Essais

Skoda Karoq : Capitaine Karoq

Après avoir chassé le Yeti du catalogue Skoda, le Karoq s’apprête à traquer les « abominables » concurrentes pullulant sur le segment des SUV moyens. Pour reprendre la main et en devenir le capitaine ?





  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 06 novembre 2017
  • Skoda
3,2
score VROOM
  • 2,0
    Performance
  • 2,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Belle modularité
  • Confort de conduite
  • Equipement moderne
  • Habitabilité/coffre
  • Modularité
  • Comportement peu dynamique
  • Intérieur triste
  • Intérieur tristounet

Avant de se lancer à la chasse tout azimut pour traquer les Nissan Qashqai, Renault Kadjar, Peugeot 3008, Hyundai Sportage et consorts, le Karoq va d’abord devoir régler la rivalité au sein de son propre groupe. Rivalité qui l’oppose à ses frères de sang : le Seat Ateca, d’une part, et le Volkswagen Tiguan, de l’autre.

Pour régler ce différend à l’amiable, chacun s’entend sur une thématique : le modèle siglé Seat joue la carte du dynamisme ; celui frappé du logo VW tire vers l’univers premium. Et le Skoda ? Fidèle au credo de la marque, il privilégie les aspects pratiques en soignant notamment sa modularité tout en misant sur le confort de marche et un rapport qualité/prix imbattable. Pari réussi ?

VarioFlex

Le premier atout, non-négligeable pour séduire les familles, que l’on trouve dans la main du Karoq se nomme VarioFlex. Un équipement optionnel connu déjà du précédent Yeti, voire de l’ancien minispace Roomster. En pratique, en cochant cette option (dont le prix n’est pas encore connu), la banquette arrière traditionnelle, rabattable selon la division classique 60/40, cède sa place à trois sièges indépendants. Les deux latéraux peuvent coulisser sur des rails (15 cm) tandis que les trois dossiers peuvent être réglés en inclinaison et se rabattre.

On peut également retirer le siège central pour permettre aux deux sièges latéraux de glisser (de 8 cm) vers l’intérieur du véhicule pour magnifier l’espace aux coudes. Mieux : tous les sièges arrière peuvent également être retirés du véhicule. Du moins si l’on dispose d’un endroit pour les stocker et que l’on est apte à les soulever (environ 15 à 20 kg par siège selon l’estimation de nos petits bras…). On peut alors jouir d’un volume de chargement assez incroyable pour le segment, de 1.810 litres !

521 litres

Dans sa configuration classique, le Karoq soigne néanmoins déjà son volume de chargement. À peine plus long que son cousin Ateca (4,38 m contre 4,36 m), le SUV Skoda met un point d’honneur à proposer un coffre légèrement supérieur. À savoir 521 litres contre 510 litres pour le Seat. Avec le système VarioFlex, le volume de chargement en configuration 5 places oscille quant à lui, de 479 à 588 litres. C’est gigantesque !

Cela dit, à l’usage, on appréciera surtout les nombreuses petites astuces pratiques typiquement Skoda. Comme les petits coins à « scratcher » sur le plancher de coffre pour caler des objets, des crochets de rangement, une lampe nomade ou encore le cache-bagage déroulant directement fixé au hayon. Ce dernier s’actionne alors automatiquement, mais de manière mécanique sans coûteux système motorisé, quand on ouvre le coffre. Des astuces « simplement intelligentes » signées Skoda que l’on retrouve également ailleurs que dans le coffre. Le parapluie rangé sous le siège passager avant ou le grattoir à glace situé derrière la trappe à carburant en témoignent !

Big Karoq is watching you !

À défaut d’être joyeuse ou originale, la planche de bord du Karoq se révèle soignée et qualitative. Les conducteurs avides d’écran pourront troquer les traditionnels compteurs contre un « cockpit virtuel ». Retravaillé par les spécialistes Skoda, cette fonction déjà disponible sur d’autres modèles du groupe Volkswagen voit ici ses menus se simplifier. On note également l’ajout d’une fonction « black-panel » permettant de se focaliser sur les informations essentielles en conduite nocturne.

Les « Geeks », eux, apprécieront la présence de la dernière évolution du système Skoda Connect qui permet notamment, de connaître les caractéristiques de sa voiture à distance, d’en commander certains paramètres et même de recevoir des notifications si la voiture dépasse une vitesse préenregistrée ou si elle sort d’un périmètre défini. Une fonction destinée à rassurer les parents en surveillant les jeunes conducteurs, officiellement. Et, accessoirement, aussi de traquer son conjoint !

De 110 à 190 chevaux

Le Skoda Karoq arrivera officiellement dans les concessions dans le courant du mois de décembre. Dans un premier temps, il se déclinera avec un 1.0 TSI (trois cylindres) de 115 ch et un 1.5 TSI (quatre cylindres avec système de désactivation de deux cylindres) de 150 ch en essence. Côté diesel, l’offre est un peu plus large. On retrouve le 1.6 TDI de 115 ch en guise d’entrée de gamme et le 2.0 TDI dérivé en 150 voire 190 ch. Les mécaniques de 150 ch peuvent s’offrir soit la transmission intégrale, soit rester de « simples » deux roues motrices comme les blocs moins puissants. Le 2.0 TDI 190 ne sera, quant à lui, proposé qu’en 4X4. Tous les moteurs peuvent, par contre, troquer leur transmission manuelle contre la DSG à 7 rapports (également en série sur le TDI 190)

Marshmallow

Pour notre première prise en main, on découvre un Karoq 2.0 TDI 150 4X4 sur des routes siciliennes défoncées. L’occasion de vérifier le toucher de route confortable de ce SUV signé Skoda. Mais également de constater son penchant évident pour les mouvements de caisse chaloupés et insuffisamment freinés ! Son train avant manque également cruellement de précision. On le comprend vite, le Karoq n’est pas taillé pour sauter d’un virage à l’autre le couteau entre les dents ! Signalons tout de même qu’un amortissement piloté est prévu à partir de l’année prochaine. De quoi résoudre le problème ?

1.0 TSI pétillant

Changement de registre en grimpant à bord du Karoq 1.0 TSI. Avec son moteur sensiblement plus léger et ses seules roues avant motrice, le SUV Skoda se montre nettement plus à l’aise sur les routes sinueuses. Il reste confortable mais maîtrise beaucoup mieux ses mouvements de caisse et profite d’un train avant plus précis. Dans le même temps, les performances restent largement suffisantes pour une utilisation « en bon père de famille ». Bref, notre préférence va assurément au petit moteur !

Moins cher que l’Ateca ?

Il faudra se montrer encore un peu patient pour connaître la grille tarifaire définitive du Karoq. Seule information disponible pour le moment : le 1.0 TSI, en exécution intermédiaire, est annoncé à 23.900 €. Chez Seat, l’Ateca 1.0 TSI Style, dont l’équipement devrait se rapprocher de celui du Skoda, réclame 1.090 € de plus. Voilà qui s’annonce plutôt prometteur même s’il faudra attendre d’avoir la liste de prix/équipement définitive sous les yeux pour en savoir davantage.

Conclusion

Le Karoq possède toutes les cartes en main pour séduire les familles effrayées par le gigantisme du grand-frère Kodiaq (32 cm plus long, tout de même…) mais alléchées par son style et sa modularité. Pratique, notamment grâce à son VarioFlex inédit pour le segment, le Karoq joue la carte de la polyvalence en reprenant à son compte quelques astuces typiques des monovolumes tout en soignant son confort de marche. Dommage que cela soit au détriment de l’agrément de conduite. Du moins sur les versions les plus lourdes.





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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?

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