Essais

American dream au gazole

Impossible de la louper celle-là ! Taillée à la serpe, avec une ceinture de caisse haute et une calandre coupe-frites des plus menaçantes, la 300 C détonne franchement dans le paysage automobile actuel ! Pourtant, sous ces dehors très américains, la 300C cache des dessous de Mercedes Classe E ! Y compris pour la partie mécanique, qui carbure au mazout ! Hérésie ?
  • Piette François
  • 18 janvier 2008
  • Chrysler
Avantages et inconvénients
  • Boîte douce
  • Comportement routier
  • Cote abordable
  • Espace à bord
  • Excellent moteur diesel
  • Ligne impressionnante
  • Détails de finition
  • Gabarit inadéquat pour la ville
  • Visibilité
  • Volume du coffre un peu faible

Motorisation

En bonne Américaine, de très charmants – et imposants – V8 essence peuvent être disponibles... La tentation peut être grande, mais la consommation le sera aussi ! En alternative, il existe un V6 diesel de 3 litres. Et pas n’importe lequel ! Provenant de chez Mercedes, il compte parmi les meilleurs diesels de sa cylindrée.

Si la puissance affichée est assez respectable (211 chevaux), c’est surtout la valeur de couple qui en impose : 510 Nm, dès 1.600 tr/min ! A titre de comparaison, le V8 essence de 5.7 l, également proposé, fournit 525 Nm à 4.000 tr/min...

Sur la route, cette mécanique en impose vraiment ! Une vraie force tranquille que rien ne semble pouvoir arrêter ! Quel que soit le régime ou le rapport, la Chrysler détale à la moindre pression sur l’accélérateur. Exclusivement associable à une boîte automatique à 5 rapports, la Chrysler se montre d’une douceur incroyable. Les changements de vitesses se font de manière quasiment imperceptible et d’un appel franc du pied droit, le kick-down se réveille ! Avec tact mais générosité, le V6 propulse alors gaillardement la 300C droit vers l’horizon.

Tenue de route

On l’a dit, les bases sont celles d’une Mercedes Classe E ! L’imprécision caractéristique des Chrysler d’antan est oubliée et fait place à une certaine rigueur germanique... toutefois assaisonnée d’une touche américaine ! La suspension est souple et isole relativement bien les occupants des défauts de la route. On peut encore remarquer ça et là quelques pompage, mais rien qui soit de nature à effrayer le conducteur ni même à contraindre l’agilité. Car oui, en dépit de ses 5 mètres de long, cette 300 C est assez agile ! En zone urbaine, mieux vaudra faire attention aux dimensions de la bête, car avec près de 1,9 m de large, on se sent vite disproportionné dans les ruelles ! Enfin, la direction, défaut bien connu chez Mercedes, est assez collante.

Confort

Une fois installé à bord, on se sent un peu perdu ! C’est que l’habitabilité est vraiment impressionnante, tant à l’avant qu’à l’arrière ! Sur la route, on se sent comme isolé des imperfections et loin des chahuts mécaniques. Certes, la mécanique n’est pas aussi silencieuse que sous le capot d’une Classe E, mais elle parvient malgré tout à se faire oublier.

L’ergonomie est typée... Mercedes et un connaisseur aura tôt fait de reconnaître les nombreux éléments empruntés à la marque à l’étoile ! Terminons enfin par quelques petites fautes : la visibilité est assez médiocre, le coffre assez étroit (442 litres) et surtout, non modulable, et enfin, la qualité de certains plastiques laisse à désirer.

Tarifs et équipement

Même en finition de base (39.900 €), la 300C dispose d’un équipement complet : régulateur de vitesse, phares au xénon, climatisation automatique bi-zone,... La panoplie semble complète ! Pour 43.400 €, la finition Plus, ajoute encore le cuir, l’audio Boston ainsi qu’une foule de petits accessoires destinés à améliorer le confort à bord.

L’avantage du diesel face aux gloutons V8 essence, c’est sans conteste la consommation. Notre moyenne de 10 l/100 km en cycle mixte est d’ailleurs là pour le prouver.

Conclusion

Compromis intéressant que cette 300C, qui dispose d’une base mécanique européenne sous des dehors américains. Forte en gueule, cette Chrysler n’en reste pas moins parfaitement civilisée. Le moteur diesel constitue d’ailleurs une étonnante surprise, sa force et son velouté parvenant à faire oublier le caractère et la sonorité des V8 essence.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Chrysler.

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