Essais

un gros sofa européanisé

Lancer une nouvelle berline en Europe n’est pas une mince affaire : la concurrence est très rude, entre les inévitables Allemandes, bien finies et sérieuses ; les Françaises au confort réputé ; les Japonaises fiables et bien équipées ; et les Coréennes, particulièrement bon marché. Au tour des Américains maintenant, de montrer de quoi ils sont capables !
  • Piette François
  • 05 septembre 2007
  • Chrysler
Avantages et inconvénients
  • Confort
  • Habitabilité
  • Interface my-gig optionnelle
  • Moteur sobre et puissant
  • Équipement de série
  • Finition à revoir
  • Lacunes dans l’équipement
  • Moteur vibrant et sonore
  • Ouverture coffre peu pratique
Motorisation Tout d’abord, pour vendre sur le vieux continent, il est obligatoire de doter la berline d’une motorisation diesel. A ce niveau, Chrysler n’a pas pris de risque, en allant se fournir directement chez Volkswagen. Comme pour la Dodge Caliber, c’est donc ce bon vieux 2.0 TDI qui anime la Sebring. Rappelons encore ici ses caractéristiques : 140 chevaux à 4.000 tr/min et un couple de 310 Nm dès 1.750 tr/min. Unanimement reconnu pour sa sobriété et son punch, ce TDI étale une fois encore ses qualités sous le capot de cette Sebring. Vigoureux, il attend cependant les 2.000 tr/min avant d’étaler – bruyamment - sa fougue. Il est servi ici par une boîte manuelle à 6 rapports, agréable à manier et aux verrouillages suffisamment consistants. Au niveau de la consommation, ce moteur étale une belle sobriété, avec une moyenne de 7,2 litres aux cent. Certes, on a déjà vu mieux, mais en considérant la taille et les performances, ce n’est pas mal du tout... De quoi autoriser une autonomie qui chatouille les 850 km. Tenue de route Jadis, prendre le volant d’une Américaine se faisait généralement avec une petite appréhension. Toujours cette même peur de découvrir des réactions chaloupées au premier virage ! A l’évidence, cette période est définitivement révolue. Les Américains savent maintenant comment concevoir un châssis... Même s’ils sont, en cela, aidés par quelques Européens. Cette Sebring se comporte donc de manière fort honorable sur la route, avec un amortissement bien étudié. Même la direction est plaisante et autorise un rythme rapide ! Evidemment, l’engin est beaucoup plus orienté confort que sport, ce qui n’est pas un reproche, loin de là, et il n’est donc pas à confondre avec une berlinette de rallye. Les suspensions sont donc assez souple, ce qui convient parfaitement à cette grande berline. Confort Une des qualités premières de la Sebring. On regrette toutefois les sièges, peu enveloppants, et ne pouvant descendre suffisamment. La position de conduite se trouve donc fatalement dominante, pour les grands gabarits du moins... Pour ce qui concerne le reste de l’habitabilité, c’est royal ! Surtout à l’arrière, où la place y est calculée pour les enfants nourris au coca et au burger king ! En revanche, ils ne seront que deux, le tunnel central empêchant un troisième larron de s’installer. Le coffre est d’un volume moyen pour la catégorie (441 litres). Typiquement américaine, la finition est faite de plastiques durs et peu flatteurs. Les ajustements sont loin d’être constants et c’est sans doute ici que réside la plus grande faiblesse de la Sebring. On relèvera aussi quelques curiosités, comme le coffre dépourvu d’interrupteur d’ouverture (uniquement possible via la clé ou via un bouton dans l’habitacle), l’absence de poignée de maintien sur le ciel de toit à l’avant (notre modèle était équipé du toit ouvrant) et, enfin, l’indisponibilité pure et simple de quelques équipements devenus pourtant communs aujourd’hui : phares au xénon, capteurs de parking (pourtant bien nécessaires), phares et essuie-glace automatiques, la climatisation bi-zone... Tarifs et équipement Si la liste d’équipements comporte donc quelques lacunes, il ne faut toutefois pas en tirer comme conclusion que la Sebring est mal équipée ! Ça serait même plutôt le contraire... Deux versions sont disponibles : Touring et Limited. La première propose d’office l’air conditionné automatique (monozone), les quatre vitres électriques, la radio MP3 avec commandes au volant, les antibrouillards, les jantes alliage (17 pouces), l’ordinateur de bord,... La version Limited rajoute le cuir, le toit ouvrant, les jantes en 18 pouces,... Reste le clou de la Sebring : l’interface multimédia « My-GIG » optionnelle (2.600 € et intégrant le GPS). Celle-ci, comporte un disque dur de 20 Go sur lequel il est possible de télécharger cartes, musiques et images depuis différents supports : CD, clé USB,... Bref, très ludique, d’autant plus qu’il se commande via un écran tactile, mais également très distrayant ! Cela aura au moins le mérite de distraire le passager, qui mettra sans doute un petit temps d’adaptation avant de jongler avec les différents menus et toutes les possibilités offertes. Si la Sebring calque ses prix sur ceux de la concurrence(24.990 € en Touring, 27.700 pour la Limited), elle s’en distingue par un équipement plus complet. Conclusion Les Américains ont tapé juste avec la Sebring ! Certes, la qualité du produit est loin d’égaler celle des rivales européennes ou nippones, mais l’agrément y est, grâce à une tenue de route saine et plaisante ! Motorisée par ce brave TDI, elle devient en plus, rationnelle. L’interface « My-GIG » optionnelle vient même lui donner une touche d’originalité face à une concurrence sérieusement armée.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Chrysler.

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