Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Citroën C5 Aircross arrive sur un segment de marché déjà bien occupé par la concurrence ! Long de 4,5 m, il se présente comme un SUV moyen et vient affronter une ribambelle de SUV du même gabarit. Comme le Renault Kadjar, par exemple, qui mesure 4,45 m. Et qui vient, quant à lui, de bénéficier d’un léger restylage caractérisé notamment par l’apparition de nouveaux moteurs sous son capot. Pour cette confrontation, nous avons d’ailleurs retenu l’un d’eux : le bloc 1.3 l turbo à essence de 160 ch avec sa boîte à double embrayage EDC. Une alternative intéressante au 1.6 l PureTech de 180 ch avec sa boîte automatique à 8 rapports proposé par Citroën sous le capot de son C5 Aircross ?
Finition, équipement : avantage Citroën
Sur le plan de la finition, le Kadjar tient globalement la comparaison avec le C5 Aircross. D’autant plus sur cette version restylée qui hérite de matériaux plus soignés et d’une tablette tactile plus convaincante que celle proposée jusqu’ici. On notera toutefois que la présentation de l’habitacle du Kadjar paraît plus classique que celle du SUV de Citroën. On déplore, en outre, encore quelques fausses notes à bord du Kadjar. Comme la sensation très « cheap » que laisse le levier de la boîte EDC dans le creux de la main quand on l’actionne par exemple. Le petit levier retenu par Citroën pour sa boîte EAT8 est nettement plus agréable à manier. Le point de ce chapitre va, de toute façon, au SUV Citroën grâce à son équipement globalement plus moderne et étoffé que celui proposé par Renault. Avec, par exemple, des sièges à fonction massage ou un système d’assistance à la conduite automatisée dans les embouteillages avec un régulateur de vitesse adaptatif. Autant d’éléments indisponibles sur le Kadjar, malgré l’ajouts de nouveaux équipements à l’occasion de son restylage.
Le confort est le cheval de bataille de ce nouveau SUV proposé par Citroën. Et, indiscutablement, le C5 Aircross est convaincant dans ce domaine. À nouveau, le Renault Kadjar ne démérite pas sur ce plan. Il se montre même aussi plutôt confortable. Mais le toucher de route caractéristique du C5 Aircross, notamment grâce à ses butées hydrauliques progressives, se montre encore plus convaincant. Le SUV Citroën donne l’impression de flotter au-dessus de l’asphalte. Le filtrage des grosses irrégularités, comme un nid-de-poule par exemple, est également assez bluffant. Ajoutez à cela une insonorisation soignée et des sièges particulièrement moelleux et vous vous retrouverez à bord d’un SUV taillé pour avaler les kilomètres sans fatigue.
Le SUV de Citroën prend également l’avantage dans le domaine de la polyvalence d’usage avec un coffre nettement plus vaste (entre 580 et 720 l contre 408 l) et pratique ainsi qu’une modularité plus soignée. Les familles apprécieront notamment les trois sièges arrière indépendants, de même taille et coulissants individuellement.
Incontestablement, le nouveau bloc 1.3 l turbo à essence développé par Renault en partenariat avec Daimler affiche une belle santé. Dans sa version la plus puissante de 160 ch, il donne des ailes au Kadjar en conduite sportive malgré sa petite cylindrée. Mais il se montre, surtout, également très souple en conduite quotidienne et silencieux dans l’effort. Son accord avec la boîte EDC à six rapports est également assez convaincant. Bref, ce duo tient la comparaison avec celui formé par le 1.6 PureTech de 180 ch et sa boîte automatique à huit rapports du C5 Aircross. Pour les amateurs de chiffres, notons d’ailleurs que le 1.3 TCe de Renault développe un couple légèrement supérieur à celui du 1.6 PureTech 180 (260 Nm contre 250 Nm).
Comportement routier : avantage Renault
En conduite dynamique, le Renault Kadjar se montre plus efficace que le Citroën C5 Aircross grâce à des mouvements de caisse mieux maîtrisés. On l’a dit, le SUV de Citroën mise davantage sur le confort de marche que sur la sportivité et il faudra donc composer avec un certain « flottement » et des mouvements de caisse parasites en conduite plus soutenue. On notera tout de même que le rendu de la direction du C5 Aircross laisse une meilleure consistance en main que celle du Kadjar dont l’assistance reste un peu artificielle.
Le C5 Aircross 1.6 PureTech 180 EAT8 est disponible à partir du second niveau de finition, Live, moyennant 30.950 €. Renault réserve, quant à lui, son 1.3 TCe de 160 ch à sa nouvelle ligne d’équipement haut de gamme Black Edition proposée depuis le facelift de son Kadjar. Avec la boîte EDC, il faudra donc s’alléger de 33.925 € pour pouvoir en disposer. Cela reste néanmoins un tarif plutôt concurrentiel compte tenu des 33.850 € exigés par Citroën pour son C5 Aircross 1.6 PureTech 180 EAT8 Feel (troisième niveau de finition) et des 36.600 € exigés pour la version haut de gamme Shine. En outre, avec sa plus petite cylindrée (1.3 l contre 1.6 l), sa puissance inférieure (159 contre 181 ch) et son homologation CO2/km quasiment équivalente (135 contre 131 g/km), le Kadjar imposera des taxes légèrement inférieures dans quasiment tous les cas de figure en Belgique. Pour être précis, notons que seule la taxe de mise en circulation en Flandre sera légèrement supérieure pour le Kadjar en raison de ses émissions de CO2/km un peu plus élevées (455 € contre 395 €). Sa taxe annuelle y sera toutefois aussi inférieure (172€ contre 250 €). Tandis qu’en Wallonie et à Bruxelles, c’est surtout du côté de la taxe de mise en circulation que la différence entre les deux modèles sera la plus marquée : 2.478 € pour le Citroën contre 1.239 € pour le Renault.
Au décompte des points, nos deux SUV français arrivent à égalité. Au fil de ce comparatif, on peut toutefois dresser un portrait assez différent de l’un et de l’autre afin de les départager. Si vous cherchez un SUV familial confortable et pratique à l’usage, c’est en effet assurément l’offre de Citroën qui devrait vous plaire. En revanche, si vous cherchez un SUV à l’apparence plus classique, au comportement routier plus dynamique et au rapport prix/équipement/taxe légèrement mieux contenu, l’offre de Renault devrait vous séduire davantage.
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