Essais

Les nuits de la pleine lune

Drôle d'idée de prendre à l'essai un cabriolet à la mauvaise saison… Drôle d'idée? Pas tant que ça! Savez-vous que nos amis anglais sont les plus friands de ce type de carrosserie? Or l'Angleterre est plus réputée pour sa pluie que pour son soleil, ce qui m'amène à une autre remarque: si vous discutez avec des fous de la petite reine, ceux-là même qui préconisent l'usage quotidien du vélo, et que vous leur faites remarquer qu'il pleut beaucoup trop, ceux-ci vous rétorqueront, expérience à l'appui, que ce n'est pas si vrai, contrairement aux idées reçues.

  • Wouters Bruno
  • 17 janvier 2013
  • BMW
Avantages et inconvénients
  • Capote soignée
  • Comportement sain
  • Consommationé
  • Options
  • Reprises modestes
  • Tarif élevé

Et je vous le confirme! Sur la bonne semaine qu'a duré l'essai, je n'ai capoté qu'une seule fois: c'est vrai, il pleuvait des seaux ce matin là! Tout le reste du temps j'ai pu rouler décapoté, en y trouvant énormément de plaisir à chaque fois, que ce soit en roulant vers un ciel plombé, barré d'un arc-en-ciel provoqué par un soleil bas et rasant, que ce soit la nuit, avec la campagne environnante éclairée par la lune pleine, ou en pleine journée, sous un ciel bleu et un ciel d'hiver.

Les cabrios actuels le permettent. Vitres relevées, chauffage à fond, sièges chauffants et filet anti-remous derrière ceux-ci, une veste coupe-vent et une casquette, et à vous les joies du plein air! Et vous verrez, les occasions de profiter d'un cabriolet tout au long de l'année sont infinies! Les grincheux vous prendront pour un frimeur,  un siphonné, ou un ahuri dans le meilleur des cas, mais les grincheux ne savent pas ce qu'ils ratent, faute d'avoir essayé!

Au grand air

La route passe différemment, fini de bailler et de lutter contre l'ennui ou le sommeil. Chaque kilomètre compte, et le conducteur d'un cabrio goûte à certains plaisirs habituellement réservés aux motards: ceux de ne pas se sentir enfermé dans une boîte, de pouvoir lever le regard sur le ciel, d'embrasser le paysage, de sentir les variations d'atmosphère, les odeurs ou la densité de l'air, et même de passer entre les gouttes en fonction de la vitesse et de l'intensité des précipitations.

Alors oui, rouler en cabrio (rouler, pas seulement posséder!) implique un peu d'effort, un peu d'inconfort, mais apporte les mêmes satisfactions que d'aller se promener en hiver le long de la mer du Nord ou dans la campagne, avec cette bonne conscience mêlée de satisfaction, avec le plaisir, au retour, de déguster un chocolat chaud au coin du feu. Un plaisir simple en somme, une retour vers les racines de l'automobile.

Une certaine modestie…

La BMW 118d Cabrio s'est parfaitement pliée au jeu. Accueillant sans problème quatre adultes, la série 1 Cabriolet ne manque pas d'atouts, avec son toit en toile (ben oui, pour moi un cabriolet ne se conçoit qu'avec une toile, et pas avec un tas de tôle pliée en accordéon, point barre, j'assume!), son pare-brise pas trop envahissant au dessus de la tête, sa ligne compacte plutôt réussie avec son coffre arrière qui équilibre la ligne par rapport à une Golf ou une Audi A3 par exemple.

Pour goûter aux joies du plein air, la capote se replie en 22 secondes. Pas particulièrement bref, mais heureusement le système fonctionne en roulant jusqu'à 50 km/h. Le coffre perd 45 litres de capacité capote ouverte, passant de 305 à 260 litres. Le coupe-vent optionnel (325€) condamne les places arrières mais permet de rouler en toutes saisons. Son moteur 2.0 L diesel développe 136ch et bénéficie de tous les progrès de BMW en matière de consommation, avec des chiffres séduisants comme 4,8 litres/100km de moyenne et 127 gr/km de rejet de CO2.

Mais un plaisir intense!

Pas de miracle, avec une caisse pesant 1560 kg, ne rêvez pas aux performances d'une 135i! Si la 118d se montre suffisamment alerte que pour ne pas se sentir malheureux, il ne faudra pas hésiter à user de la boîte pour permettre des relances acceptables. Ceci dit, et c'est aussi l'intérêt de décapoter, vous ne rechercherez pas à son volant la performance absolue.

Le plaisir est ailleurs, en prenant le temps de goûter aux joies du plein air, et pour ça, la plus modeste motorisation suffit amplement. Le châssis, parfaitement équilibré avec une répartition des masses de 50/50 entre les essieux, se montre très convaincant et amusant à mener, et c'est vrai qu'à certaines occasions, on aimerait bien posséder un peu plus de cavalerie sous le pied pour en profiter! Au terme de ces quelques jours d'hiver partagées avec la 118d Cabrio, aucun doute, ce genre de bagnole offre un plaisir intense et pas besoin pour cela de rêver à des motorisations inaccessibles! 

BMW

Lire plus:

À propos de l'auteur : Wouters Bruno Bruno Wouters collabore avec Vroom depuis 2005. Tant qu’il y a des roues et un moteur, c’est un homme heureux.
Et s’il apprécie les progrès technologiques, rien ne le lui plaît plus que de parcourir les routes de campagne au volant d’une Morgan ou d’une moto, pour les sensations!
Photos ©: Bruno Wouters. Source ©: BMW.

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
3,9 /5 Essai : Audi SQ8 Sportback e-tron, règne en péril ?

Essai : Audi SQ8 Sportback e-tron, règne en péril ?

La SQ8 Sportback e-tron détient officiellement le titre de SUV électrique de pointe dans la famille Audi. Un rang qu’elle pourra encore tenir même avec l’arrivée de la SQ6 e-tron ?

3,3 /5 Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

La 6e génération de la Volkswagen Polo est-elle suffisamment armée grâce à son facelift pour sortir de l’ombre de sa grande sœur, l’iconique et légendaire Golf ?

3,5 /5 Essai : Mercedes Classe B, une familiale polyvalente et injustement sous-estimée !

Essai : Mercedes Classe B, une familiale polyvalente et injustement sous-estimée !

On en a assez peu parlé, mais la Mercedes Classe B a elle aussi, profité d’un récent facelift. Un comble, sachant qu’elle pourrait bien être la meilleure des Mercedes compactes ! Hélas, le plaisir sera de courte durée…

3,7 /5 Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Essence, Automatique

27 547 €

Essence, Manuelle

23 748 €

Diesel, Manuelle

32 584 €

Essence, Manuelle

21 500 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion
52 990 €
2019
105 433 km

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km

Diesel, Automatique

52 900 €
2021
1 500 km

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km