Essais

Voir le monde différemment !

Le haut de gamme français, c’est une histoire à la « je t’aime, moi non plus » ! D’innombrables tentatives ont vu le jour depuis le lendemain de la guerre, mais le succès fût très rarement à la clé… Citroën revient chatouiller le segment, mais avec une offre complètement décalée ! Un peu SUV, un peu berline, un peu coupé aussi, la DS5 mélange les genres et tente de séduire autrement…

  • Piette François
  • 10 avril 2012
  • Citroen
Avantages et inconvénients
  • Ambiance intérieure unique
  • Coffre logeable
  • Comportement routier efficace
  • Habitabilité correcte
  • Hdi souple
  • Ligne originale
  • Qualité des matériaux
  • Ergonomie peu évidente
  • Espaces de rangement peu nombreux
  • Pas de poignée sur le hayon
  • Suspension ferme
  • Visibilité périphérique

Ne pas faire comme tout le monde !

Difficile de concurrencer ces invincibles teutons ! Inutile d’entrer en guerre contre eux avec des produits du même type, l’histoire a démontré que la clientèle reste attachée aux produits germaniques… Alors tant qu’à faire, autant s’en différencier totalement avec quelque chose qui ne ressemble à rien de connu ! Et voilà la raison pour laquelle cette DS5 se différencie tant du « commun automobile ».

Du délire sérieux !

Pourtant, à bien y regarder, on retrouve des bases connues dans cette DS5, ce que le style tant extérieur qu’intérieur ne laisse deviner. Les moteurs proviennent naturellement des étagères PSA et la plateforme est celle de la C4 Picasso (commune à la Peugeot 3008). Pas de dérive « citroënesque » avec une suspension hydraulique donc, les délires ne sont que stylistiques !

Et quels délires ! Chez Citroën, on n’a pas fait les choses à moitié : plis de tôle omniprésents, traits alambiqués, feux et phares torturés, les courbes se marient aux traits nets pour un résultat détonnant, mais pas déplaisant. Un vrai délire de designer ! Que le dessin plaise ou non, on ne peut lui reprocher de manquer de personnalité ! A un détail près : la visibilité périphérique est assez désastreuse…

Intérieur inédit !

Dans l’habitacle, le spectacle continue ! Le toit panoramique divisé en trois apporte une touche lumineuse agréable sur un fond de ciel de toit sombre. L’ergonomie, quant à elle, est pour le moins… spectaculaire ! En effet, on retrouve un bel alignement de basculeurs chromés sur le pavillon, façon avion de chasse ! Le tunnel central accueille quant à lui les commandes de vitre électriques et de verrouillage central. Inhabituel, mais avec un peu d’habitude, on finit par retrouver ses petits. Enfin, ce qui ne gâche rien, la finition est flatteuse, avec des matériaux de qualité.

Accueillante ?

Dans cette ambiance très tendance, décalée au possible, mais toujours élégante, la DS5 sait offrir un accueil chaleureux pour les passagers. L’espace y est dispensé sans compter et ce, pour tous les passagers. Seule la garde au toit arrière peut éventuellement poser problème pour les plus grands. Pour le reste, on ne peut que saluer la réussite de la combinaison style/espace habitable.

Bien pour les passagers, médiocre pour leurs petites affaires !

Si les passagers sont choyés, les petites affaires, elles, sont moins à la fête. Les espaces de rangement sont comptés et peu généreux. Le coffre rattrape en partie le constat avec un volume exploitable et pouvant être allongé par le biais d’une banquette arrière rabattable. En revanche, une grosse critique à formuler : à l’heure des systèmes de connexion ultra-évolués et des GPS hyper sophistiqué, comment peut-on encore concevoir un hayon sans prise extérieure ? Contrainte de style, d’accord, mais les grosses paluches seront passablement salies par la présence du pare-chocs !

Et ça roule bien ?

D’un point de vue dynamique, la DS5 est aussi typée germanique que sa finition, du moins, pour ce qui concerne le « confort de roulage ». Comprenez en clair que la suspension n’a rien de commun avec de douces vaguelettes soyeuses, mais réagit presque fermement dans les ornières et autres irrégularités de terrain. Dommage… En revanche, la rigueur du comportement routier ne peut qu’être saluée ! Précise et vive, la DS5 profite d’un excellent train avant ! La direction aurait pu gagner en précision, mais tel quel, le résultat n’a rien de déshonorant pour la marque. Bien au contraire !

Moteurs !

Deux motorisations ont pu être testées : le 1.6 THP 155 dotée d’une boîte automatique. Un moteur essence bien éduqué, souple, pas vraiment rageur mais qui fait son boulot en silence et avec suffisamment de couple que pour ne pas devoir être titillé dans les tours. Ses 155 chevaux suffisent largement à mener la barque, son couple de 240 Nm est satisfaisant, mais le problème vient de la boîte de vitesse. Sa gestion manque définitivement de discernement et pénalise l’agrément.

Finalement, notre version diesel 2.0 HDi de 163 chevaux semble plus indiquée, avec une présence nettement plus transcendante dès les bas régimes et une boîte de vitesse manuelle particulièrement agréable. Avec pareil moteur, la DS5 trouve vraiment le compagnon idéal, souple et énergique.

Budget !

La consommation, c’est le point fort revendiqué de la version Hybrid4. Nos montures, elles, affichent des consommations plutôt quelconques : près de 9 l/100 km pour la version essence et environ 7 l/100 pour la diesel. Sujet d’étonnement, alors que Citroën se fait le chantre du micro-hybride avec ses Stop & Start évolués, la DS5 en est dépourvue (hors Hybrid4) !

Au rayon budget, la DS5 est disponible à partir de 30.295 € en diesel et… 30.285 € en essence. Un prix déjà plutôt élevé mais doublé d’un équipement pléthorique : dès la version de base, baptisée Chic, l’équipement comprend la climatisation bizone, les jantes alliage de 17 pouces, les essuie-glace automatiques… Mais tant qu’à faire, autant pousser le bouchon jusqu’à la version So Chic, qui rajoute, entre autres, du cuir et le toit « cockpit » de série.

Conclusion

Certes, la DS5 propose un comportement routier de qualité et une habitabilité honorable, mais ce ne sont pas ces critères qui feront pencher la balance en sa faveur. Ses vrais atouts s’adressent aux émotions : la ligne décalée et surtout, l’ambiance de l’habitacle, tellement unique ! La voiture n’est pas exempte de défaut, mais son charisme stylistique pardonne beaucoup. En tous cas, elle suscite un plus grand coup de cœur que sa petite sœur, la DS4, trop proche de la C4.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Citroën.

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