Après les 5 secrets de la Citroën 2 CV, de la Fiat Nuova
500, de la Mini classique, de la VW Golf et de la Porsche 911, continuons notre
petite série en nous penchant cette fois sur 5 « secrets » d’une
autre icône automobile : la Ferrari 250 GTO.
1. Une révolte en plein développement
Dès le début des années 60, Ferrari planche sur une
évolution de sa 250 GT SWB. Ces modèles à châssis court sont agiles, mais ils
manquent de stabilité à haute vitesse. En 1961, Giotto Bizzarrini et d’autres
ingénieurs se disputent violemment avec Enzo Ferrari. Ils claquent la porte de
Maranello et « Il Commendatore » confie la mise au point du bébé à
Mauro Forghieri et Sergio Scaglietti. Le résultat est donc dû à plusieurs
équipes d’ingénieurs, un fait rarissime chez Ferrari.
2. Une homologation vantée… mais
discutable !
Pour homologuer la voiture en compétition, Enzo Ferrari doit
normalement assembler 100 exemplaires de son nouveau modèle, ce qu’il n’a
aucune envie de faire… Il présente donc sa nouvelle voiture comme une évolution
de la 250 SWB. La presse et les concurrents crient au scandale, mais Enzo a
bien joué : il a passé l’homologation progressivement, en faisant
approuver chaque nouvel élément séparément. La technique marche et en guise de
pied de nez ultime, Enzo Ferrari baptise ce modèle Gran Turismo Omologato, pour
Grand Tourisme « homologuée »… Seuls 36 exemplaires furent produits.
3. Un Belge accidenta le premier exemplaire
Chargé de faire les essais du modèle, le pilote belge Willy
Mairesse eut un accident avec l’un des premiers modèles. La tenue de route
scabreuse de ces premiers exemplaires fut ensuite corrigée par Mauro Forghieri.
4. Elle ne valait rien, puis elle fut l’objet
de nombreuses copies !
Au début des années 70, les 250 GTO ne valaient quasiment
plus rien. Il s’agissait d’une voiture de course obsolète. On raconte
régulièrement cette histoire d’un exemplaire resté abandonné dans un pré, aux
Etats-Unis… Fin des années 80, la bulle Ferrari explose et la voiture atteint
des sommets inimaginables quelques années auparavant ! Plusieurs escrocs
décidèrent alors de construire des répliques quasi parfaites et de les vendre
comme modèles authentiques. En 1996, un Britannique fut d’ailleurs attaqué en
justice pour fraude à l’assurance…
5. Des propriétaires connus !
Forcément, à plus de 40 millions d’euros l’exemplaire, tout
le monde ne sait pas se l’offrir. La liste des propriétaires donne le
tournis : Ralph Lauren, Nick Mason (batteur des Pink Floyd), les PDG de
Wal-Mart et Samsung (Samuel Robson Walton et Lee Kun-hee), Nicolas Cage… Il se
murmure même qu’un Japonais en posséda 4 exemplaires dans les années 90 !