Essais

Audi TT RS : Le diable qui sort de sa boîte

Allons droit au but : l’Audi TT RS est une petite R8. Elle accélère non seulement quasiment aussi fort jusqu’à 100 km/h, mais elle a aussi un demi-V10 sous son capot. Mais cette TT RS coche-t-elle les bonnes cases en ce qui concerne le reste de ses prestations ?





  • Bervoets Wim
  • 27 septembre 2017
  • Audi
3,8
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 3,0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Caractère du moteur
  • Comportement hyper efficace
  • Confort de conduite avec Magnetic Ride
  • Finition de qualité
  • Sonorité fantastique
  • Accessibilité/habitabilité arrière
  • Endurance freinage
  • Ergonomie parfois pénible
  • Prix costauds
  • Style un peu trop agressif?

La comparaison avec la R8 ne va cependant pas beaucoup plus loin : contrairement à la supercar, cette TT RS place son moteur à l’avant, sa transmission intégrale préfère toujours les roues avant et elle partage ses dessous avec d’autres petites Audi et VW (les A3 et Golf), à savoir la plateforme MQB.

Quel moteur retrouvons-nous sous le capot ?

Un petit bijou : un 5 cylindres en ligne entièrement en aluminium de 2,5 litres de cylindrée. Il est accouplé à une boîte automatique S-Tronic à double embrayage et 7 rapports. Audi a naturellement une longue histoire avec les moteurs à 5 cylindres (40 ans pour être précis) et a réussi à extraire de nombreux chevaux de cette mécanique : 400 ! Le couple maximum est de 480 Nm. Ainsi équipée, la TT RS atteint les 100 km/h en 3,7 secondes et se voit limitée à 250 km/h. Si vous payez un supplément, les ingénieurs allemands relèvent la barre à 280 km/h.

En quoi Audi a-t-il adapté le châssis ?

Audi n’a pas seulement équipé sa TT RS de grandes jantes (19 pouces en standard, 20 pouces en option) mais il a également revu l’amortissement. En option, vous pouvez opter pour un système Magnetic Ride qui rabaisse la carrosserie de 10 mm et qui permet de régler les tarages depuis le système Drive Select. Enfin, vous pouvez opter pour des freins en carbone céramique à l’avant.

Et quid du son ?

Les ingénieurs réussissent actuellement à bien faire sonner les 4 cylindres, mais un cylindre supplémentaire fait un monde de différence. La sonorité passe des basses d’un baryton à bas régimes à un registre plus métallique une fois dans les tours ! Un échappement sport optionnel s’occupe de délivrer quelques décibels supplémentaires. Le 5 cylindres vous tasse vigoureusement dans votre siège tout en chassant la zone rouge, alors que la S-Tronic se commande de préférence en mode manuel derrière le volant, via les palettes.

Et la dynamique de conduite ?

La TT RS délivre une efficacité brutale. L’Audi se dirige précisément et de manière très directe, et affiche un équilibre décent jusqu’aux limites d’adhérence où elle est soumise à un léger sous-virage. Cette Audi est le genre de voiture qui vous ballote d’un virage à l’autre avec une efficacité démentielle. Pas de réaction sournoise à anticiper ici, pas de dramatique survirage, mais un comportement qui fait plutôt penser à une berline super rapide.

Il n’y a donc rien de surprenant à ce qu’Audi propose le même moteur sous le capot de la nouvelle RS3 que nous essayerons bientôt. Le seul point négatif ? Les freins (en acier) de notre exemplaire, qui semblaient au bout de leur vie après 10.000 km d’essais intensifs et qui lors de freinages classiques se montraient plus bruyants que l’échappement.

Cette TT RS est-elle également confortable ?

Le confort paraît étonnement acceptable. L’amortissement optionnel Magnetic Ride de notre exemplaire d’essai affiche un excellent compromis entre confort et dynamisme : il maintient la carrosserie sous contrôle mais préserve un confort honorable quand la route se dégrade. La place à bord est royale pour deux : la TT RS est une 2+2 classique, dont la banquette arrière est prévue pour de petits enfants ou pour des bagages supplémentaires qui ne rentrent pas dans le coffre.

Que dois-je encore savoir ?

Que cette TT RS fait vraiment tourner les têtes. Non seulement par sa sonorité, mais également par son look : le spoiler avant, les jantes de 20 pouces, le diffuseur avec les deux sorties d’échappement et l’aileron arrière fixe ne passant pas inaperçus. Les extensions extérieures de style seront peut-être trop agressives aux yeux de certains. Enfin, nous ne sommes pas non plus convaincus par l’ergonomie à bord : la commande de la navigation et de la radio se fait via le « Virtual Cockpit », soit l’instrumentation digitale et le système de ventilation se commande via des boutons situés sur les grilles d’aération. Le démarrage se fait comme sur une R8, via un bouton sur le volant.

Combien coûte-t-elle ?

Audi propose sa TT RS Coupé à partir de 69.700 €. Un cabriolet deux places est également proposé à partir de 72.000 €. Elle est donc un peu plus chère que la Porsche 718 Cayman S (67.977,8 €). La BMW M2 Coupé de 370 chevaux et accouplée à une boîte manuelle à 6 rapports coûte quant à elle, 61.200 €. Avec une boîte automatique, elle revient à 65.170 €. La Mercedes-AMG CLA 45, avec 381 chevaux, coûte 58.564 €. Et la RS3 avec le même moteur que cette TT RS ? A partir de 56.000 €…

En conclusion ?

L’Audi TT RS a beaucoup d’une R8 de poche : le punch de son 5 cylindres est impressionnant et sa sonorité vous donne des frissons. Pourtant, elle se présente comme une voiture bien plus « normale », avec un moteur situé à l’avant et une transmission intégrale « classique ». Sa carte des prix est plutôt sévère, mais vous avez en échange une voiture diaboliquement efficace, qui procure des tonnes de plaisir de conduite et qui est utilisable au quotidien. La conclusion des concurrentes est identique, mais celles-ci n’ont pas le 5 cylindres…





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À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...
Photos ©: Wim Bervoets.

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