Essais

Toujours au goût du jour !

La main particulièrement inspirée, Walter da Silva signa l’une de ses plus belles réussites avec l’Audi A5, présentée en 2007. Quatre ans plus tard, la lourde tâche incombe à l’équipe stylistique d’Audi de remanier toute la gamme A5, à l’occasion d’un facelift général ! Histoire d’éviter de balafrer le chef d’œuvre, nos designers se sont contentés de menues retouches… que les techniciens ont largement compensées en chamboulant les dessous de la belle !
  • Piette François
  • 20 septembre 2011
  • Audi
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier efficace
  • Confort
  • Equipement technologique
  • Ligne séduisante
  • Moteurs sobres et performants
  • S5 musicale
  • Direction artificielle
  • Equipement de série parfois mesquin
  • Options nombreuses et onéreuses

Une gamme complète !

A l’instar des poupées russes, l’Audi A5 s’est déclinée à vitesse grand V ! Après le coupé deux portes, nous avons connu sa variante sportive S5, puis le cabriolet et enfin la version Sportback, qui rajoute deux portes (voire trois si l’on compte le hayon) ! Et complétez mon tout par l’ultra sportive RS5 alignant pas moins de 450 canassons sous son élégant capot !

Un beau succès !

L’A5, c’est comme les petits pains de ma boulangère : ça se vend tout seul ! 330.000 exemplaires vendus à travers le monde ! Chez nous, c’est la version Sportback qui fait la grosse majorité des ventes. Et comme chez Audi on n’a pas l’habitude de lésiner sur les moyens, c’est toute la gamme qui profite d’une remise à jour !

Evolution stylistique discrète

Hors de question de blasphémer le travail du maître da Silva ! Les designers se sont donc bornés à modifier les optiques. Dans l’habitacle, les changements sont plus importants : on note un nouveau volant, un nombre accrû d’inserts en alu, une ergonomie revue ainsi que la possibilité d’opter pour du bois multicouche. Quant à la Sportback, elle profite d’une cinquième place ! Enfin, « profite », c’est beaucoup dire car il convient de ne pas avoir l’anatomie taillée chez les Yankees !

Sous le capot…

Du côté des motorisations, les différences sont nettement plus profondes ! Tous les moteurs ont été revus et tous sont équipés de l’injection directe, d’un Start & Stop, ainsi que d’un dispositif de suralimentation (turbo ou compresseur). Vous l’aurez compris, l’enjeu a été de diminuer les valeurs de consommation et d’émissions tout en optimisant les performances.

En essence, la gamme débute avec le 1.8 TFSI, qui développe 170 chevaux pour 320 Nm. Un ticket d’entrée aucunement frustrant et particulièrement économique : 5,7 l/100 km et 134 g/km pour les émissions de CO2. Une judicieuse alternative au sacro-saint TDI pour qui parcourt moins de 15.000 km par an. Au-dessus, le 2.0 TFSI stagne à 211 chevaux. Quant au V6 atmosphérique de 3,2 l, il se voit remplacé par une nouvelle unité, toujours V6, mais de 3 litres et suralimentée. Résultat : ce 3.0 TFSI gagne en puissance (272 ch/400 Nm) et en consommation (8,9 l/100 km).

En diesel, le 2.0 TDI compte certes 177 chevaux à l’écurie, mais ces derniers ne semblent pas avoir développé un gros appétit : 4,7 l/100 km, soit 122 g/km ! Le V6 de 204 chevaux et 400 Nm est une alternative intéressante : pas beaucoup plus nerveuse que le 2.0 TDI, mais affichant une rondeur supérieure (V6 oblige), il ne consomme que 0,2 l/100 km de plus ! Notez bien qu’il est exclusivement associable à la boîte Multitronic à variation continue. Enfin, sommet en diesel, le V6 3.0 TDI de 245 chevaux affiche un couple omnipotent de 500 Nm, mais reste frugal : 5,7 l/100 km !

High-tech

Audi oblige, hors de question de rester à la traîne sur la technologie. Ainsi, l’A5 profite de toutes les dernières innovations, à l’instar du système d’infodivertissement MMI avec petite molette pour la navigation. Le système de navigation est enregistré sur le disque dur, qui compte par ailleurs quelque… 60 gigas ! Quant à l’écran couleur, il passe en 7 pouces et à la 3D ! On continue le petit tour d’horizon avec la connexion Internet, la recherche Google, les infos météo, le trafic en temps réel et la navigation Google Earth.

High-tech donc, mais pas uniquement au niveau du confort : la sécurité active est renforcée avec le régulateur de vitesse actif (avec radar), un dispositif freinant automatiquement la voiture sous les 30 km/h lorsqu’un danger de collision est détecté, le « Active Lane Assist » qui agit sur la direction lorsque vous déviez involontairement de votre bande…

Souplesse

Pour ce premier essai, nous avons mis la main sur un cabriolet 3.0 TDI 245 ch. Evidemment, difficile de rester insensible, surtout lorsque l’essai se déroule sur les petites routes de l’Andalousie ! Souple mais incroyablement costaud, ce V6 pousse avec grande conviction mais a le mérite de rester parfaitement silencieux ! Seule la nouvelle direction électromécanique ne nous a pas convaincus : certes, elle semble plus précise qu’auparavant, mais son ressenti reste toujours un brin artificiel. L’Audi Select propose cinq modes de conduite : Efficient (économie), Comfort, Auto, Sport et Individual (qui permet de se concocter des réglages sur mesure). En fonction du mode sélectionné, l’électronique adapte la réponse à l’accélérateur, la gestion de la boîte de vitesses, l’assistance de direction ainsi qu’une foule de paramètres.

Le 3.0 TFSI, quant à lui, distille ses notes musicales avec beaucoup de subtilité et de finesse. Son truc à lui, c’est plutôt le couple à bas régimes et les montées en régimes souples et raffinées.

Version spéciale pour nous les Belges, la Sportback TDI 163 chevaux devrait assurer le gros des ventes. Un petit tour à son bord et on comprend pourquoi : le 2.0 TDI pousse tout le temps tout en affichant une remarquable souplesse qui permet d’oublier le levier de vitesses. Voyageuse au long cours, elle dorlote ses passagers en silence. Passagers qui seront à l’aise tant à l’avant qu’à l’arrière ! A ces dernières places, notons toutefois que si l’espace aux jambes est des plus généreux, les grands gabarits devront légèrement courber l’échine !

S5 coupé

Autre grosse nouveauté de ce facelift : la disparition du caverneux V8 sous le capot de la S5 coupé ! Cette dernière reprend le moteur des S5 cabriolet et Sportback, à savoir un V6 suralimenté de 3 litres et délivrant 333 chevaux.

Alors, ça cause ? Forcément, avec autant de canassons, on ne se sent jamais à court de puissance ! Le 0 à 100 km/h est atteint en 4,9 secondes et si le V6 turbo n’a pas la voix de baryton du V8, il répond avec une sonorité profonde et cristalline. Au changement de rapport de la boîte S-Tronic (double embrayage) à 7 vitesses, il se permet même d’éructer un petit rot dans la ligne d’échappement !

Pourtant, la voiture semble plus orientée vers le grand tourisme que vers le sport, avec un tempérament rigoureux et efficace, mais pas follement joueur. A vérifier lors d’un essai plus approfondi.
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Audi.

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