Essais

Dodge Avenger: Anticonformiste

Au sein d’un segment traditionnellement conservateur, l’Avenger a des allures d’objet roulant non identifié. Mais derrière ce côté émotionnel, on découvre une voiture à la fois pratique et rationnelle dans son utilisation.
  • Piette François
  • 29 mars 2007
  • Dodge
0,5
score VROOM
  • 0,5
    Performance
  • 0,5
    Tenue de route
  • 0,5
    Confort
  • 0,5
    Équipement
  • 0,5
    Sécurité
  • 0,5
    Prix/Qualité
  • 0,5
    Consommation
  • 0,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Aspects pratiques
  • Confort de suspension
  • Habitabilité
  • Moteur disponible et économique
  • Style original
  • Course de l'embrayage
  • Mouvements de caisse mal contrôles
  • Pas de poignées de maintien
  • Qualité des plastiques
L’Avenger constitue, si l’on excepte l’excentrique Viper, la troisième phase de l’offensive Dodge sur le Vieux Continent. Après la Caliber apparue fin 2006 et la Nitro dont la commercialisation est prévue pour le mois de mai, la Caliber devrait débarquer dans les concessions dès l’automne prochain. La recette utilisée est la même que pour ses deux sœurs : celle des « muscles cars », à savoir des voitures au look imposant affichant fièrement leur carte d’identité made in USA. Pour autant, la tâche de l’Avenger semble moins naturelle que celle des Caliber et Nitro qui évoluent dans le segment des SUV, plus propice aux excentricités. L’Avenger, elle, appartient au segment D, celui des berlines familiales trois volumes. D’ailleurs, aux dires des responsables américains, ses principales concurrentes sont la Toyota Avensis, la Mazda 6 et la Peugeot 407. Et pour détourner les clients des marques précitées, Dodge promet d’en offrir plus pour le même budget sans pour autant renoncer aux aspects rationnels. Plus de caractère, plus d’innovations (notamment en matière d’équipement) et plus de « gueule ». Tout cela animé par un moteur diesel (d’origine Volkswagen) moderne, performant et économique, et à un prix compétitif. Base de Sebring Comme les autres représentantes de la marque, l’Avenger, c’est avant tout un look. Utilisant les mêmes bases que la nouvelle Chrysler Sebring (qui arrive chez nous cette année aussi), l’Avenger en jette un maximum, notamment en reprenant à son compte certains éléments stylistiques de l’exubérante Charger commercialisée aux Etats-Unis. On citera notamment la calandre réticulaire propre à la marque, les quadruples optiques avant surdimensionnées, la découpe originale des portes arrière, la finition noire des montants B qui créent l’effet d’un bandeau vitré, les larges épaules postérieures et l’aileron posé sur la malle arrière. 2 litres de Coca au frais ! Audacieux à l’extérieur, le look se montre plus conventionnel dans l’habitacle où l’on aurait aimé (comme sur les autres représentantes de la marque) que les plastiques soient de meilleure qualité. Cela dit, la console centrale en forme de cornes de mouflon (symbole de la marque) est du plus bel effet. Et l’Avenger prend soin de ses occupants en leur offrant des spécificités très… américaines. Il est ainsi possible de réfrigérer en même temps et d’un seul coup jusqu’à 4 bouteilles ou canettes de 500 ml dans un compartiment (appelé « Chill Zone ») situé en haut de la planche de bord. Dans le même ordre d’idée, le porte canettes situé entre les deux sièges avant dispose d’un système électrique capable de réchauffer la boisson jusqu’à 60 degrés ou de la refroidir jusqu’à 2 degrés. Pour ce qui est du thé ou du café, je ne peux rien affirmer, mais j’ai par contre tenté de faire refroidir une petite bouteille d’eau. Le résultat fut mitigé… Comme sa sœur Nitro, l’Avenger dispose d’un dossier de siège passager avant qui se rabat à plat pour charger des objets longs. Le coffre, d’une contenance de 438 litres, peut être agrandi en rabattant la banquette arrière (60/40). Dans le cas contraire, les occupants assis à l’arrière bénéficieront de beaucoup d’espace pour leurs jambes, alors que les pieds glissent sans problème sous l’assise des sièges avant. Intéressant si vous avez de jeunes enfants, le tissu YES Essentials est traité pour être facilement nettoyé, sans laisser d’odeur ni de trace. Enfin, pour en terminer avec les aspects pratiques, l’éclairage intérieur par LED permet à chacun de lire ou de jouer sans déranger les autres. Moteur VW Sur la route, si l’on est assis à la place du passager avant, on se demande rapidement pourquoi Dodge a fait l’impasse sur la poignée de maintien au plafond. Cette absence est d’autant plus horripilante qu’il est impossible de se tenir à la poignée de porte. Le conducteur, lui, ne connaît pas ce problème. Bien installé derrière le volant, il peut profiter pleinement de l’agrément du moteur 2 litres diesel Volkswagen. Couplé à une boîte manuelle à six rapports, il assure des performances honnêtes (0 à 100 km/h en 10,5 secondes, 200 km/h en pointe) tout en consommant peu. Annoncée pour 6,2 l/100 km en moyenne sur cycle combiné, la consommation se situe, dans la pratique, sous la barre des 8 l/100 km, ce qui est remarquable pour cette voiture de plus d’1,5 tonne. Pas sportive En ce qui concerne le comportement routier proprement dit, l’Avenger privilégie clairement le confort. Elle filtre donc particulièrement bien les irrégularités de la chaussée et autres dos d’âne, au détriment du contrôle des mouvements de caisse. Ne vous laissez donc pas tromper par son look, c’est tout sauf une sportive. Elle tire néanmoins son épingle du jeu grâce à ses suspensions indépendantes et son essieu arrière multibras qui assure un guidage efficace des roues, même dans les situations périlleuses.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Dodge.

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