Essais

Essai : Suzuki Swift Sport, génération turbo !

Oui, les Japonais ont eux aussi succombé... La Suzuki Swift Sport cède à l'appel du turbo, mais essaie toujours de rester modeste avec 140 chevaux.

  • Bervoets Wim
  • 19 novembre 2018
  • Suzuki
3,8
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement léger
  • Dotation de série complète
  • Moteur souple et performant
  • Détails de finition
  • Motricité sur revêtement inégal
  • Prix costaud

Nous l'admettons d'emblée, cher lecteur : nous avons toujours été séduits par cette Suzuki pimentée au format de poche, apparue pour la première fois en 2007. Avec un 1.6 l atmosphérique de 125 chevaux, elle n’avait pas la prétention d’être un monstre de vitesse, mais montrez-lui un virage et son vrai caractère se révélait ! Même refrain pour la version suivante, lancée en 2012 et sortant 136 ch du même quatre-cylindres. La Swift Sport troisième du nom promet d'être plus légère, plus compacte, plus économique et plus puissante. Ça a l'air prometteur, non ?

Concept

Si vous voulez comprendre la nouvelle Swift Sport, vous ne pouvez pas ignorer le mot "Heartect". C'est le nom de la plateforme plus légère et plus rigide que Suzuki utilise également pour les Swift et Baleno. Cette plateforme permet d'économiser jusqu'à 80 kg par rapport au modèle précédent, ce qui signifie que cette Swift Sport affiche un poids à vide de 975 kg ! Sa longueur reste inchangée à 3,89 mètres.

Ce gain de poids se ressent, par exemple, dans le poids des portes et dans le choix de certains matériaux pour l’habitacle. Les inserts rouges soulignent ses ambitions sportives, mais masquent aussi le fait que sur cette nouvelle génération de Swift, Suzuki a un peu trop généreusement recours aux plastiques durs et aux matériaux brillants d’aspect bon marché. C'est dommage mais heureusement, les sièges sport sont bons (mais toujours un peu trop hauts) et l’habitabilité s'est améliorée par rapport aux générations précédentes.

Visuellement, cette Swift Sport a l'air plus puissant que le modèle de bon père de famille : le spoiler avant est profondément revu, les jantes de 17 pouces lui donnent une belle assise, alors que les jupes latérales et le pare-chocs arrière au double échappement ne cachent pas ses ambitions sportives. Si vous optez pour une couleur de carrosserie éclatante comme le « Champion Yellow » de notre voiture d'essai, vous serez donc bien dans le ton !

A l’essai

Avec une carrosserie rabaissée de 15 millimètres et des voies élargies de 40 millimètres, la Swift Sport élimine les derniers doutes. La suspension est à nouveau équipée d'amortisseurs spécifiques, alors que les barres stabilisatrices modifiées assurent une absence de roulis dans les virages. Mais cette Swift Sport semble moins rigide que jadis : sur les routes plus difficiles, elle paraît moins « unie », mais le confort n’est jamais perdant.

Le nouveau moteur est un 1.4 l (une cylindrée un peu revue à la baisse) doux à bas régime, et qui pousse correctement à mi-régimes. Ce n'est que plus haut dans les tours, là où les versions précédentes se réveillaient, qu'il s’étouffe. Malgré les deux gros échappements, sa bande-son reste assez discrète : nous aurions préféré un timbre plus sportif !

Ses performances sont correctes : avec 140 ch et 230 Nm, il n'est pas nécessaire de s'attendre à des prestations exceptionnelles mais en 8,1 secondes, la barre des 100 km/h est franchie ! Si le revêtement est humide ou en mauvais état, les roues avant peuvent avoir de la difficulté à digérer le couple du petit moteur suralimenté.

Mais en fin de compte, c'est la légèreté du châssis « Heartect » qui donne des couleurs à cette Swift ! La Suzuki affiche un comportement plus mature que jadis. La direction légère permet de placer la voiture précisément dans les virages et il est assez facile de légèrement provoquer le train arrière. Par rapport aux précédentes versions, vous évoluerez toutefois à des vitesses considérablement plus élevées : le nouveau bloc turbo améliore les chronos !

Aides à la conduite

Cette nouvelle génération de Swift offre un équipement de sécurité étendu. On note donc un régulateur de vitesse adaptatif, un avertisseur de collision avec assistance au freinage d'urgence, une assistance au changement de voie, une reconnaissance de fatigue et des feux de route automatiques. Tout est de série !

Equipement

Le système d'infodivertissement de 7 pouces est également de série. Ce système est par ailleurs utilisé sur d’autres Suzuki, ainsi que sur… l'Alpine A110 ! Il est bien sûr équipé de navigation, mais aussi d’Apple CarPlay et d’Android Auto. Sa manipulation demande un petit temps d'adaptation.

L’addition

Le prix de tout ça ? 23.974 €. L'équipement de série fort complet limite la liste d'options à la couleur métallisée. Le prix de la Swift Sport augmente donc sensiblement et dépasse aujourd’hui le prix de base de la Ford Fiesta ST de 200 ch. Cela peut naturellement compliquer la carrière de cette Swift Sport mais bien sûr, Suzuki propose toujours des généreuses ristournes. Et avec une garantie de cinq ans.

Les Japonais annoncent une consommation moyenne de 5,6 l/100 km et des émissions de CO2 de 125 g/km selon le cycle NEDC et de 135 g/km selon le cycle WLTP. Après une semaine d'essais, nous avons relevé une consommation moyenne de 6,8 l/100 km.

Le verdict

La Suzuki Swift Sport est plus mature que jadis. Plus rapide et plus économique, son potentiel est aussi plus facilement accessible. Une conséquence logique en ces temps d’aseptisation générale et qui lui fait perdre un peu du charme des modèles précédents. Néanmoins, cette Japonaise reste un grand outsider, avec un brillant châssis. Et avec un prix très costaud...

Lire plus:

À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...
Photos ©: Wim Bervoets.

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