Du sport en costard !

Gamme archi complète !

A l’instar des pâtisseries de ma boulangère, la gamme BMW n’a de cesse de se multiplier ! Située entre les classiques Série 5 et Série 7, avec une approche plus sportive que la Série 5 GT, mais dans un format plus pratique que les Série 6 Coupé et Cabriolet, la 6 Gran Coupé entre pieds joints sur un marché de niche. Il n’est pas très évident de s’y retrouver…

German Style

C’est très subjectif, mais selon un mini micro-trottoir, cette 6 Gran Coupé apparaît comme l’une des plus belles BMW. Face avant agressive, larges épaules, flancs musclés mais relativement lisses, BMW signe une réussite esthétique. Côté dimensions, elle en impose : plus de 5 mètres de long et près de 1,9 mètre de large ! De quoi impressionner le quidam…

De bon ou mauvais goût ? C’est vous qui voyez !

Pas de grosse surprise en ouvrant la portière sans encadrement : l’habitacle est très typé BMW, avec une ambiance luxueuse, sportive, mais également assez sévère. Vous souhaitez plus de fantaisie ? Optez pour le programme BMW Individual, au risque de faire péter la banque ! Il vous est alors parfaitement possible de commander d’improbables teintes de cuir et de plastique. Tout est affaire de goût…

On y retrouve ses petits !

Mais la bonne nouvelle, c’est que la base est excellente : dans le prénom, on retrouve « Coupé », et de fait, la position de conduite est basse et l’ergonomie parfaite. Tout tombe sous la main et même les plus grands pourront raser le capot du regard. Impression qui ne trompe pas, on se sent immédiatement à l’aise, avant même d’avoir démarré ! Coup d’œil vers l’arrière et… l’enthousiasme retombe d’un cran : la visibilité de ¾ arrière est assez réduite… Coupé, on a dit !

Über Diesel !

Marché oblige, c’est vers le diesel que nous nous sommes tournés. Et dans ce cas-ci, BMW n’a pas fait les choses à moitié, car il ne propose qu’une seule variante mazoutée : la 640d ! Un diesel de compétition : 6 cylindres en ligne de trois litres, propulsant 313 chevaux et un couple de 630 Nm dès 1.500 tr/min ! Avec de pareilles valeurs, même si l’on se considère comme un esthète, difficile de considérer l’essence… Boîte automatique de rigueur et avec huit rapports s’il vous plaît…

Douceur ouatée

A la mise en route, on ressent les tressaillements d’une mécanique parée à gronder. Pourtant, la bête se veut docile et sûre. Les contours ne sont pas évidents à localiser, mais l’ensemble est néanmoins facile à manier. Sujet d’étonnement : on lui trouve vite une agilité de petite sportive, en dépit de dimensions de Panzer ! La raison : la présence de l’option « 4 roues directrices » sur notre exemplaire…

Charge héroïque

Pression sur la pédale de droite… Le six cylindres rugit sourdement et fait entendre une sonorité travaillée pour calquer les moteurs essence ! On ne va pas s’en plaindre, car d’ordinaire, les 6 cylindres diesel de la marque sont du genre rugueux et désagréables à l’oreille. L’aiguille du compte-tours suit pour sa part, une chorégraphie tout à fait atypique pour un moteur diesel : ça vole vers la zone rouge avec un entrain stupéfiant ! Pendant ce temps-là, le bas du dos est vigoureusement massé, sous les poussées velues des 630 Nm. Non, on ne regrette toujours pas l’essence !

Lourde et agile

Décidément, j’ai du mal avec les directions des BMW actuelles : le retour en information me paraît toujours artificiel. Quelques kilomètres et on s’y habitue, me direz-vous… Il n’empêche, il s’agissait jadis du point fort de la marque ! Reste que cette Gran Coupé, surtout avec la suspension active et les 4 roues directrices, fait preuve d’un comportement routier d’une étonnante précision. En dépit d’une masse frôlant 1,9 tonne, la voiture se cale fermement sur ses appuis et contrôle ses mouvements de caisse. Le mode « Sport » offre un rendu digne d’une voiture de sport !

Confort royal

Et comme on peut s’y attendre, le confort est à la hauteur des événements. Sélectionnez le mode « Comfort » de la suspension adaptative et la Gran Coupé vous bercera alors doucettement sur les irrégularités de terrain. Pendant ce temps, l’insonorisation poussée se charge de filtrer les agressions sonores extérieures, quand la stéréo optionnelle Bang & Olufsen (5.240 € !) transforme l’habitacle en salle de concert…

A l’arrière, deux adultes se tiennent confortablement, avec de l’espace aux jambes et à la tête. Voilà qui est plutôt étonnant pour un coupé ! Le coffre affiche un volume quelconque (460 litres), mais peut être presque triplé en rabattant la banquette arrière (40/60).

Tarifs…

Les festivités démarrent à 88.600 € ! A ce prix-là, le constructeur offre les sièges avant chauffants, le réglage électrique du volant, les phares au Xénon, le « Voice Control », les senseurs de pluie et de lumière, les capteurs de parking avant/arrière, le régulateur de vitesse avec fonction freinage, les jantes de 17 pouces, l’excellente navigation sur disque dur et la stéréo avec 9 haut-parleurs.

Ce qui manque ? La suspension adaptative, le régulateur de vitesse actif, les rétroviseurs anti-éblouissement, l’intérieur tout cuir… Toutes des options proposées à prix d’or ! Enfin, une version xDrive à transmission intégrale est également disponible, en échange de 3.450 €.

La bonne nouvelle, elle vient de la consommation moyenne : il est possible de consommer moins de 7,5 l/100 km ! Avec 313 chevaux sous le pied droit, c’est excellent ! Tabler sur une moyenne comprise entre 8 et 8,5 l/100 km nous paraît raisonnable.

Conclusion

L’ADN de la marque transpire au travers de cette grande automobile : la Gran Coupé a la sportivité dans ses gènes. Moteur rageur, trains roulants précis et agiles, style menaçant, BMW oriente clairement son produit ! Pour preuve, tous les moteurs dépassent largement les 300 chevaux ! Une splendeur, mais qui se paye au prix fort : face à une 535d de même puissance (mais à l’équipement moins fourni, il est vrai), on compte près de 30.000 € d’écart !