Après les 5 secrets de la Citroën 2
CV, de la Fiat Nuova 500, de la Mini
classique, de la VW Golf , de la Porsche 911 ,de la Ferrari 250 GTO , de la Mercedes 300 SL, de la Lamborghini Countach, du Range Rover, de la Renault
4 , de la Ferrari Testarossa , de la McLaren F1, de la Citroën DS, de la Jaguar Type E, de la Volkswagen Coccinelle, de la Willys MB et de la Citroën Traction, de la Peugeot 205, de la Renault 5, de la Lada Niva, de la Mercedes 190 et de la Fiat Panda, continuons notre petite série en nous penchant cette fois sur 5
« secrets » d’une autre icône automobile : la Renault 4CV !
Elle ne tenait
pas la route, faisait un potin de tous les diables, son coffre était exigu et
ses performances, assez ridicules. Mais après tant d’années de disette, cela
n’avait aucune importance : « 4 cv, 4 portes, 444.000 francs », la
formule était magique et cette voiture promettait la liberté qui avait tant
manqué à la population !
1.
Développée par des… résistants, sans l’approbation du patron !
Louis Renault ne
croyait pas trop dans les voitures populaires. Pour lui, l’automobile était un
produit de luxe. Ce n’est d’ailleurs que du bout des lèvres qu’il a accepté la
commercialisation de la Juvaquatre, voiture populaire d’avant-guerre. Les
cadres de la firme, pour leur part, ne sont pas du tout du même avis :
pour eux, dans ce pays en ruine, la voiture sera forcément populaire pour
permettre au plus grand nombre de se remettre sur roues.
En 1940, en
pleine occupation et alors que les Allemands interdisent toute étude de ce
genre, deux cadres supérieurs de chez Renault planchent dans le plus grand
secret sur un projet de voiture économique. Ils mettront plus de deux ans pour
développer un premier prototype. Farouchement opposés à l’envahisseur, ils s’engageront
tous les deux dans la Résistance. Charles-Edmond Serre et Fernand Picard sont
des héros nationaux !
2. Un premier
ministre communiste impose Ferdinand Porsche comme consultant
Au lendemain de
la guerre, le projet de Renault fait grand bruit. Le gouvernement français de
l’époque, très à gauche, détient justement Ferdinand Porsche comme prisonnier.
Ce dernier est invité par le ministre communiste de la production industrielle,
Marcel Paul, à donner son avis sur la future 4CV. Problème d’égo ?
Toujours est-il que Renault est assez peu enthousiaste à l’idée de recevoir ce
prestigieux consultant allemand…
3. Une seule
couleur
Le 12 août 1947,
la première 4CV sort de chaîne. Une seule couleur est alors possible : un jaune
assez clair. Certaines rumeurs affirment qu’il s’agit là des restes de peinture
ayant servi aux chars allemands de l’Afrika Korps et réquisitionnés par les
Français… De nombreux historiens démentent cette hypothèse mais dans tous les
cas, cela lui vaudra le surnom de… « motte de beurre » !
4. Un an de
délai !
Entre les
problèmes d’approvisionnement en cette période d’après-guerre, la forte demande
et les capacités industrielles encore limitées, les clients devaient attendre
en moyenne un an, avant de pouvoir en prendre livraison. Notez qu’à la même
époque, les délais de livraison de la Citroën 2CV atteignaient… 6 ans !
5. D’une
erreur à une loi
Aussi incroyable que cela puisse paraître, seuls trois
prototypes virent le jour. Le dernier était d’ailleurs le seul à être doté de 4
portes ! Une fois validé, la machine industrielle fut développée. Ce n’est
qu’en 1946 que les ingénieurs se rendirent compte que… les phares étaient trop
bas, au vu de la législation ! Modifier l’appareil industriel ?
Impensable. Modifier la loi ? Nettement plus envisageable ! Renault a donc
réussi à faire baisser la hauteur réglementaire des phares à 550 mm !