Aujourd'hui, la
VAB a estimé que les conducteurs de diesel payent 30% de plus en taxes et
droits d'accise qu'en 2015, alors que les propriétaires d'essence paient 5% de
moins. Cette association explique cette différence par les mesures
gouvernementales introduites depuis 2015.
Des réformes
Tout a commencé
en 2012, lorsque la taxe de mise en circulation (TMC) a tenu compte des
critères environnementaux. En 2016, la taxe de circulation a également été modifiée.
Depuis lors, la cylindrée, les émissions de CO2 et les normes Euro jouent
un rôle, et un système de bonus-malus a été introduit : les moteurs à essence
se voient attribuer un bonus tandis que les moteurs diesel un malus.
En outre, les
droits d'accise sur l'essence et le diesel doivent être ajustés, ce qui devrait
être parachevé d'ici l'été. Néanmoins, la VAB constate que les conducteurs de
véhicules à essence paient toujours plus, car la consommation d'un moteur à
essence est plus élevée que celle d'un moteur diesel.
Et enfin, il y a
l'introduction de zones à faibles émissions qui peuvent influencer la valeur
résiduelle des modèles diesel. Quoiqu’actuellement, l'effet concret soit encore
difficile à prévoir, explique la VAB.
Six modèles
VAB a calculé
l'effet des mesures gouvernementales sur six modèles actuels : l'Audi Q3, la
Ford Mondeo, la Mercedes Classe B, l'Opel Corsa, la Peugeot 208 et la
Volkswagen Golf. Pour son calcul, le VAB a estimé une période d'utilisation
moyenne de 8 ans et un kilométrage annuel de 15.000 km.
Cette projection
montre que le conducteur diesel débourse désormais de 13 à 22% de taxe de
circulation en plus par rapport à 2015, alors que le conducteur d’une voiture à
essence paie de 9 à 17% de moins. Aujourd'hui, pour un conducteur de véhicule
diesel, les accises lui coûtent en moyenne 28% de plus qu'en 2015, alors que le
conducteur d’un véhicule essence enregistre une diminution moyenne de 2%.
L’enseignement global
montre que les propriétaires de voitures diesel payent aujourd'hui 30% d'impôts
en plus pour leur voiture qu'en 2015, tandis que les conducteurs de voitures à
essence déboursent 5% de moins. La VAB conclut qu’au niveau fiscal, les
versions diesel de Ford, Mercedes, Opel et Peugeot restent encore plus intéressantes
que leurs versions équivalentes à essence, mais que leur prix d'achat plus
élevé annule cet avantage.
Savoir compter
Cela
signifie-t-il que vous devez complètement abandonner le diesel ? Non, confie la
VAB: «Celui qui achète une voiture doit
bien compter.» Souvent, les SUV et les monovolumes sont encore intéressants
en diesel, car les versions à essence consomment nettement plus. « Si vous avez besoin d'une grande puissance
de traction ou si vous parcourez vraiment beaucoup de kilomètres, vous pouvez
toujours opter pour un diesel », conclut l'organisation de mobilité.