Deux nouveaux moteurs puissants entrent de la gamme de la Mondeo : un Diesel à rampe commune et un V6 essence. Ils sont alliés à une série spéciale baptisée Titanium X. Tout un programme. La série spéciale est spécifiquement destinée aux deux nouveaux moteurs. Pour mieux coller au caractère de ces blocs, la Titanium emprunte plusieurs éléments sportifs de la ST220, dont les passages de roue. Parmi les signes distinctifs, on notera des pare-chocs avant plus affirmés, avec des garnitures chromées dans la calandre, des feux antibrouillard haute intensité repoussés aux extrémités et renfoncés dans des logements de couleur noire. Elle bénéficie aussi d’une garde au sol plus basse, de jantes en alliage de 18" et 15 branches et des glaces fumées. Dans l’habitacle, l’ambiance est baptisée de « techno ». Elle le doit notamment aux incrustations en métal poli sur le tableau de bord et à l’encadrement du soufflet. Le conducteur pourra toucher au pommeau de vitesses en aluminium brossé. Les instruments insistent encore avec un éclairage blanc et bleu. La sellerie est en cuir en alcantara noir rehaussé de piqûres argentées. L’équipement est bien sûr complet d’un point de vue confort de conduite avec le régulateur de vitesse, un capteur de pluie et de luminosité et des sièges avant climatisés en plus de l’airco. Les deux motorisations pourront compter sur une boîte à 6 vitesses Durashift et sur les qualités intrinsèques du châssis emprunté à la ST220. Duratorq Le TDCi Duratorq 2.2 de 2198 cm³ est un subtil mélange de puissance (155 ch – 114 kW à 3500 tr/min) et de couple (360 Nm à 1800 tr/min seulement). De plus, la fonction de suralimentation du TDCi permet même de pousser le couple jusqu’à 400 Nm dans certaines circonstances. Ce Duratorq est une version évoluée du 2.0 litres de la Mondeo. Les cm³ supplémentaires ont été obtenus en allongeant la course de piston de 86,0 à 94,6 mm ! Évidemment, cette modification a requis une fine mise au point des bielles, pistons et de la gestion moteur. Cette augmentation de cylindrée améliore la motricité notamment à bas régime puisque dès 1300 tr/min la voiture peut se relancer sans souffrir. Le turbocompresseur à géométrie variable a reçu une commande par dépression et la distribution une chaîne double et tourne à 225.000 tr/min, au lieu des 191.000 tr/min du TDCi 130 ch d’origine. La pression dans la rampe commune est de 1600 bars, le bloc cylindres est en acier avec 4 soupapes par cylindre et la culasse en aluminium. Évidemment, les performances sont en regard des efforts de conception : 0 à 100 km/h en 8,7 secondes, 60 à 100 km/h en quatrième en 5,8 secondes et vitesse de pointe de 220 km/h. Il faudra bien sûr avoir une certaine dextérité au levier de vitesses pour reproduire ces performances puisque la Titanium X ne dispose pas de boîte automatique. On insistera aussi sur la modification des buses d’injection. Le diamètre de la canalisation de la buse a été diminué de 0,180 à 0,125 mm. Celle-ci présente désormais sept canalisations au lieu de cinq de quoi offrir une dispersion plus efficace du carburant en gouttelettes extrêmement fines à l’intérieur de la chambre de combustion. Ceci diminue les résidus et permet au moteur de répondre aux normes Euro IV. La consommation moyenne annoncée est de 6,1 L aux 100 km. Duratec La gamme essence « hautes performances » accueille un nouveau bloc musclé. Le Duratec 3.0 V6 de 204 chevaux (150 kW) est un poil moins performant que le 3 litres de la Mondeo ST220. Ce 2697 cm³ est basé sur un bloc-cylindres robuste en fonte d’aluminium organisé en deux bancs de trois cylindres d’un alésage de 89 mm chacun, inclinés à un angle de 60 degrés. Du coup, sur la balance, le bloc ne pèse que 31 kg ! Ce moteur à quatre arbres à cames est équipé d’un vilebrequin à course courte (79,5 mm) et d’une gestion moteur réétalonnée. Son régime maximal est de 6350 tr/min. Monté transversalement et compact, ce Duratec ne veut travailler qu’avec une boîte manuelle. Pas de BVA, pas même en option, juste une bonne transmission manuelle à 6 rapports. En montant dans les tours, on fera chanter le capot et on permettra à cette Mondeo de passer de 0 à 100 km/h en 7.9 secondes. Et si on continue à appuyer sur le champignon, on arrivera, quelques instants plus tard, à la vitesse maximale de 240 km/h. C’est certain, dans ces conditions, la consommation risque d’exploser et d’être bien au-dessus des 10,3 litres moyens annoncés. Ce bloc peut aussi se loger sous le capot d’une Clipper qui consommera, elle, 10,5 litres en cycle combiné. © Olivier Duquesne

Source : Ford