Le feu au Q !

Sortez la loupe !

D’un point de vue cosmétique, les différences avec le modèle précédent sont franchement minimes ! Comme souvent avec la marque, c’est le regard qu’il convient d’inspecter, avec de nouvelles optiques avant et même, c’est cadeau, de nouveaux feux arrière ! Les autres retouches sont symboliques : les canules d’échappement, le diffuseur et… c’est à peu près tout !

Ergonomique, avant tout !

Dans l’habitacle, les retouches sont peu nombreuses, mais bien placées ! L’interface MMI divise son nombre de boutons par deux (4 au total), ce qui la rend plus intuitive. Mais surtout, cette même interface offre plus de possibilités, avec l’apparition notamment de webradios, de la navigation par Google Earth et des infos trafic en temps réel. Et pour l’ambiance, Audi rajoute de nombreuses touches chromées ! Y a pas à dire, c’est toujours aussi chic, même si on regrette un certain manque de fantaisie…

Sécurité…

Etonnant de constater que de nombreux équipements de sécurité réservés il y a peu, aux plantureuses limousines, sont aujourd’hui démocratisés sur des modèles de milieu de gamme ! Ainsi le Q5 se dote d’un arsenal fort complet : le régulateur de vitesse actif (avec radar de distance), le système d’avertissement de franchissement de ligne qui se permet de remettre l’engin dans le droit chemin, le détecteur de fatigue…

Suspension optimisée !

Pour consommer moins, les constructeurs vont jusqu’à optimiser l’assistance de… direction ! Cette dernière a été revue pour un meilleur rendu et se fait également, moins énergivore. Toujours au chapitre du comportement, soulignons les barres antiroulis, les ressorts et les amortisseurs optimisés dans le sens d’un plus grand confort et d’une meilleure dynamique de conduite. Les plus exigeants pourront toujours opter pour le châssis sport livré avec la finition S-Line.

Moteurs

Tous les moteurs ont profité d’un regain de vigueur ainsi que d’une sobriété en hausse ! Outre les nouveaux TFSI 225 et 272 chevaux, épinglons le diesel de base, le 2.0 TDI, qui passe désormais à 143 ou 177 chevaux. Sommet de la gamme diesel, le 3.0 TDI passe à 245 chevaux. La version hybride est toujours au programme (240 chevaux et 480 Nm), mais sa technique reste inchangée.

Côté transmission, le 2.0 TDI 143 chevaux est le seul à pouvoir être associé à la traction avant (Quattro de série pour les autres moteurs). Quant aux boîtes de vitesses, elles sont manuelle ou automatique (S-Tronic, double embrayage) pour les petits moteurs, ou strictement automatique (8 rapports) pour les gros.

Au volant !

Passons rapidement sur la version hybride, remarquablement réalisée, feutrée et performante, mais peu intéressante sur nos marchés. En cause ? Un prix costaud, une économie en carburant toute relative (environ 8 l/100 km sur un petit parcours mixte de 45 km réalisé souplement) et une absence d’avantages fiscaux.

Le 2.0 TDI de 143 chevaux en traction avant et boîte manuelle paraît, quant à lui, nettement plus indiqué. A vrai dire, on se demande même pourquoi se tourner vers un haut de gamme, tant ses prestations suffisent. Moteur silencieux et performant, châssis sûr et efficace, boîte agréable, il s’affiche comme le maître-achat !

SQ5

Le SQ5, c’est le panzer de la division « S », la ligne sportive d’Audi. Pour la première fois, ce département s’attaque à un modèle « Q » et, surtout, introduit un moteur diesel sous le capot ! De quoi donner des poussées d’acné aux défenseurs d’une certaine noblesse mécanique, mais Audi n’a pas choisi n’importe quel moteur ! En l’occurrence, il s’agit d’un V6 de 3 litres, biturbo, de 313 chevaux et 650 Nm. Un panache mis en musique par des haut-parleurs dans l’échappement, histoire de couvrir le rustique grognement d’un diesel classique.

Dans les chiffres, c’est plutôt convainquant : 250 km/h, 5,1 secondes pour atteindre les 100 km/h, une consommation de 7,2 l/100 km. Côté châssis, les jantes grimpent jusqu’à 20 pouces, le châssis est revu et les freins sont plus costauds !

Le feu aux trousses !

Volant en mains, le moteur impressionne. Son grondement caverneux à bas régimes a presque des intonations de V8 essence… Mais grimpez en régime et le son devient un peu artificiel. Pas déplaisant, mais on sent l’astuce ! Pas de quoi oublier les miaulements symphoniques du V6 essence des S4 et S5, cependant…

Du côté de la finesse de fonctionnement, disons que l’on passe du scalpel à la massue, avec une poigne d’enfer disponible à tout moment, des accélérations tonitruantes, mais une finesse et des montées en régimes forcément limitées… La boîte automatique à 8 rapports excelle dans sa finesse et son intelligence, mais lisse les sensations face à la boîte S-Tronic des autres produits badgés « S ».

Le châssis, lui, encaisse la puissance avec un flegme impressionnant. A le bousculer, on peut envisager une légère dérive de l’arrière train, mais ce SQ5 restera toujours sain et facile en toutes circonstances ! Attention, la masse élevée et le centre de gravité ne transfigurent cependant pas ce SUV en ballerine : le SQ5 est un engin efficace, très rapide, mais il ne s’agit en aucun cas d’une sportive qui aime se trémousser sur les petites routes sinueuses !