Les 5 secrets de la Porsche 550 Spyder

1. Un moteur central historique !

Porsche, c’est aux yeux des puristes, d’abord et avant tout un moteur en porte-à-faux arrière. Une architecture historique, diront certains… Pourtant, en compétition, Ferdinand Porsche était surtout séduit par une position centrale du moteur, en attestent ses Auto Union des années… 30 ! C’est donc tout logiquement que la 550 Spyder, un bolide de compétition né en 1953, reprendra cette architecture.

2. Un moteur développé par le futur président de la marque

En position centrale, on retrouve un 4 cylindres à plat de 1,5 l. Ce moteur est très éloigné de celui des 356 « traditionnelles » : développé par l’ingénieur Ernst Fuhrmann, il compte une distribution à 4 arbres à cames en tête et délivre la coquette puissance de 110 chevaux. Ernst Fuhrmann grimpera d’ailleurs progressivement les échelons jusqu’à devenir président du comité de direction de Porsche, de 1972 à 1980.

3. Non, James Dean ne roulait pas à une vitesse démentielle !

Fasciné par les sports mécaniques et doué derrière le volant, James Dean, la légende naissante du cinéma, se porte acquéreur d’une 550 Spyder et l’inscrit à une compétition à Salinas, qui se tenait les 1 et 2 octobre 1955. Il lui donne le numéro « 130 », ajoute l’inscription « Little Bastard » à l’arrière et part par la route avec son mécanicien, histoire de roder la voiture. Au ras du bitume, sa Porsche roule en mode furtif, à très basse altitude… Un jeune automobiliste venant à contre-sens évalue mal la situation et lui coupe subitement la route. James Dean, l’étoile filante du cinéma, ne survivra pas…

4. Invincible

Sa renommée, la 550 Spyder ne la doit pas seulement à sa ligne de rêve : en effet, cette petite voiture de 3,7 m seulement s’est révélée quasiment invincible en compétition. Favorite du tout jeune prodige Ricardo Rodriguez et de nombreux autres pilotes émérites, la 550 Spyder va de victoire en victoire, ne laissant que des miettes aux concurrentes. Sa domination se confirme à quasiment chaque course, aux 4 coins du globe : du Nürburgring à la Targa Florio en passant par la Carrera Panamericana et les 24 heures du Mans, la petite Porsche est redoutable dans sa classe de cylindrée… Voire au classement général ! Perfectionniste, Porsche améliorera le modèle en 1955 avec la 550 A, au comportement encore affûté.

5. Impayable

Seuls 90 exemplaires furent produits. Autant dire que trouver un modèle réclame non seulement une petite dose de patience, mais également un compte en banque solidement fourni : comptez entre 3 et 4 millions d’euros ! Si vous déprimez à la lecture de ce chiffre, sachez néanmoins qu’il existe de très nombreuses répliques, parfois en aluminium mais souvent en plastique. Si la plupart embarque un moteur de Coccinelle préparé, certaines vont jusqu’à utiliser un moteur Subaru de plus de 300 chevaux ! Conseil d’ami : si vous vous orientez vers une réplique, contrôlez soigneusement le sérieux de la construction et… les papiers !

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