Opel
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Greffer un coffre à une voiture compacte, voilà une opération qui a fait quelques malheureux sous nos latitudes… Souvenez-vous des Peugeot 306, Renault Mégane et autres Mazda 3, elles ont toutes été boudées par une clientèle attachée au hayon ! Mais quand c’est Audi qui s’y colle, on rigole ou on copie-colle ?
L’Audi A3, c’est une véritable poupée russe ! Les variantes se multiplient au point qu’actuellement, on ne les compte même plus : 3 portes, Sportback, Cabriolet, S3 et l’objet de cet essai, Sedan. Cette dernière est sans conteste la plus originale : voilà qu’Audi se met en tête de greffer un coffre à son A3 ! Une opération qui charme surtout les pays du Sud de l’Europe et les pays émergeants, mais qui bute chez nous : les Européens du Nord préfèrent le plus pratique hayon ! Mais Audi a plus d’un tour dans son sac…
Le hasard des rencontres a voulu qu’une A4 berline d’un gris similaire à celui de notre mouture vienne se garer aux côtés de celle-ci. Et… Bon sang, pas facile de les distinguer, ces deux-là ! C’est sûr, l’A3 monte en gamme, au point de s’allonger de près de 15 cm face à une A3 Sportback. Mais avec une longueur de 4,456 m, elle reste encore à distance respectable de l’A4, à savoir 25 cm environ…
Côté style, Audi utilise son éternel papier calque, mais on ne s’en plaindra pas : l’A3 Sedan a de l’allure. Son esprit dynamique trouve ici un meilleur équilibre avec ce troisième volume. En elle, on voit plus une variante stylée qu’un modèle prévu pour contenter les marchés émergeants. D’ailleurs, la finition est superbe !
En revanche, si le coffre dispose d’un beau volume, l’habitabilité arrière se voit mise à mal par la ligne de toit descendante. Les jambes pourront respirer, mais les plus d’1 m 80 devront courber l’échine à un point inconfortable. A l’avant, pas de souci particulier, on retrouve l’excellence d’Audi, avec une position de conduite adaptée à tous les gabarits.
Sous le capot, Audi propose deux moteurs diesel : les sempiternels 1.6 TDi et 2.0 TDi, développant respectivement 105 ou 150 chevaux. Pour les amateurs de réduction fiscale, cette dernière puissance peut être ramenée à 136 chevaux. En essence, la belle est disponible avec 4 puissances, de 125 à 300 chevaux pour la version S3 Sedan.
Au volant, on retrouve sans surprise les bonnes habitudes de la maison : un châssis précis et surtout, très efficace, un amortissement assez tolérant, bien aidé il est vrai par nos pneus à flanc haut et enfin, une insonorisation haut-dessus du lot. L’A3 Sedan ou non, reste un produit de qualité, construit avec beaucoup de soin et naturellement destiné aux voyages au long cours. Et elle a le bon goût d’accepter l’arsouille de temps à autre, grâce à sa direction bien précise.
Sous le capot, le 2.0 TDI est un remarquable compagnon ! Ne vous fiez pas à la puissance, qu’il développe 136 ou 150 chevaux, dans les deux cas, il distille le même couple : 320 Nm ! Un moteur tout indiqué pour l’A3 : son couple à revendre permet d’enchainer rapidement les rapports et de ne plus penser au levier. Quoiqu’un étagement un brin plus court aurait permis de booster encore davantage les reprises. Pour les paresseux du pied gauche, la boîte S-Tronic est bien sûr au catalogue.
Le volume est en hausse, le prix aussi : face à une A3 Sportback identiquement équipée et motorisée, l’A3 Sedan réclame1.650 € supplémentaires. Et l’autre mauvaise nouvelle, c’est que l’équipement n’est toujours pas en rapport avec le prix… Pour preuve, notre modèle d’essai qui, pourtant, n’avait rien d’extravagant au recensement, pas même le cuir intégral, était affiché à plus de 38.000 € !
Côté consommation, on se rattrape, avec une moyenne mesurée de 5,6 l/100 km. Une excellente valeur, surtout si l’on considère le couple du 2.0 TDI qui donne envie d’en profiter !
Les amateurs de berlines statutaires seront sans conteste séduits par cette nouvelle offre. Racée et dynamique, l’A3 Sedan n’a pas trop de mal à convaincre… Quoiqu’avec un peu de recul, on se dit que pour 1.650 € de moins, on peut s’offrir une A3 Sportback à 5 portes, plus pratique, plus habitable à l’arrière et à l’agrément identique. Se poser la question, n’est-ce pas déjà y répondre ?
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