Un modèle, un flop : Opel GT, un héritage trop lourd ?

Il y eut d’abord, en 1968, la GT première du nom. Une voiture à la ligne rageuse, rappelant les Corvette de l’époque, mais aux dessous nettement plus modestes, avec des 4 cylindres n’atteignant pas les 100 chevaux. Plutôt orientée « plumage » que « ramage », ce modèle connut une très belle carrière, avec plus de 103.000 voitures produites jusqu’en 1973. Jamais réellement remplacée, il faudra attendre… 2001 pour qu’Opel présente une nouvelle sportive 2 places dans sa gamme, la Speedster.

Radicale et reposant sur un châssis Lotus, la Speedster était très convaincante sur la route, mais son usage exclusif et son badge trop « roturier » causèrent rapidement sa perte. Moins de 7.200 exemplaires furent produits, jusqu’en 2005.

Opel ne baisse pourtant pas les bras et propose un troisième genre : celui du cabriolet, plus GT que sportif. C’est le retour de la GT dans les concessions ! Mais pas seulement : GM, tenant les rênes de la marque allemande, tente de réduire les coûts. La GT repose donc sur une plateforme de Pontiac Solstice et partage quasiment tout avec les Saturn Sky et Daewoo G2X vendues aux Etats-Unis et en Corée du Sud.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la GT avait des arguments : un prix réduit (moins de 30.000 euros chez nous), un moteur 4 cylindres turbo de 260 chevaux et une allure sensationnelle. Hélas, les détails étaient négligés : le coffre était réduit à néant une fois la capote rabattue, la position de conduite était ratée, la finition de piètre qualité et le comportement routier devait être prudemment apprivoisé.