Voici pourquoi DriveNow se retire de Bruxelles

ShareNow, qui est né de la fusion de DriveNow (BMW) et de Car2Go (Daimler), va réduire la voilure en Europe ainsi qu’en Amérique du Nord. Les deux groupes automobiles allemands vont en effet abandonner, dès le 29 février prochain, leur offre commune de voitures partagées en free-floating à Bruxelles, Londres et Florence. Les Etats-Unis et le Canada sont également concernés. Une décision justifiée par « l’instabilité du paysage de la mobilité globale ainsi que par des coûts en hausse ».

Si l’autopartage est clairement présenté comme une bonne alternative, à la fois durable et abordable, à la possession d’un véhicule privé, il doit néanmoins faire face à une forte concurrence de la part des services de taxis comme Uber et Lyft et, en Belgique, à la sacro-sainte voiture de société. Du coup, ce qu’on appelle le « taux d’adoption » (le fait de recourir aux services d’autopartage) n’a jamais vraiment décollé dans nos contrées, en tout cas pas assez que pour atteindre le seuil de rentabilité tant espéré par ShareNow.

Le groupe allemand n’est pas le seul à faire les frais de ces « réalités compliquées ». En effet, General Motors a lui aussi dû renoncer à Maven, son service d’autopartage, dans huit villes d’Amérique du Nord. Ford en a fait de même avec son service de navette Chariot.

Poppy saisit la balle au bond

À Bruxelles, pour ce qui est du free-floating, seul restera donc le service Poppy, filiale du groupe D’Ieteren. Actif également à Anvers, Poppy dispose de 300 voitures ainsi que de 300 scooters et 400 trottinettes. La marque rouge avait racheté le portefeuille clients de Zipcar qui avait lui aussi quitté Bruxelles, en février dernier.

À l’annonce du départ de ShareNow, Poppy a annoncé une augmentation globale de sa flotte à Bruxelles et Anvers, dont un triplement du nombre de voitures disponibles dans la capitale ! D’Ieteren vise la profitabilité de ce jeune business à l’horizon 2021.