Que ce soit latéralement, de ¾ avant ou vers l’arrière, le regard rencontre systématiquement les montants, ce qui empêche d’avoir une bonne vision de la route. Mais pour le reste, quel plaisir ! Légère, agile, la Wind virevolte d’un virage à l’autre avec vivacité, acceptant même d’être mobile du train arrière, ce qui est plutôt rare de nos jours. Le train avant est incisif (même si elle reste naturellement sous-vireuse, c’est une traction), la prise de roulis bien endiguée et la rigidité très satisfaisante pour une voiture découvrable. Prix : de 17.450 euros (TCe 100) à 19.950 (1.6 16V).
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Renault.

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