Essais

Piquée au vif !

Entièrement remaniée, la gamme Abarth propose désormais trois modèles : 500 Elaborabile, 595 Turismo et 595 Competizione. Nous avons pris le volant de cette dernière, celle qui exprime au mieux le tempérament sportif de la marque au scorpion ! Et ça remue !

  • Piette François
  • 26 août 2013
  • Fiat
Avantages et inconvénients
  • Freinage puissant
  • Maintien des sièges sabelt
  • Motricité (sec)
  • Performances de bon niveau
  • Présentation séduisante
  • Sonorité rageuse
  • Tempérament flamboyant
  • Boîte mta perfectible
  • Comportement à apprivoiser
  • Détails de finition
  • Position de conduite (grands gabarits)
  • Rayon de braquage
  • Suspensions dures
  • Système audio dépassé
  • Système multimédia dépassé

160 chevaux dans un pot de yaourt !

Si les 135 chevaux de l’Abarth 500 vous semblent trop raisonnables, voyez du côté de la 595 ! Ici, le petit 1.4 Turbo T-Jet est poussé à 160 canassons et 230 Nm de couple ! De quoi terroriser les berlines allemandes, avec un 0 à 100 km/h balayé en 7,4 secondes et une vitesse maximale de 211 km/h ! Ça cause !

Chic ou sportif ?

Si la variante Turismo table plutôt sur le bon goût à l’italienne, avec une ambiance assez raffinée, la « Competizione » joue à fond la carte de la voiture sportive ! Depuis l’échappement « Record Monza » aux jantes alliage de 17 pouces, en passant par les étriers de freins Brembo peints en jaune, cette version affiche clairement ses prétentions ! Dans l’habitacle, on remarque les sièges baquets Sabelt et des inserts en aluminium.

You’ve got the look !

Si la 500 n’est plus toute jeune, elle continue encore et toujours d’attirer les regards… Plus encore avec cette variante Abarth, qui virilise ses contours et gueule haut et fort ses intentions ! Rendez-vous compte : quatre sorties d’échappement, soit autant qu’une Ferrari ! Avec ça, plus personne ne rigole ! Et puis, il y a ces petits scorpions parsemés tout autour de la carrosserie et qui séduisent petits et grands.

Ambiance Racing !

Dans l’habitacle, l’atmosphère hésite entre sportivité, exclusivité et… low-cost. Sportive, car les sièges Sabelt enveloppent parfaitement le corps, le ciel de toit noir confine l’ambiance et le pédalier alu rappelle qu’on n’est pas là pour parader. Exclusive, pour la qualité du cuir, le logo Competizione brodé à l’arrière et le scorpion Abarth stylisé… Et enfin, low-cost, car la base reste une voiture de ville, avec des plastiques durs et « cheap », et une interface radio qui rappelle que la Fiat 500 n’est plus toute jeune…

Pour les petits… Mais pas pour les grands !

Si la nature a été généreuse à votre égard et que vous baissez instinctivement la tête sous les lustres, passez votre chemin. Les sièges Sabelt ne se règlent pas en hauteur, ce qui expédie la tête des grands échalas directement dans le ciel de toit ! On se retrouve alors handicapé par un volant seulement réglable en hauteur et qui contraint à une position de conduite peu naturelle…

Mise en route tonitruante !

Mais tournez la clé de contact et vous oublierez rapidement ces menus inconvénients. Le petit 1.4 l T-Jet se réveille dans un barouf pas croyable, l’échappement Monza expédiant des borborygmes rauques au travers des quatre sorties… Ambiance !

Petite balade…

La boîte robotisée de notre exemplaire n’est certes pas d’une douceur extraordinaire. Autant préférer le mode manuel en utilisant les palettes solidaires du volant, au fonctionnement automatique nettement plus perfectible. Les passages de rapports entrainent quelques à-coups, la rapidité n’est pas fulgurante, mais au final, on s’en accommode.

Reste que l’Abarth n’est, en dépit de son gabarit, pas la citadine idéale : son rayon de braquage de pétrolier devient vite handicapant, l’échappement n’est jamais vraiment discret et la suspension figée vous remue les lombaires à la moindre irrégularité. Fuyons !

Un tour de manège !

Mais sur routes sinueuses, la bête trouve enfin un terrain à la mesure de son talent ! Appuyez sur la pédale des gaz et le TTC (Traction Torque Control, soit le différentiel électronique) se charge de transmettre la furie des 160 canassons sur le macadam ! Les accélérations sont viriles, la mécanique hurle de toutes ses forces et lâche des détonations effrayantes, la direction précise pointe le train avant et les freins puissants ne faiblissent jamais. Secoué comme jamais, le pilote éclipse à peu près tout ce qui bouge au volant de son pot de yaourt au charivari démentiel !

Qui s’y frotte… S’y pique !

Toutefois, prenez garde : le scorpion peut se révéler venimeux ! L’empattement ultra-court entraine un arrière volage sur les gros freinages et un comportement très vif en cas de manœuvre instable ! Une Abarth, ça se pilote très proprement en freinant en ligne droite, pour ressortir des virages comme une balle grâce au TTC !

Les prix

Le monde Abarth est à vous à partir de 17.900 €. Mais pour profiter des accélérations velues et de l’ambiance très typée de la Competizione, tablez sur un minimum de 23.100 €. La boîte robotisée fait grimper le tarif de 1.400 €. Notre conseil du jour ? Optez pour la transmission manuelle !

Si Abarth annonce une consommation de 6,5 l/100 km, il faudra s’attendre à une moyenne plus réaliste de 7,8 l/100 km. Voire près de 2 litres de plus si vous aimez faire gronder le bolide !

Conclusion

Alors que les sportives actuelles lissent leur tempérament et adoucissent la musique de leurs échappements, l’Abarth 595 Competizione, elle, effectue un virage à 180 degrés ! Bourrée de caractère, cette petite boule de nerf rue dans les brancards et vous rappelle constamment qu’elle aime le sport ! Si elle échappe au côté froid de la perfection et ravira les amateurs de sensations, sachez toutefois que son tempérament haut en couleur impose de solides contraintes au quotidien, à commencer par sa suspension bien trop dure. A commander en connaissance de cause !

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Abarth.

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