Ça marche pour Suzuki !
L’année 2007 a été un excellent cru pour Suzuki Belgique : avec 7.811 ventes, la marque a progressé de 5 % par rapport à l’année précédente. Comme on pouvait s’y attendre, c’est fort logiquement la Swift qui a réalisé le plus gros chiffre, en totalisant 46 % des ventes totales de la marque. Viennent ensuite, les Grand Vitara (22 %), SX 4 (19 %) et Jimny (13 %). Pour 2008, les ambitions de Suzuki envers la Splash ne semblent pas très ambitieuses : l’importateur affirme en effet que le véhicule ne réalisera que 11 %... Toutefois, il faut prendre en compte le fait que les livraisons ne débuteront qu’au mois de mai, avec des quantités suffisantes prévues pour septembre seulement. Ceci explique donc cela…
La Splash en détails
Pour ceux qui entretiendraient la confusion avec l’Opel Agila, sachez que la Splash est un produit à 100 % Suzuki, ce qui fait de l’Agila, une Splash rebadgée. Basée sur la plateforme de la Swift, la Splash arrive chez avec deux motorisations : un 1.2 l essence et un 1.3 l diesel. Pour certains marchés, il existe également un tricylindres de 1 litre mais cette mécanique n’a pas été retenue pour notre Royaume.
Longue de 3.715 mm et large de 1.680 mm, elle affiche une hauteur de 1.590 mm. Des dimensions compactes qui lui permettent de braquer court : seulement 9,4 m sont nécessaires pour faire demi-tour entre trottoirs.
Si le diesel est commun à la Swift et développe 75 chevaux et un couple de 190 Nm, le moteur essence est spécifique à ce modèle. Appelé à réaliser entre 60 et 65 % des ventes, il délivre la jolie puissance de 86 chevaux à 5.500 tr/min et un couple de 114 Nm à 4.400 tr/min. Ces mécaniques sont associées à des boîtes de vitesses manuelles à cinq rapports. Notons qu’une unité automatique à 4 vitesses est disponible contre supplément sur la motorisation essence.
Sur la route
C’est sur la côte d’Azur que l’occasion m’était donnée d’essayer en avant-première cette Splash. Il faut bien reconnaître que le bleu pétillant de l’engin s’assortissait à merveille avec le bleu azur du ciel et de la mer. Une petite note de gaieté dans un parc automobile trop souvent gris ou noir ! La portière s’ouvre sur un habitacle étonnamment spacieux et coloré, du moins sur notre exemplaire, à la sellerie mi-noire, mi-azure. L’implantation assez haute du siège permet un accès aisé, ce qui ravira les sensibles du dos ! La position de conduite n’est pas mauvaise mais souffre d’un volant installé trop bas pour les grands gabarits. Pour en finir avec les railleries, notons que ce dernier n’est pas réglable en profondeur et que les plastiques font assez « cheap ». L’ergonomie est pourtant excellente et l’on ne se plaindra pas non plus du soin apporté à l’alignement des matériaux. Une petite originalité : le compte-tours, isolé et décentré sur la planche de bord, à l’image des manomètres rapportés « pour faire sport » sur les vieilles Ford Cortina et autre Opel Kadett…
Contact, démarreur et nous voilà en route ! Première impression, le moteur est remarquablement silencieux et de manière générale, l’insonorisation ne mérite que des éloges. La commande de boîte présente des débattements relativement fermes et agit sur des pignons à l’étagement étudié. Le moteur essence est en tout cas, une véritable réussite : plein à tous les régimes, il est d’une souplesse fort agréable en ville. Sur autoroute et en charge, il aura sans doute plus de mal et il ne faudra pas hésiter à relancer la machinerie ! Mais n’oublions pas qu’il s’agit là d’un véhicule à la vocation principalement citadine. Ce qui ne l’empêche pas de montrer un comportement routier sain et efficace sur routes tourmentées !
Point fort de cette voiture : son habitabilité. Tant à l’avant qu’à l’arrière, les passagers se sentiront à l’aise. Regrettons seulement une modularité moyenne, avec une banquette arrière fixe. Un élément coulissant aurait permis de mieux jongler entre l’espace disponible aux places arrière et le volume du coffre. C’est que ce dernier, avec 178 litres, est loin d’être exceptionnel…
Tarifs
Les tarifs démarrent à 10.799 € pour la finition « Grand Avantage » en essence, et à 14.599 € dans l’exécution « Grand Luxe Security » en diesel. La raison pour laquelle le moteur au mazout n’est pas disponible dans une finition de base est assez simple : la production des ces mécaniques n’est pas suffisante. De plus, l’importateur indique que le client belge ne choisit que rarement l’exécution de base.
Ce n’est pas la consommation qui vous ruinera, surtout en diesel : Suzuki annonce une valeur moyenne de 4,5 l dans ce cas ! Pour l’essence, tablez sur 5,5 l (5,9 en automatique), ce qui reste très sobre. Mais concrètement, il faudra sans doute prévoir une valeur d’environ 1 litre supérieure.
Conclusion
Minispace, la Splash se montre nettement plus drôle que les réalisations précédentes de la marque dans ce segment. Agile, efficace et polyvalente, elle propose même un certain agrément de conduite ! Certes, elle ne possède sans doute pas le « sex-appeal » d’une Swift, mais affiche une très honorable habitabilité et des tarifs assez concurrentiels ! Il ne reste plus qu’à espérer une banquette arrière coulissante…
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