Voilà un engin franchement méconnu ! Injustement, d’ailleurs, car le Forester, à l’instar de toutes les Subaru, a toujours été pétri de qualités. Il nous revient dans sa quatrième génération, en tant que SUV qui s’assume et non plus comme un break surélevé. Le Forester grandit, mûrit et tente de combler les nombreuses attentes d’une clientèle exigeante !
Avec moins de 50.000 voitures écoulées (tous modèles confondus) durant l’année 2012 en Europe, on ne peut pas exactement parler d’un ras de marée Subaru. Pourtant, ces résultats sont en hausse et la marque nous annonce avoir vendu plus de 700.000 voitures dans le monde en 2012, ce qui est un record ! L’objectif 2013 est ambitieux : il s’agit de faire encore mieux (on parle de 750.000 unités). Et pour ce faire, rien de tel qu’un rajeunissement de la gamme !
Si les designers ont entièrement revu ses contours, on y voit difficilement un grand chamboulement. Chez Subaru, on n’agresse pas la rétine avec des dessins contorsionnés ou outrageusement futuristes ; on préfère de loin un classicisme discret, banal diront certains, mais qui a le mérite de ne pas trop vieillir avec les années. Deux faces avant sont proposées, dont une avec des boucliers plus « sportifs »… Au niveau des dimensions, il frôle les 4,6 mètres en longueur, 1,8 mètre en largeur et dépasse largement 1,7 mètre en hauteur.
A l’écoute de ses clients, Subaru a revu certains points critiqués dans le passé. La position de conduite est relevée, le seuil de coffre (505 litres) est au même niveau que le plancher, la masse tractable passe à deux tonnes (dans le meilleur des cas) et un airbag genoux fait son apparition. Les bonnes traditions maison restent, avec une transmission intégrale permanente (50:50) de série : comprenez par là que les quatre roues sont constamment entrainées. Quant aux moteurs, ils reprennent tous l’architecture boxer, à savoir, aux cylindres opposés et disposés à plat.
Traditionnel point faible des Subaru, la technologie embarquée avait souvent une guerre de retard face à la concurrence. Le nouveau tente de combler les trous, avec un démarrage sans clé, un énorme toit ouvrant, un système multimédia complet avec ordinateur de bord (mais franchement complexe !) et un hayon à ouverture électrique et à la hauteur programmable.
Mais du côté des aides à la conduite, le Forester reste encore et toujours à la traine : pas d’avertissement de changement inopiné de bande, de détecteur de fatigue, de régulateur de vitesse actif, voire de freinage automatique ou même de détecteur d’angle mort. Et s’il s’équipe d’une caméra de recul, il fait toujours l’impasse sur un système de créneau automatique.
On l’a dit, le Forester se veut nettement plus typé SUV que dans le passé. Comprenez que l’on grimpe à son bord et que la position de conduite apparaît plus dominante. L’espace à bord est royal, tant à l’avant qu’à l’arrière. Et on note de très nets progrès sur la finition, et notamment sur le plastique employé pour la planche de bord, désormais moussé. Hélas, partout ailleurs, les plastiques durs et peu valorisants sont légions, de même que des commandes assez peu soignées.
Mais soyons honnêtes : une Subaru, c’est fait pour durer dans le temps. La fiabilité de ces véhicules est d’ailleurs devenue légendaire ! Et nous n’avons aucun doute que ces plastiques résisteront mieux dans le temps que ceux de la majorité des concurrentes.
Sous le capot, Subaru offre une palette de trois moteurs, présentant tous une architecture à 4 cylindres boxer, d’une cylindrée de 2 litres. S’ils sont tous attachants à l’usage, ils présentent des émissions de CO2 assez élevées : il faut tabler sur minimum 150 g/km (diesel et essence 150 ch boîte auto). La transmission intégrale permanente de série se paye quelque part…
Commençons par l’essence atmosphérique, annoncé à 150 chevaux. Accouplé à une boîte manuelle (6 rapports), il présente un tempérament « à l’ancienne » : comprenez qu’il ne s’exprime qu’à hauts régimes ! Les relances sont alors correctes et sa sonorité métallique n’est pas déplaisante. La boîte automatique Lineatronic (de type CVT) améliore le bilan des reprises.
Le haut de gamme essence (XT) ajoute un turbo, ce qui donne 240 chevaux et 350 Nm ! Un explosif Forester STI qui s’ignore ? Pas vraiment, car seule la boîte automatique CVT est disponible. Celle-ci est cependant excellente et l’ensemble offre des accélérations « velues » ! Pour les amateurs de sensations, un mode manuel à 8 rapports est proposé, avec palettes au volant.
Le diesel offre 147 chevaux, mais son couple de 350 Nm le rend infiniment plus agréable que l’essence de quasiment même puissance ! Très discret et disposant d’inépuisables réserves, il répond toujours présent ! Une perle, que l’on regrette de ne pouvoir associer à une boîte automatique.
Sur route, le Forester est imperturbable, surtout en diesel, la direction plus consistante apportant alors, une meilleure précision. Très efficace, bien amorti, le Forester survole les difficultés de terrain avec une aisance désarmante. Et quand les conditions se détériorent considérablement, il reste le « X-Mode », apportant alors une motricité et une progressivité optimales.
Côté confort, mention très bien pour la suspension, mais l’insonorisation pêche par quelques bruits de vent et de roulement. Les moteurs, quant à eux, sont parfaitement encapsulés.
A l’instar des autres marques japonaises, la dotation s’étoffe bien plus sur le niveau de finition (au nombre de 5 !) que sur les options (on en compte 6…). Les prix démarrent à 26.490 € pour le modèle 2.0i Intro et à 29.990 € pour le diesel de base. Le niveau de base (Intro) comprend la radio avec connectiques USB, Bluetooth et AUX, la climatisation automatique, les sièges avant chauffants et les jantes de 17 pouces.
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